Saint François de Sales. Œuvres complètes et concordances

Saint François de Sales est considéré comme le fondateur d’une nouvelle école de spiritualité qui porte son nom : la spiritualité salésienne. En suivant cette spiritualité, beaucoup d’hommes et de femmes sont parvenus à la sainteté. La connaître est un devoir pour ceux qui sont liés à cette école de spiritualité, en particulier pour les groupes de religieux hommes et femmes qui font partie, d’une manière ou d’une autre, de la grande famille salésienne.

Le mot spiritualité signifie une doctrine de vie spirituelle, c’est-à-dire une doctrine qui traite des principes de la perfection chrétienne et des moyens pour y parvenir.
En parlant de la spiritualité salésienne, Don Eugenio Ceria a écrit :
« L’unique doctrine et source de la vie spirituelle est celle qui est contenue dans les pages de l’Évangile. Cependant, les développements et les mises en œuvre peuvent varier et varient. Les trois conseils évangéliques, par exemple, qui sont à la base de la vie religieuse, bien qu’ils restent toujours les mêmes en substance, prennent cependant des formes différentes dans la pratique, selon la diversité des fins particulières voulues par les fondateurs, selon les besoins et les tendances de l’époque. Tous les saints et toutes les écoles de sainteté qui ont fleuri et fleurissent dans l’Église s’inspirent substantiellement de l’Évangile, mais que de différences accidentelles entre eux ! C’est ainsi que nous avons les spiritualités de saint Benoît, de saint François d’Assise, de saint Dominique, de saint Ignace, et les spiritualités bénédictine, franciscaine, dominicaine, ignacienne qui en découlent, chacune avec son caractère propre et unique, mais toutes également aptes à conduire les âmes à la perfection.
Certains saints, comme saint Jean Bosco, n’ont pas exposé organiquement leur propre doctrine de vie spirituelle, mais ont créé des institutions dans lesquelles ils l’ont incarnée et à partir desquelles elle peut être mise en lumière. D’autres saints, au contraire, ont non seulement donné naissance à des institutions professant une forme de vie spirituelle qui correspondait à leurs vues, orientant les âmes sur le chemin de la perfection selon les normes et les méthodes qu’ils préféraient, mais ils ont aussi délibérément formulé les théories qui constituaient la base de leur action spirituelle. L’un de ces derniers est saint François de Sales, maître de la vie spirituelle appelée salésienne. »

La spiritualité salésienne a porté ses fruits chez de nombreuses personnes qui ont atteint la sainteté, ce qui a été confirmé par la canonisation de saint François de Sales en 1665 (moins de 50 ans après sa mort) et par sa proclamation comme docteur de l’Église en 1877.

Grâce à Dieu et à son expérience de vie, saint François de Sales laisse également un héritage écrit, dans lequel il a exposé les principes fondamentaux de la spiritualité salésienne, principalement dans l’Introduction à la vie dévote, le Traité de l’amour de Dieu, les Entretiens spirituels et la Correspondance épistolaire. Dans l’Introduction à la vie dévote il s’adresse à ceux qui parcourent les chemins ordinaires de la sainteté, dans le Traité de l’amour de Dieu et dans les Entretiens, à ceux qui veulent progresser dans les voies de la contemplation, et dans la Correspondance épistolaire, aux uns et aux autres.

Plusieurs tentatives ont été faites pour réussir à présenter l’ensemble de son œuvre française dans une édition complète. On peut citer la version en 4 volumes de Béthune Editeur de 1836, la version en 9 volumes de Migne de 1861 à 1864, la version en 10 volumes de Berche et Tralin de 1898, la version en 12 volumes de Luis Vives de 1899, et enfin la version en 27 volumes du Monastère de la Visitation d’Annecy de 1892 à 1964, qui est la plus complète et la plus fiable.

Heureusement, cette dernière version du Monastère d’Annecy est en format numérique, et nous voulons la présenter à tous ceux qui peuvent la lire en français.

Tome Vol. Titre Sujet pp. Pub.
I   Les Controverses Défense de l’autorité de l’église ; Les Règles de la foi ; Les Règles de la foi sont observées dans l’Église Catholique 420 1892
II   Défense de l’estendart de la Sainte Croix De l’honneur et vertu de la vraye Croix ; De l’honneur et vertu de l’image de la Croix ; De l’honneur et vertu du signe de la Croix ; De la qualité de l’honneur qu’on doit a la Croix ; De la maniere d’honorer la Croix 432 1892
III   Introduction à la vie dévote (Philothee) Les advis et exercices requis pour conduire l’ame des son premier desir de la vie devote jusques a une entiere resolution de l’embrasser ; divers advis pour l’eslevation de l’ame a Dieu par l’orayson et les sacremens ; plusieurs advis touchant l’exercice des vertus ; les advis necessaires contre les tentations plus ordinaires ; exercices et advis pour renouveller l’ame et la confirmer en la devotion 574 1893
IV 1 Traitté de l’amour de Dieu (Theotime) Six livres : Contenant une preparation a tout le Traitté ; Histoire de la génération et naissance céleste du divin amour ; Du progres et perfection de l’amour ; De la decadence et ruine de la charité ; Des deux principaux exercices de l’amour sacré qui se font par complaysance et bienveuillance ; Des exercices du saint amour en l’orayson 362 1894
V 2 Traitté de l’amour de Dieu (Theotime) Septième livre : De l’union de l’ame avec son Dieu qui se parfait en l’orayson ; De l’amour de conformité par lequel nous unissons nostre volonté à celle de Dieu qui nous est signifiee par ses commandemens conseilz et inspirations ; De l’amour de sousmission par lequel nostre volonté s’unit au bon playsir de Dieu ; Du commandement d’aymer Dieu sur toutes choses ; De de la souveraine authorité que l’amour sacré tient sur toutes les vertus, actions et perfections de l’ame ; Contenant quelques advis pour le progres de l’ame au saint amour 512 1894
VI   Les vrays entretiens spirituels (21) 21 entretiens 480 1895
VII 1 Sermons (autographes), I 1593-1602 – 65 sermons 492 1896
VIII 2 Sermons (autographes), II 1603-1622 – 95 sermons 448 1897
IX 3 Sermons (collection), I 1613-1620 – 42 sermons 492 1897
X 4 Sermons (collection), II 1594-1622 – 30 sermons 480 1898
XI 1 Lettres, I >1593-1598 – 120 lettres 486 1900
XII 2 Lettres, II 1599-1604 – 150 lettres 524 1902
XIII 3 Lettres, III 1605-1608 – 173 lettres 464 1904
XIV 4 Lettres, IV 1608-1610 – 210 lettres 480 1906
XV 5 Lettres, V 1611-1613 – 219 lettres 470 1908
XVI 6 Lettres, VI 1613-1615 – 263 lettres 484 1910
XVII 7 Lettres, VII 1615-1617 – 172 lettres 480 1911
XVIII 8 Lettres, VIII 1617-1619 – 233 lettres 500 1912
XIX 9 Lettres, IX 1619-1620 – 203 lettres 496 1914
XX 10 Lettres, X 1621-1622 – 221 lettres 484 1918
XXI 11 Lettres, XI Lettres sans date – 136 lettres + 5 lettres dans le tome 26 352 1923
XXII 1 Opuscules, I Première série : Etudes et vie intime et Deuxième série : Apostolat – 48 opuscules 400 1925
XXIII 2 Opuscules, II Troisième série. Controverse et Quatrième série. Administration Episcopale – 35 opuscules 448 1928
XXIV 3 Opuscules, III Quatrième série. Administration Episcopale et Cinquième série : Fondations et réformes – 141 opuscules 568 1929
XXV 4 Opuscules, IV Cinquième série : Fondations et réformes – 20 opuscules 568 1931
XXVI 5 Opuscules, V Sixième série : Ascétisme et mystique – 69 opuscules 506 1932
XXVII   Table analytique Index doctrinal ; Index onomastique ; Index toponymique ; Index scripturaire 316 1964

L’index détaillé de toutes les Œuvres complètes se trouve ICI.

La version des volumes en format PDF se trouve ICI.

Une concordance des Œuvres complètes en français se trouve également ICI.

Nous vous souhaitons une lecture fructueuse.




Le charisme de la présence et de l’espérance. Une année de voyage avec le Père Angel

Le ralentissement de la pandémie a permis au Recteur Majeur de reprendre ses voyages à la rencontre de la Famille Salésienne dans le monde, pour l’animer à vivre et à transmettre le charisme du saint fondateur, Jean Bosco. L’Espagne, le Zimbabwe, la Zambie, la Thaïlande, la Hongrie, le Brésil, l’Inde, l’Italie, la Croatie, les Etats-Unis et le Pérou ont accueilli et écouté le successeur de Don Bosco. Nous vous présentons l’introduction du livre qui retrace l’histoire de ces voyages.

Le globe-trotter du charisme salésien

Le livre que j’ai l’honneur de présenter est tout à fait particulier : il s’agit de la chronique du voyage autour du monde effectué par le Recteur Majeur des Salésiens au cours des quinze derniers mois (de début 2022 à mars 2023), consacré à la visite des maisons d’une Congrégation présente depuis longtemps sur tous les continents et qui constitue la plus grande  » famille religieuse  » de l’Église catholique. Il s’agit d’une famille qui opère dans 136 pays du monde, dont les dimensions globales poussent son président (et ses plus proches collaborateurs) à vivre continuellement la valise à la main, à rencontrer les frères et les sœurs dispersés dans les différentes nations, à connaître les situations spécifiques, à contrôler l’efficacité dans les différentes cultures du charisme éducatif de Don Bosco, qui est la marque de fabrique de cette unique « multinationale » de la foi.

Le livre illustre donc l’une des tâches les plus importantes liées au rôle du Recteur Majeur des Salésiens, celle de guider une Congrégation mondiale non seulement à distance (en restant au siège de Rome), mais le plus possible « de visu », car même à l’ère numérique, les relations de face à face, la connaissance personnelle, le partage d’expériences, la « présence » à certains moments « d’actualité », représentent la valeur ajoutée de toute entreprise humaine et spirituelle. Une valeur qui correspond d’ailleurs parfaitement aux traits humains de Don Ángel Fernández Artime, dixième successeur de Don Bosco, qui depuis qu’il est à la tête de la famille salésienne (depuis 2014) a déjà visité une centaine d’œuvres dans le monde, s’alignant ainsi (à une échelle plus limitée, bien sûr) sur le style « globe-trotter » du catholicisme qui a caractérisé les derniers pontifes, en particulier Jean-Paul II et l’actuel pape.
Le tour du monde du Père Artime, après avoir connu une interruption forcée en 2020-2021 (en raison de l’apparition de la pandémie un peu partout), a repris son cours avec une vigueur renouvelée en 2022, avec une série d’étapes qui l’ont progressivement conduit en terre ibérique, dans deux pays africains (Zimbabwe et Zambie), sur les traces de la mission salésienne en Thaïlande, en Hongrie, en France, à Brasilia et à Belo Horizonte, dans six provinces de l’Inde (en deux périodes différentes), en Croatie, aux États-Unis et au Canada, au Pérou et dans quelques régions italiennes.

Des visites tous azimuts, pas seulement des célébrations

Viedma, Argentine – mars 2023

L’image du « touch and go » ou de la simple célébration d’événements importants ne correspond pas aux visites du Recteur Majeur. Sa présence est souvent sollicitée par les maisons salésiennes ou les Provinces pour célébrer une étape importante de leur histoire, comme le 100e ou le 50e anniversaire de la fondation, le début d’une nouvelle œuvre, la profession des vœux ou l’ordination sacerdotale de nouveaux confrères, la commémoration de figures salésiennes exemplaires pour les différentes terres et pour l’Église tout entière. Cependant, l’intention festive fait toujours partie d’une rencontre riche en contenus et en comparaisons sur l’état de santé du charisme salésien dans la réalité locale.

D’où le caractère multiforme de ces visites, marquées par des moments de célébration et de regards vers le haut, de coupure de ruban et de discernement, d’implication émotionnelle et d’engagements réciproques, de rapports sur la situation et de focalisation sur les défis éducatifs ; autant de moments qui impliquent les différentes branches de la grande famille (Salésiens, Filles de Marie Auxiliatrice, Anciens élèves, etc. ), souvent aussi les évêques et le clergé de l’Église locale ; mais surtout les jeunes, dont l’écoute et le leadership sont dans l’ADN de la pédagogie salésienne.
Le successeur de Don Bosco est non seulement salué (et, dans les zones les plus chaudes du globe,  » accueilli comme un roi « , honoré des  » robes et symboles des autorités locales « ), mais il est aussi l’objet d’une grande attente, d’une  » parole  » qui rassure et élargit les horizons. C’est là qu’apparaît l’un des traits les plus précieux de ces visites « ad gentes » : l’attitude du Recteur Majeur de se faire « vase communicant », « connecteur », entre ce que la famille salésienne vit et projette dans les différentes régions du monde : du rythme mûr, réfléchi, parfois fatigué, observé sur le vieux continent, au dynamisme présent en Afrique et en Orient ; des « bonnes pratiques » en vigueur dans certains pays aux difficultés et aux problèmes rencontrés ailleurs. Une autre comparaison concerne l’accueil dans les différentes provinces salésiennes des indications issues du dernier Chapitre général de la Congrégation (le 28), afin de s’assurer que tout le monde est à l’écoute des objectifs communs.
Et c’est en jetant des ponts entre les différentes zones et « âmes » salésiennes dans le monde que le Recteur Majeur parle des « miracles » dont il est témoin. Quand il rappelle que ce qui fait la grandeur de la Congrégation, ce sont surtout les présences « minimes », comme ce missionnaire salésien de la République Tchèque qui vit en Sibérie, au milieu des glaces, et qui a une communauté à 1000 km de là, qu’il n’arrive à rejoindre qu’une fois par mois ; une occasion bénie par les fidèles du lieu, qui leur fait dire que « Dieu ne nous a pas oubliés ».
Ou encore lorsqu’il attire l’attention de tous sur la rédemption d’un pays qui, en décembre 2004, a été frappé par la plus grande catastrophe naturelle des temps modernes, le tsunami, qui a fait 230 000 morts, des milliers de disparus et a détruit des pays entiers. C’est précisément dans l’une des zones les plus touchées qu’une maison salésienne est née pour accueillir de nombreux orphelins, qui s’épanouissent à nouveau après de nombreuses années : « 12% de ces garçons/filles de Don Bosco sont allés à l’université ; 15% ont poursuivi leurs études techniques dans nos écoles professionnelles ; plus de 50%, après avoir terminé l’école publique, ont trouvé un emploi avec lequel ils ont pu commencer leur vie de manière indépendante ».

Les mots clés
Il y a un leitmotiv dans toutes ces visites : l’évocation de certains mots clés qui réaffirment la mission particulière des fils de Don Bosco, appelés à s’occuper des jeunes, mais avec une attention et une méthode particulières, avec une pédagogie  » salésienne  » en fait, qui a fait l’objet d’une longue réflexion tout au long de l’histoire. Certaines de ces « icônes » sont des aphorismes introduits par le saint fondateur pour résumer ses intuitions éducatives ; d’autres sont plus récentes, mais ont la même nature, elles servent à actualiser le charisme salésien au fil des années, face à de nouveaux défis exigeants.

Les rapports des visites du Recteur Majeur aux maisons salésiennes du monde entier sont remplis de ces appels. Avant tout, « croire dans les jeunes », « être fidèle aux jeunes », faire confiance à leur potentiel, leur transmettre la confiance, ce qui implique de ne pas avoir de préjugés à leur égard, de les accompagner avec empathie sur leur chemin, de les soutenir dans les moments difficiles, de partager des valeurs et d’inspirer la liberté.
L’appel à la confiance inclut l’engagement à « donner vie aux rêves des jeunes », à les faire voir grand à nouveau, à ne pas vivre avec des ailes coupées ; un avertissement qui semble plus applicable aux nouvelles générations dans les sociétés matures (en Occident) qu’à celles des pays émergents.

Australie – avril 2023

Il y a également de nombreuses références à deux concepts (l’amour et le cœur) qui sont très malmenés dans la culture contemporaine, mais qui, dans la pédagogie de Don Bosco, représentent les points forts d’une perspective éducative : « aimer les jeunes », leur faire comprendre qu' »on les aime » (on leur consacre sa vie), et « se faire aimer » ; des images qui dérivent directement de la grande intuition du saint selon laquelle « l’éducation est une chose du cœur ».
D’autres images fructueuses sont celles consacrées à l’éternelle « actualité du système préventif » et au critère qui peut le rendre efficace : ce « sacrement salésien de la présence parmi les jeunes » (comme le définit le Recteur Majeur) qui favorise la connaissance, produit le partage, crée l’échange et la passion éducative.
L’icône la plus récente est l’invitation sincère à toutes les communautés salésiennes du monde à « être un autre Valdocco », à rester fidèles aux caractéristiques essentielles d’une mission née au XIXe siècle à Turin, mais qui a une valeur universelle dans le temps et dans l’espace. Être « un autre Valdocco » signifie renouveler sous toutes les latitudes le choix du champ de l’éducation populaire, consacrer sa vie à cette partie de la société qui, à l’époque de Don Bosco, était la « jeunesse pauvre et abandonnée » et qui, aujourd’hui, prend le profil de la jeunesse défavorisée, « à risque », exploitée et rejetée par la société, de ceux qui habitent les périphéries urbaines et existentielles. Le « Valdocco » est le symbole du « voisinage humain » mondial auquel il faut donner une citoyenneté, qui doit découvrir son protagonisme, pour une pleine inclusion/émancipation dans la société.

Des environnements de plus en plus multiculturels
Le tour du monde du Recteur Majeur met également en évidence le changement de physionomie de la Congrégation, en raison des récents flux migratoires du Sud et de l’Est du monde (en partie dus à des événements/situations dramatiques) vers le Vieux Continent et l’Amérique du Nord ; d’une évolution démographique qui fait grossir les pays émergents et peser sur les nations plus développées ; et plus généralement, en raison de la tendance des populations à se mélanger sur la planète terre.

Zambie – avril 2022

Le milieu salésien (comme l’ensemble du catholicisme) est lui aussi impliqué dans ces dynamiques et ne cesse de se transformer. L’Afrique et l’Orient sont aujourd’hui les zones les plus généreuses en vocations et avec le pourcentage le plus élevé de salésiens en formation ; donc, à partir des terres de mission, ils sont progressivement destinés à avoir un poids toujours plus grand dans l’équilibre de la Congrégation.

Sous toutes les latitudes, les maisons salésiennes accueillent des jeunes de différentes cultures, souvent de différentes religions et ethnies ; parce que le charisme de Don Bosco (bien que né dans un contexte culturel et religieux particulier) ne connaît pas de frontières « confessionnelles », il contamine également ceux qui vivent et croient autrement. Ainsi, cette empreinte multiculturelle caractérise aujourd’hui de nombreux environnements salésiens (oratoires et écoles) en Europe et en Amérique du Nord, et est une caractéristique constitutive des œuvres des fils de Don Bosco en Asie, en Afrique et en Amérique latine. En Asie, par exemple, les salésiens sont présents dans des zones où la population est à 90% musulmane ou bouddhiste, dans un contexte qui, d’une part, les interpelle profondément et, d’autre part, exige dialogue et confrontation. Dans ces terres influencées par des cultures et des religions différentes, dans ces laboratoires de confrontation anthropologique, il y a tout un bagage de réflexions et d’expériences qui mérite d’être recueilli et approfondi, aussi pour mieux positionner une Congrégation et une Église appelées à témoigner d’un message spécifique dans un monde de plus en plus global.

Nouveaux défis éducatifs
La Congrégation a toujours considéré l’éducation des jeunes comme sa tâche inaliénable et comme un défi. Mais c’est un défi qui prend des traits particuliers selon les moments de l’histoire. Aujourd’hui, selon les dialogues du Père Artime avec les jeunes qu’il a rencontrés lors de son tour du monde, quelques priorités notables se dégagent dans ce domaine.
D’une part, l’éducation doit s’adapter à la culture numérique qui imprègne désormais l’expérience des nouvelles générations, dont le grand potentiel doit être compris dans le cadre d’une utilisation harmonieuse, afin d’éviter les déséquilibres ou les conséquences pénalisantes. La proposition de créer des « cours numériques », qui circule dans les milieux salésiens, répond donc à ce besoin, et ne diabolise pas un outil désormais vital, mais l’inscrit dans une approche constructive.

D’autre part, « préparer les jeunes à la vie » implique aussi – à l’époque actuelle – l’attention que les nouvelles générations doivent porter à la question de l’environnement, au soin et à la protection d’une création mise en danger par un système mondial imprudent, pour lequel les adultes ont une grave responsabilité, mais dont les coûts immenses seront supportés par les jeunes. Voici donc un autre élément qui enrichit et actualise le projet éducatif.
Ici et là, dans les milieux salésiens (et chez les jeunes qui les fréquentent), on constate un plus grand intérêt pour « l’engagement politique », entendu au sens large, comme contribution à la réalisation d’une société plus humaine, moins inégalitaire, plus inclusive.

Thaïlande – mai 2022

C’est ce qui est apparu en particulier lors de la visite du Recteur Majeur au Pérou et aux Etats-Unis, où le discours éducatif et le volontariat social sont certes considérés par les jeunes comme des activités  » pré-politiques « , mais qui doivent de plus en plus être comprises comme un engagement pour la justice sociale, pour la réduction des inégalités, pour permettre à tous une vie digne. La devise de Don Bosco, qui consiste à former les jeunes à « être de bons chrétiens et d’honnêtes citoyens », prend ici un nouvel accent, plus conforme aux sensibilités et aux défis d’aujourd’hui.

Les photos, enfin
Enfin, il y a les photos qui parsèment cette vaste chronique et qui parlent plus que les mots, témoignant de l’atmosphère du long voyage, laissant place aux visages, aux postures, aux sentiments. Où le dixième successeur de Don Bosco apparaît soit présidant l’Eucharistie, soit en manches de chemise entouré de jeunes ou de confrères : les deux icônes d’un style salésien qui voit dans sa présence auprès des jeunes un signe de la bienveillance de Dieu.

Franco GARELLI
Université de Turin




La Chronique de Don Giulio Barberis : jour après jour au Valdocco avec Don Bosco

Le 21 février 1875, quelques salésiens décident de constituer une « commission historique » pour « recueillir les souvenirs de la vie de Don Bosco », en s’engageant à « écrire et lire ensemble ce qui sera écrit afin d’obtenir la plus grande exactitude possible » (c’est ce que l’on peut lire dans le procès-verbal rédigé par Don Michele Rua). Parmi eux se trouvait un jeune prêtre de 28 ans, récemment nommé par Don Bosco pour organiser et diriger le noviciat de la congrégation salésienne, selon les constitutions officiellement approuvées l’année précédente. Il s’agit de Don Giulio Barberis, connu pour avoir été le premier maître des novices des Salésiens de Don Bosco, fonction qu’il a exercée pendant vingt-cinq ans. Il fut ensuite provincial puis directeur spirituel de la congrégation de 1910 à sa mort en 1927.
Il s’occupa plus que les autres de la « commission historique », en conservant les souvenirs et les témoignages de l’activité de Don Bosco et de la vie de l’Oratoire du Valdocco de mai 1875 à juin 1879, date à laquelle il quitta Turin pour s’installer dans le nouveau site du noviciat de San Benigno Canavese. Il nous a laissé une abondante documentation, encore conservée dans les Archives centrales salésiennes, parmi laquelle se distinguent les quinze cahiers manuscrits qu’il a intitulés Cronichetta, dont se sont inspirés de nombreux chercheurs et biographes de saint Jean Bosco (à commencer par le père Lemoyne pour ses Mémoires biographiques), mais qui étaient restés jusqu’à présent inédits. Une édition critique a été publiée l’année dernière, mettant à la disposition de tous ce témoignage important et direct sur Don Bosco et sur les débuts de la congrégation qu’il a fondée.

Don Giulio Barberis, diplômé de l’Université de Turin, était un homme attentif et précis dans son travail, et en lisant les pages de sa Cronichetta, on peut voir avec quelle passion et quel soin il s’est aussi efforcé d’achever cette œuvre. Malheureusement, avec regret et tristesse, il signale à plusieurs reprises que, pour des raisons de santé ou à cause de ses nombreux autres engagements, il a dû suspendre la rédaction des cahiers ou se contenter de résumer ou d’évoquer certains faits. À un moment donné, il se voit contraint d’écrire : « Quelle pénible suspension. Pardonnez-moi, ma chère Cronichetta : si je vous suspends si souvent et si longtemps, ce n’est pas que je ne vous aime pas plus que tout autre travail, mais c’est par nécessité, c’est-à-dire pour remplir d’abord mes devoirs, au moins dans l’ensemble » (Cahier XI, p. 36). On ne s’étonnera donc pas que la forme de ses écrits ne soit pas toujours soignée, avec quelques phrases mal construites ou quelques fautes d’orthographe, ce qui n’enlève rien à ce qu’il nous a transmis.

Les carnets sont en effet une mine d’informations qui ont l’avantage d’être immédiates par rapport à d’autres récits plus tardifs, plus littéralement édités, mais nécessairement retravaillés et réinterprétés. On y trouve des témoignages d’événements importants, comme la première expédition missionnaire de 1875, dont la préparation, le départ et les effets sont relatés en détail.

Les fêtes les plus importantes sont décrites (par exemple Marie Auxiliatrice ou la naissance de Saint Jean Baptiste, le jour du nom de Don Bosco) et la manière dont elles étaient célébrées. Les activités ordinaires et extraordinaires du Valdocco (l’école, le théâtre, la musique, les visites de personnalités diverses…) sont décrites : comment elles étaient préparées et gérées, ce qui fonctionnait bien et ce qui devait être amélioré, comment les salésiens sous la direction de Don Bosco s’organisaient et travaillaient ensemble, sans pour autant cacher certains aspects critiques. Il y a aussi de petits aspects de la vie quotidienne : la santé, l’alimentation, l’économie et bien d’autres détails. Mais de ces chroniques se dégage aussi l’esprit qui a animé toute l’œuvre : la passion qui a soutenu l’engagement souvent écrasant, l’affection pour Don Bosco des salésiens et des garçons, le style et les choix éducatifs, le souci de la croissance des vocations et de la formation des jeunes salésiens. A un certain moment, l’auteur note :  » Oh, si nous pouvions consommer toute notre vie jusqu’au dernier souffle en travaillant dans la congrégation pour la plus grande gloire de Dieu, mais de telle manière que pas même un souffle de notre vie ne puisse avoir un autre but  » (Cahier VII, p. 9).

La Cronichetta présente également un portrait précis de Don Bosco dans ses années de maturité. Le 15 août 1878, le P. Barberis écrit :  » Anniversaire de Don Bosco. Né en 1815, il a eu 63 ans. Une fête a été organisée. On a profité de l’occasion pour distribuer des prix aux artisans. Des poèmes ont été imprimés comme d’habitude et beaucoup ont été lus » (cahier XIII, p. 82). De nombreux documents s’attardent sur les caractéristiques de la personnalité du père et professeur des jeunes gens, y compris certains aspects qui ont été perdus dans les récits biographiques ultérieurs, comme son intérêt pour les découvertes archéologiques et scientifiques de son temps. Mais c’est surtout le dévouement total à son travail qui apparaît, en particulier dans ces années-là, l’engagement à consolider la congrégation salésienne et à élargir de plus en plus son champ d’action avec la fondation de nouvelles maisons en Italie et à l’étranger.

Il est de toute façon difficile de résumer le contenu très riche de ces cahiers. Dans l’introduction du volume, on a essayé d’identifier quelques noyaux thématiques qui vont de l’histoire de la congrégation salésienne et de la vie de Don Bosco (il y a plusieurs passages où Barberis mentionne les « choses anciennes de l’oratoire ») au modèle de formation du Valdocco et aux aspects de gestion et d’organisation. L’introduction aborde également d’autres questions liées au document : l’usage qui en est fait, avec une référence particulière aux Mémoires biographiques, la valeur historique à accorder aux informations, la finalité de la rédaction, la langue et le style utilisés. En ce qui concerne ce dernier point, nous remarquons que l’auteur, selon ce qu’il a appris de Don Bosco lui-même, a enrichi sa chronique de dialogues, d’épisodes amusants, de « mots du soir » et de rêves de Don Bosco, rendant ainsi la lecture également intéressante et agréable.

Le volume témoigne aussi plus généralement du moment historique dans lequel il a été écrit, en particulier de la période troublée qui a suivi l’unification de l’Italie. En mars 1876, il y eut pour la première fois un changement de gouvernement dirigé par le parti de la Gauche historique. Dans le huitième cahier de la Cronichetta du 6 août 1876, on trouve un compte-rendu de la réception organisée au collège salésien de Lanzo à l’occasion de l’inauguration de la nouvelle ligne de chemin de fer, à laquelle ont participé plusieurs ministres. L’interaction de Don Bosco avec les hommes politiques et son intérêt pour les affaires de l’Italie et d’autres États sont bien documentés et les notes historiques à la fin de chaque cahier fournissent des informations essentielles. Même des nouvelles plus banales trouvent leur place dans les différentes entrées, comme la pose de câbles sous-marins pour le télégraphe électrique ou certaines croyances sanitaires et médicales de l’époque.

Cette publication est une édition critique, donc principalement destinée aux spécialistes de l’histoire salésienne, mais ceux qui souhaitent approfondir certains aspects de la personne du saint fondateur des Salésiens et de son œuvre trouveront également un grand bénéfice à la lecture, qui, après avoir surmonté l’obstacle de l’italien du XIXe siècle, est souvent agréable.

Père Massimo SCHWARZEL, sdb




Mémoires biographiques de Saint Jean Bosco

Pour connaître Don Bosco et son œuvre, le recours aux sources est indispensable. Plus on s’éloigne chronologiquement du début, plus il est important de revenir aux origines. Comme dans tous les cas similaires, la consultation des sources primaires – les manuscrits et les originaux – n’est possible que pour quelques chercheurs qui ont la préparation et le temps à consacrer à cette tâche exigeante. Pour la grande majorité de ceux qui aiment Don Bosco et le charisme salésien, les sources sont celles produites par ces premiers chercheurs. Nous nous arrêterons dans cet article à présenter l’une des plus importantes de ces sources, les Mémoires biographiques de saint Jean Bosco, laissant les autres sources salésiennes pour des articles ultérieurs.

Les ‘Mémoires biographiques’ de Saint Jean Bosco ont été écrites de 1898 à 1939, par trois auteurs : le Père Jean-Baptiste LEMOYNE (1839-1916), vol. I-IX, le Père Angelo AMADEI (1868-1945), vol. X, le Père Eugène CERIA (1870-1957), vol. XI-XIX. Deux autres volumes ont été ajoutés à ces dix-neuf volumes : un index analytique compilé par le père Ernest FOGLIO (1891-1947) et publié en 1948, et un index alphabétique compilé par le père Pierre CICCARELLI (1915-2001) et publié en 1972.
Ces « Mémoires » sont le résultat d’une recherche approfondie menée pendant quarante-deux ans et ont été présentés chronologiquement, selon les différentes périodes de la vie de saint Jean Bosco, à l’exception des trois derniers volumes, comme on peut le voir dans le tableau ci-dessous.

Vol. Auteur Années de référence Publié en Pages
1 G.B. LEMOYNE 1815-1840 1898 523
2 G.B. LEMOYNE 1841-1846 1901 586
3 G.B. LEMOYNE 1847-1850 1903 652
4 G.B. LEMOYNE 1850-1853 1904 755
5 G.B. LEMOYNE 1854-1858 1905 940
6 G.B. LEMOYNE 1858-1861 1907 1079
7 G.B. LEMOYNE 1862-1864 1909 905
8 G.B. LEMOYNE 1865-1867 1912 1079
9 G.B. LEMOYNE 1868-1870 1917 1000
10 A. AMADEI 1871-1874 1939 1378
11 E. CERIA 1875 1930 619
12 E. CERIA 1876 1931 708
13 E. CERIA 1877-1878 1932 1012
14 E. CERIA 1879-1880 1933 850
15 E. CERIA 1881-1882 1934 863
16 E. CERIA 1883-1884 1935 724
17 E. CERIA 1884-1885 1936 901
18 E. CERIA 1886-1888 1937 878
19 E. CERIA 1888-1938 1939 454
20 E. FOGLIO   1948 620
21 P. CICCARELLI   1972 382

Ces écrits ont fait l’objet de nombreuses critiques, mais il faut peut-être tenir compte de l’époque et des circonstances dans lesquelles ils ont été écrits, sous peine de tomber dans un rejet générique de cette source sans même savoir quelles sont les raisons de certaines critiques.

Tout d’abord, il faut reconnaître que les critères suivis par les auteurs dans leurs recherches étaient ceux de leur époque, avec les moyens alors disponibles, avec leurs mérites et leurs défauts, différents des critères scientifiques d’aujourd’hui.

Nous devons prendre en considération les circonstances dans lesquelles ces volumes ont été écrits : deux ans seulement après la mort de Don Bosco, le 03.06.1890, la cause de canonisation avait déjà été ouverte. Le décret super virtutibus fut promulgué le 20.02.1927, la béatification eut lieu le 02.06.1929 et la canonisation le 01.04.1934. C’est à peu près la même période que celle de la rédaction des « Mémoires biographiques ». Le souci des auteurs de ne pas entraver le processus de canonisation transparaît clairement.

On peut dire aussi que la Congrégation salésienne en était à ses débuts et que les premiers salésiens avaient besoin d’être encouragés, ce qui explique aussi un certain triomphalisme dans leurs écrits.

De plus, les trois auteurs ont connu Don Bosco et, comme beaucoup d’autres, avaient une réelle affection pour leur père, affection qui a manifestement influencé leurs écrits, mais cela ne les a pas conduits à écrire des mensonges ou à induire leurs lecteurs en erreur.

En elles-mêmes, la vie et l’œuvre d’un saint, sont très difficiles à écrire. S’il s’agit d’un saint aussi entreprenant que Don Bosco, c’est encore plus complexe. Parce que les saints, par définition dirais-je, sont ceux dont la volonté est unie à Dieu, et comprendre les saints, c’est d’une certaine manière comprendre les projets de Dieu. Raconter la vie d’un saint sans faire référence aux illuminations divines qu’il reçoit et aux miracles réels qu’il accomplit est presque impossible. Et les événements surnaturels relatés dans les « Mémoires biographiques » ne sont qu’une fraction de ceux qui se sont produits, car les saints eux-mêmes font tout pour les dissimuler. Rappelez-vous l’épisode des pilules de pain de Don Bosco.

Mais toutes ces influences, circonstances et difficultés n’enlèvent rien à la valeur de ce travail monumental de quarante-deux ans qui a porté ses fruits, visibles dans des générations entières de salésiens et de fils de la spiritualité salésienne.

Cependant, tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir ces écrits à portée de main. Toutefois les technologies d’aujourd’hui nous permettent de diffuser ces sources avec une facilité jamais imaginée auparavant. Nous souhaitons vous présenter ces ressources, mais comme il existe de nombreuses versions des « Mémoires biographiques » disponibles sur Internet, une clarification s’impose, ainsi que des indications sur les lieux où elles peuvent être lues, consultées ou téléchargées sur Internet dans les différentes langues.

La première version numérisée (1.1) des « Mémoires biographiques » en italien a été produite par le Département salésien de la communication en 2000 et présentée sur un CD contenant un logiciel sous licence à installer. Il s’agissait du texte papier scanné, dont la reconnaissance automatique des caractères avait été faite, de façon peu précise, avec les moyens de l’époque. Avec l’arrivée du système d’exploitation Windows Vista en 2006, il est devenu inutilisable pour cause d’incompatibilité.

Une deuxième version (1.2) a été réalisée en 2005 à partir du scan effectué en 2000. Cette version améliorée a été mise en ligne la même année sur le site sdb.org, où elle est toujours disponible aux formats MsWord et PDF. Vous pouvez la trouver ICI. Presque toutes les autres versions italiennes publiées sur d’autres sites ou livrées « de la main à la main » ont cette version comme source.

Une troisième version (1.3), encore plus améliorée, a été achevée en 2009. Les concordances des vingt volumes ont été faites sur cette version, publiée ICI.

Une quatrième et dernière version (1.4) a été achevée en 2013. Cette dernière version a été publiée sur le site donboscosanto.eu en format PDF. Vous pouvez la trouver ICI. Comme il s’agit de la version la plus récente, elle est la plus précise et la plus exempte d’erreurs.

Il existe une autre version italienne (2), dont la source est un nouveau scan effectué en 2018, avec reconnaissance automatique des caractères, que vous pouvez trouver ICI.

Cette année 2023, une nouvelle version (1.5) des « Mémoires biographiques » a été achevée, à partir de la deuxième version, celle de 2005, que l’on peut trouver sur sdb.org. Elle a été améliorée par le P. Roberto DOMINICI, sdb, et la Province Sicilienne après une longue période de travail. A la différence des versions précédentes, elle a la particularité que
– tous les volumes sont présentés dans un seul fichier, pour faciliter la recherche (même si le fichier est volumineux) ; la recherche de groupes de mots n’est plus entravée par les indications sur les pages papier et entre crochets, comme dans les quatre versions précédentes ;
– la recherche est très rapide, immédiate, avec Adobe Reader XI (mais pas avec les versions antérieures), et également rapide avec PDF-XChangeViewer ;
– les pages A4 du fichier PDF sont séparées en fonction des volumes de papier ; elles peuvent ainsi être utilisées pour des indications bibliographiques ;
– il y a une table des matières générale, un index et un répertoire, tous interactifs.
Nous remercions le Père Roberto qui l’a rendu disponible en format PDF (vous pouvez le télécharger à partir d’ICI) et en format EPUB (vous pouvez le télécharger à partir d’ICI).

Il faut préciser qu’aucune de ces versions numériques italiennes n’est conforme à l’original, mais qu’il s’agit de corrections manuelles partielles de textes scannés et reconnus automatiquement par le logiciel OCR. Il est important de le savoir car la recherche textuelle peut ne pas donner absolument tous les résultats.

Les « Mémoires biographiques de saint Jean Bosco » en anglais ont été traduits par le Père Felix Joseph PENNA, sdb (1904-1962), avec les volumes I-XVI sous la direction du Père Diego BORGATELLO, sdb (1911-1994) et les volumes XVII-XIX sous la direction du Père Vincent-Vinicio ZULIANI (1927-2011). Ils ont été publiés par Salesiana Publishers, INC, New Rochelle, USA, dans les années 1964-2003, en 18 volumes.
Une première version numérisée et consultable des « Mémoires biographiques » en anglais a été lancée par le Père Paul LEUNG, sdb, Hong Kong en 2015. Cette version peut être trouvée ICI  ou ICI.
Une deuxième version numérisée consultable a été produite en 2023 et se trouve ICI.

Les ‘Memorias Biográficas de san Juan Bosco’ en langue espagnole ont été traduites par le Père José FERNÁNDEZ ALONSO, sdb (1885-1975) et le Père Basilio BUSTILLO CATALINA, sdb (1907-1998). Elles ont été publiées par Ediciones Don Bosco, Madrid, Espagne, dans les années 1981-1998, en 19 volumes. Un CD contenant tous les textes des vingt volumes, en format numérisé, a également été livré avec le volume XX. La version que vous pouvez trouver ICI est un extrait pris en 2015 de ce CD.
Une deuxième version numérisée consultable a été produite en 2018 et se trouve ICI.

Les « Mémoires Biographiques de Jean Bosco » en langue française ont été traduits par différents auteurs. En détail, le vol. II – traducteur inconnu, vol. IV – M. Yves LE COZ, sdb, coadjuteur salésien (1916-2015), vol. V – Fr Marceau PROU, sdb (1921-2016), vol. XII – sœur Joséphine Depraz, fma et vol. XX, l’index analytique – Fr Philippe Frémin, sdb. Ils ont été publiés par Editrice SDB, dans les années 1997-2017, en 5 volumes. Il est prévu de poursuivre la traduction des volumes restants.
Les volumes scannés peuvent être téléchargés ICI et ICI.

Les « Pamiętników Biograficznych Memoirs » en langue polonaise ont été traduits par le père Czesław PIECZEŃCZYK, SDB (1912-1993), entre 1958 et 1972. Les versions plus anciennes des traductions polonaises datent principalement de la Seconde Guerre mondiale, lorsque le professeur Fr Wincenty Fęcki a corrigé le travail d’un groupe d’étudiants. Elles ont été publiées à Pogrzebień, en Pologne, en 18 volumes.
La version numérique éditée par le père Stanislaw Lobodźc et le père Stanislaw Gorczakowski a été ouverte le 19 juin 2010. La collection complète en 18 volumes peut être consultée ICI et également ICI.

Les « Memórias Biográficas de São João Bosco » en langue portugaise ont été traduites par différents traducteurs depuis 2018. À ce jour (février 2023), les douze premiers volumes ont été traduits et imprimés et le reste devrait être imprimé jusqu’en 2025. L’éditeur est Editora Edebê, Brasilia, Brésil. Pour l’instant, vous ne pouvez les obtenir qu’en les achetant à partir d’ICI ou d’ICI.

Les « Mémoires biographiques » en langue slovène « Biografskispominisv Janeza Boska » ont été traduits par le Père Valter Bruno DERMOTA, sdb, Salésien de Slovénie (1915-1994) et imprimés entre 2012 et 2022. L’éditeur est la maison d’édition Salve d.o.o. Ljubljana, Ljubljana, et la collection numérique des 17 volumes peut être consultée en ligne ICI et ICI.

Les « Mémoires biographiques » « Memorie-ekniha » en langue tchèque ont été traduits dans une sélection faite par le père Oldrich Josef MED (1914-1991), sdb, un salésien de Bohême, République tchèque, dans les années 1980. Les volumes I à XIV sont présentés dans un seul fichier numérique avec les Mémoires de l’Oratoire de Saint Jean Bosco et sont disponibles en ligne ICI et ICI.

Les « Biographische Gedenkschriften van de H. Johannes Bosco » en langue néerlandaise ont été traduites sous la responsabilité initiale du Père Marcel BAERT, sdb (1918-2006) au sein du Don Boscokring (Cercle Don Bosco), du département de théologie d’Oud-Heverlee (Belgique). Les traducteurs, le Père Hubert ABRAMS, sdb (1913-1987), le Père Gerard GRIJSPEER, sdb (1896-1982), le Père Corneel NYSEN, sdb (1901-1985), J.H.P. Jacobs et le Dr J. Muys ont travaillé de 1961 à 1979, date à laquelle ils ont terminé ; en 1991, le répertoire alphabétique a également été publié. 20 volumes ont été traduits et publiés et la version numérique a été finalisée en 2013. La collection complète en 20 volumes peut être consultée ICI.

Les « Mémoires biographiques » en langue vietnamienne « Hồi Ký Tiểu Sử Thánh Gioan Bosco » ont été traduits sous la direction du Père Thinh Phuoc Giuseppe NGUYEN, sdb, en accord avec les versions italienne et anglaise. Il y a 10 volumes traduits, dont quatre ont été publiés ; le projet de traduction se poursuit. Vous les trouverez ICI.

Les « Mémoires biographiques » en langue chinoise ont été traduits en 5 volumes. Il n’y a pas d’information concernant la numérisation.

Des rapports non confirmés font état de traductions dans d’autres langues également ; dès que nous aurons vérifié la fiabilité de l’information, nous la partagerons.

Tous ces travaux de traduction et de diffusion des « Mémoires biographiques » nous indiquent qu’ils sont et resteront une référence principale pour le charisme salésien. Ce travail impressionnant nous incite à être reconnaissants envers ceux qui, au fil des ans, se sont engagés à écrire, traduire, publier, numériser et partager des versions téléchargeables ou consultables sur Internet. Nous souhaitons bon travail à ceux qui sont encore engagés dans ce beau service à Don Bosco et au charisme, en offrant une petite prière pour eux quand nous nous souvenons que nous avons reçu des grâces à travers ces écrits.