26 Sep 2025, ven

Deuxième Congrès des Coadjuteurs d’Afrique

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Le deuxième Congrès régional des Coadjuteurs salésiens de la Région Afrique-Madagascar s’est tenu du 24 au 29 mai 2023 à Yaoundé, au Cameroun, dans la Visitation  » Notre-Dame d’Afrique  » de l’Afrique tropicale équatoriale (ATE). La devise du Congrès :  » Marcher avec Raphaël et Tobie, pédaler avec Artémis  » a guidé les journées d’approfondissement du charisme, visant à promouvoir l’identité vocationnelle du coadjuteur salésien et à offrir une vision qui aide à la formation permanente. Nous vous présentons l’intervention du Conseiller régional, le Père Alphonse Owoudou.


Introduction
Le Chapitre Général 28e nous a lancé un défi identitaire, sous la forme interrogative : « Quels Salésiens pour les jeunes d’aujourd’hui ? » Cette question peut nous revenir pendant ce Congrès des Salésiens coadjuteurs : Quels Coadjuteurs pour les jeunes d’Afrique et Madagascar aujourd’hui ? Les différentes réflexions qui alimentent ces jours, nous offrent des raisons de redessiner sans cesse le portrait de chacun de nos Confrères consacrés laïcs, et c’est ce à quoi nous allons contribuer en contemplant un livre de la Bible, le livre de Tobie, une légende extrêmement prophétique, pédagogique et pastorale. Nous verrons, à travers un regard analogique et légèrement herméneutique comment et combien, comme Don Bosco et particulièrement comme Saint Artémide Zatti, le Coadjuteur est appelé à devenir pour les jeunes, un parent spirituel et un accompagnateur compétent, pour ne pas dire un véritable « sacrement de la présence salésienne ».

1. Marcher avec Raphaël et le jeune Tobie
La légende de Raphaël et Tobie est une histoire biblique fascinante qui raconte l’histoire d’un jeune homme nommé Tobie et de son ange gardien, Raphaël. Je voudrais résumer la vie de Tobith en lui donnant ici la parole : «Moi, Tobith, j’ai marché dans la vérité et fait ce qui est juste. Je faisais des aumônes à ma famille et aux captifs assyriens à Ninive et je rendais souvent visite à Jérusalem pour les fêtes, apportant offrandes et dîmes. Quand j’eus grandi, je me mariai et eus un fils appelé Tobie. Déportés par Sennakérib, je m’abstins de manger leurs aliments et Dieu m’accorda grâce devant lui. Par mon neveu Ahikar, j’obtins retour à Ninive où je aidais orphelins, veuves et étrangers selon la loi de Moïse.»

Accusé par un des citoyens, Tobith est malheureusement ruiné, et même rendu aveugle par les excréments d’un oiseau qui lui tombent sur le visage. Et nous nous souvenons de la dispute avec sa femme (chap 2), qui avait ramené un mouton, et le mari aveugle avait cru qu’elle l’avait volé, chose qui a mis sa femme en colère et l’a fait insulter son mari aveugle. Tobith avait un fils, à qui il avait donné son propre nom. L’archange Raphaël apparaît à ce jeune garçon sous la forme humaine et lui offre son aide. Raphaël accompagne Tobie dans une mission difficile, dans un voyage périlleux afin de collecter de l’argent pour sa famille (chap 4). Au cours du voyage, Raphaël aide Tobie à vaincre un démon qui a tué les maris de ses futures épouses et guérit la cécité de Tobie. À la fin du voyage, Tobie épouse Sarra, la fille d’un parent éloigné, et Raphaël révèle sa véritable identité d’ange de Dieu.
Le laïc salésien Artemide Zatti était un religieux et un homme proche de ses frères et sœurs, en particulier de ceux qui souffraient. Il a consacré sa vie à aider les malades et les pauvres en Argentine. Zatti était un jeune homme issu d’une famille pauvre qui a commencé à travailler à l’âge de quatre ans pour aider sa famille. Plus tard, il a émigré en Argentine avec sa famille à la recherche d’une vie meilleure. Atteint de tuberculose, il s’est rétabli et a rejoint l’ordre des Salésiens.
Zatti a travaillé comme pharmacien et a également dirigé un hôpital, où il a été décrit comme très dévoué aux malades et aux pauvres. Il était également impliqué dans des activités religieuses et était considéré comme un candidat potentiel à la canonisation. Zatti était connu pour sa compassion et son dévouement envers les patients, son expertise médicale, son travail d’expansion de l’hôpital et son héritage durable. Sa bicyclette est devenue le symbole de sa vie consacrée aux autres, qu’il utilisait pour parcourir la ville et rendre visite aux malades pauvres. Zatti refusait les cadeaux pour lui-même, préférant continuer à utiliser sa bicyclette, qu’il considérait comme un moyen de transport suffisant pour remplir sa mission de soigner les malades et de servir les autres.

2. Les deux tweets du Pape François et une bicyclette
1. Le frère salésien Artemide Zatti, plein de gratitude pour ce qu’il avait reçu, a voulu dire son « merci » en assumant les blessures des autres : guéri de la tuberculose, il a consacré toute sa vie à soigner les malades avec amour et tendresse.
2. La foi chrétienne nous demande toujours de marcher ensemble avec les autres, de sortir de nous-mêmes vers Dieu et vers nos frères. Et savoir rendre grâce, en surmontant l’insatisfaction et l’indifférence qui enlaidissent le cœur.

Le Pape François, en parlant de Zatti, insiste sur le fait de « marcher ensemble», c’est-à-dire partager et s’unir à travers l’amour pour aider ceux qui souffrent. Zatti a consacré sa vie entière au service des plus démunis, et utilisait sa bicyclette comme moyen de transport pour se rendre dans les pauvres quartiers de la ville et venir en aide aux malades. Sa bicyclette est donc devenue un symbole fort représentatif des valeurs qu’il partageait : l’humilité, la générosité et la simplicité.
En effet, Zatti ne montrait pas d’intérêt particulier à se doter d’une voiture ou même pour un vélomoteur quand ses amis voulaient leur offrir. La bicyclette était tout ce dont il avait besoin pour atteindre son but noble : venir en aide aux personnes qui avaient le plus grand besoin d’un soutien. Son choix concernant le mode de transport qu’il allait emprunter reflétait également une autre caractéristique intrinsèque à sa personnalité ; l’amour inconditionnel qu’il distribuait sans restriction ni condition à celles et ceux qui n’avaient pas la chance d’en recevoir autant simplement parce que leurs conditions sociales ou financières ne leur permettaient pas.
Chaque geste accompli par Zatti résonne profondément chez chacun, invitant alors tous les individus à suivre son exemple. Marcher ensemble signifie être disponible psychologiquement et physiquement afin que chaque personne puisse se sentir appuyée par son entourage, mais surtout servir les autres avec bonté et compassion comme lui-même en prenait soin depuis tant d’années. Ces actes sont le reflet concret du message esquissé par le Pape François concernant « marcher ensemble » : tendre la main à ceux qui souffrent pour envisager collectivement une amélioration globale du bien être communautaire grâce à une attitude générale plus solidaire et chaleureuse vis-à-vis des autres durant notre quotidien.

3. Notre mission d’accompagnement et de synodalité?

Cette histoire tirée du Livre de Tobie est un excellent exemple de l’importance et du rôle crucial que l’accompagnement, la synodalité et la solidarité jouent dans notre mission commune de service aux autres.
Raphaël a accompagné Tobie tout au long de son voyage, accidents compris, s’adaptant à chaque situation et prenant le temps de répondre à ses questions, d’assister ses compagnons et d’aider ceux qui souffraient. Son rôle était d’encourager, d’inciter et de pousser Tobie à relever les défis qui se présentaient à lui pour qu’il puisse arriver à destination. Mais il a fait plus que cela : il lui a aussi apporté une aide concrète dans les situations où il était impuissant face aux forces invisibles qui le contrôlaient.

De plus, Raphaël n’a pas travaillé seul pendant le voyage, il a travaillé main dans la main avec Tobie pour trouver des solutions adaptées aux circonstances. Il a compris que pour être efficace, il devait écouter les demandes du jeune homme, respecter son style de leadership personnel et créer un système de coopération entre eux pour atteindre le but ultime qui leur était commun : vaincre Asmodée et guérir son père.
Raphaël et Tobie nous apprennent que pour fournir un coaching réel, utile, rentable et satisfaisant, nous devons être attentifs aux besoins des autres, sortir de notre zone de confort si nécessaire, écouter activement ce qu’ils ont à dire, faire preuve d’empathie, mais surtout travailler ensemble afin que chacun d’entre nous puisse contribuer, selon ses capacités spécifiques, à la réalisation des objectifs communs que nous partageons tous. Cet apprentissage est plus que jamais d’actualité, car sans collaboration entre des personnes ayant des objectifs communs, leur mission sera compromise.

4. Une vocation « médicale » et pastorale
Raphaël, qui signifie « Dieu guérit », est connu comme l’un des archanges de la Bible, souvent associé à la guérison et à la protection. De même, Zatti était considéré comme un guérisseur et un protecteur des malades et des pauvres de sa communauté. Mais cette thérapie se situait à plusieurs niveaux. L’amour de la pauvreté de Zatti, son détachement des choses matérielles et sa disponibilité d’accepter et même de mendier ce qu’il pensait être nécessaire au bien-être de ses patients, sont quelques-uns des traits qui le font ressembler à Jésus – qui était en réalité un rabbin laïc et un guérisseur. Il était toujours disponible à toute heure du jour et de la nuit et par tous les temps, et se déplaçait dans les vieilles charrettes en bois des paysans s’ils le rencontraient sur son chemin vers le domicile d’un patient. Il était également humble et gardait une piètre opinion de lui-même, malgré les efforts de ses bienfaiteurs pour l’élever à ses propres yeux et aux yeux du monde. La forte vie intérieure du saint Coadjuteur, remplie d’amour pour Dieu et de confiance totale dans la bonté de la providence divine, sa confession régulière et son amour pour le Très Saint Sacrement le faisaient ressembler à Don Bosco. Il lisait souvent aux malades des passages de la vie des saints et, à la fin de la journée, leur donnait un petit mot du soir. La bonne humeur de Zatti reposait également sur les bases solides de sa vie spirituelle et consacrée, et il faisait toujours preuve d’allégresse et de bonne volonté dans l’accomplissement de ses devoirs envers les malades et les malheureux. Il était également un pacificateur et aidait à résoudre les conflits entre les membres de son personnel et les médecins de Viedma et de Patagonie. Ces caractéristiques de notre saint Coadjuteur sont soulignées ici parce qu’elles sont également un puissant antidote contre les ennemis de nos trois vœux, contre l’indifférence et la paresse pastorale, contre la distanciation actuelle entre les destinataires et nous, et la voie royale qui nous éloigne du carriérisme qui se déguise en cléricalisme dans le monde religieux.
A l’école de l’ange Raphaël et de Zatti, nous découvrons que pour nous, Salésiens de Don Bosco, nous aussi nous sommes porteurs de la Bonne nouvelle qui consiste souvent, comme Jésus l’annonçait dans la synagogue (Luc 4) à guérir et restaurer. Cette fonction « médicale » est une partie importante de notre mission au service des jeunes et des pauvres. Et si la « maladie », comme la pauvreté peut emprunter différents visages, nous, Salésiens en général, et les Salésiens coadjuteurs en particulier, sommes connus pour les différents combats contre les maux et formes diverses de précarité, d’où notre immense travail dans les écoles, les orphelinats, les hôpitaux, les oratoires et les ateliers et laboratoires de nos centres de formation professionnelle et de nos lycées techniques. Et dans notre Région comme dans la Congrégation, plusieurs provinces, œuvres et membres de la Famille salésienne sont également impliqués dans les activités directement relatives à la santé, y compris les hôpitaux, les cliniques et les centres de soins pour les personnes âgées. La santé est considérée comme un aspect important du bien-être des jeunes et des pauvres, et nous tentons, avec Don Variara, avec Zatti et d’autres, de répondre à leurs besoins de manière totale, holistique.
Aujourd’hui, nous avons besoin d’une génération de Salésiens suffisamment enracinés au ciel comme Raphaël, et profondément attachés aux défis de la terre comme Azarias, pour se préoccuper de réconcilier le bien temporel et celui de l’éternité, lutter en faveur de toutes les formes de maladie et de santé, en particulier celles qui touchent les plus vulnérables de notre société. Il nous faut des anges et des compagnons à même de soulager nos maladies physiques, mentales et émotionnelles, ainsi que de problèmes de santé liés à la pauvreté, tels que la malnutrition et l’accès limité aux soins de santé. Nous continuons à travailler pour répondre à ces besoins de manière efficace et holistique, en fournissant des soins de santé de qualité et en travaillant à l’amélioration de la vie des plus vulnérables.

5. Métaphore de la relation éducative et pastorale
Azarias, surnom de l’ange Raphaël, illustre la parfaite la relation éducative entre le coadjuteur salésien et les Tobie ou jeunes d’aujourd’hui. Surtout quand on sait que le surnom Azarias veut dire en fait assistant, auxiliaire, coadjuteur. Donc, de la même manière qu’un ange accompagnait le jeune garçon vers sa maturité, le Coadjuteur peut et doit encourager les jeunes à grandir et mûrir dans leurs relations soit avec leurs pairs, donc dans les relations dites paritaires, mais aussi dans la relation et les devoirs envers la famille et les parents, le monde adulte en général, donc les relations asymétriques. Je nous encourage à relire ce récit formidable du livre de Tobie, et de faire nôtres les sages conseils du vieux Tobith à son fils, et la leçon de vie et religion qu’Azarias donne à la famille réconciliée, avant de remonter vers Dieu – vers celui qui l’avait envoyé. Ce détail est important : aller et retour vers Dieu, celui qui nous envoie, comme ces va-et-vient de l’échelle de Jacob, où les anges font la navette entre ciel et terre, comme pour enseigner aux anges d’aujourd’hui l’union à Dieu et la prédilection pour les démunis de la terre.
Saint Artémide Zatti nous montre comment et combien nous pouvons assimiler parfaitement ce rôle dans notre quotidien : dédiant son existence à aider les plus jeunes et plus pauvres, il faisait bien plus que simplement dispenser des enseignements moraux. Il guidait les jeunes vers une croissance personnelle, reconnaissant leurs capacités intérieures et leur montrant comment les exprimer. En outre, il servait d’exemple en manifestant sa compassion pour les malades et les pauvres ; montrant à travers ses actes qu’il est possible de changer le monde autour de nous grâce à l’amour, au don de soi et au sacrifice.
Le Salésien coadjuteur est peut-être minoritaire du point de vue statistique (en Afrique 9% dans les provinces les plus riches). Et pourtant il se trouve dans une position charnière privilégiée pour appréhender ce modèle admirable en s’envolant vers les périphéries de la mission avec et comme l’ange gardien, marcher sur les chemins des dimensions terriennes et laïques de la vie, et « pédaler » avec Zatti pour se rendre au chevet des nécessiteux, en toute humilité et sans l’arrogance des gros moyens et de l’arsenal de certains pasteurs d’aujourd’hui. Ainsi peuvent-ils imiter le Guide céleste mis à disposition par Dieu dans l’histoire de Tobie : motiver une obéissance douce envers son père vieillard et aveugle, l’initier face aux adversités du voyage, ainsi qu’à prendre avec courage une décision importante pour son avenir, la confiance en Dieu dans les moments décisifs, en un  mot un courage impressionnant et une empathie profonde qui permettra au garçon une croissance harmonieuse conduisant vers une autonomie réfléchie, bien que ses parents, qui anticipent dans leur inquiétude la parabole de l’enfant prodigue, l’attendaient chaque jour en se préoccupant. Mais le texte dit que le jeune Tobie connaissait le cœur de son père et l’inquiète tendresse de sa mère.

Conclusion
« Je suis Raphaël, l’un des sept anges présents devant la gloire du Seigneur. Ne craignez pas! La paix soit avec vous et bénissez Dieu à jamais. N’ayez pas peur de ce que vous avez vu, car c’était une apparence. Bénissez le Seigneur, célébrez-le et écrivez ce qui vous est arrivé. »

Raphaël se définit à la fin de l’histoire comme un sacrement de la présence de Dieu auprès de Tobie. Exactement ce que Jésus a fait et a été, ce que notre fondateur Don Bosco a illustré, et que le Recteur majeur nous recommande dans la troisième priorité de ce sexennat. Être signe de l’ailleurs, « comme si nous voyons l’invisible » nous aussi. L’invisible dans les milieux pourtant très visibles, dans l’école, à la catéchèse, dans les ateliers, ou comme disait Don Rinaldi, dans l’agriculture où certains coadjuteurs savent cultiver et fructifier la terre et la création. Le coadjuteur salésien, quant à lui, est l’une des deux formes de la vocation consacrée salésienne, l’autre étant le prêtre salésien. Selon le CG21, ce ne sont pas de simples individus qui diffusent le message de Don Bosco, mais ses communautés composées de prêtres et de laïcs, fraternellement et profondément unis entre eux, appelés à « vivre et travailler ensemble » (C 49).

La présence significative et complémentaire de clercs et de laïcs salésiens dans la communauté est un élément essentiel de sa physionomie et de sa plénitude apostolique. Nous sommes bien placés cette année, à la lumière de l’Etrenne du Recteur majeur, pour redire que le coadjuteur salésien n’est pas un laïc comme les autres fidèles laïcs de l’Église. Car il est religieux et consacré. Bien évidemment, sa vocation conserve heureusement un rapport réel avec le concept de sécularité et ne fait que l’exalter dans ses plus belles expressions. En ce sens, ce deuxième Congrès régional peut légitimement considérer chacun de nos Salésiens Coadjuteurs comme cet ange, cet archange décrit dans le livre Tobie, qui se tient sans cesse devant la face de Dieu, et qui parcourt les routes du monde, volant au secours de ceux et celles qui sont dans le besoin ou en chemin, et les conduisant jusqu’à la louange et à l’action de grâce. Chaque coadjuteur est ainsi invité à contempler Raphaël qui, dans une kénose admirable, renonce à son rang angélique, et descend fouler les routes poussiéreuses pour accompagner Tobie sur le chemin de l’initiation à l’âge adulte. Cette métaphore invite le Salésien coadjuteur a accompagner les jeunes d’aujourd’hui vers la citoyenneté intégrale de citoyen et de croyant, comme l’a voulu notre fondateur : l’amour des parents (Raphaël exhorte Tobie à obéir à son père), l’engagement social (Raphaël aide Tobie et supervise des opérations miraculeuses pour les malades, la chasteté et l’amour pour épouser Sarra, et la loyauté pour devenir héritier et de son père et de son beau-père Raguel) et le service divin (Raphaël se proclame envoyé directement par Dieu et prodigue des conseils pour honorer et louer Dieu, et pour aimer son prochain).
Comme les messagers (anges) bibliques et les apôtres de l’histoire de l’Eglise, les Salésiens coadjuteurs sont appelés à la disponibilité, pour servir l’unité et l’identité salésienne et la plénitude apostolique en participant activement à la vie et au gouvernement de la Congrégation. Aux cotés de leurs confrères diacres et prêtres, ils accompagnant les jeunes – et d’autres confrères – dans leur consécration et dans leurs engagements éducatifs, en intégrant et en célébrant la diversité au sein de la communauté salésienne. Les coadjuteurs, bien doués, formés et identifiés, sont des piliers pour les jeunes dans leurs parcours de vie souvent compliqués et difficiles, comme l’Archange Raphaël, alias Azarias, a été un pilier, une référence sociale et spirituelle pour Tobie, qui a pu ainsi accomplir sa mission de fils et de futur père. Le long voyage d’initiation de nos jeunes d’Afrique à l’âge adulte est déjà fructueux et le sera davantage s’ils sont accompagnés par des figures significatives et des personnes de confiance comme Azarias, de véritables anges gardiens, des compagnons d’Emmaüs, capables – comme dans nos maisons de formation et dans nos institutions – d’éduquer, de former et d’accompagner. En plus de servir l’unité, l’identité salésienne et la plénitude apostolique au sein de la congrégation salésienne avec tous leurs talents, les coadjuteurs salésiens jouent un rôle très important en tant que guides et mentors pour les jeunes qui cherchent encore leur place dans le monde – une figure semblable à Zatti ou Raphaël qui peut être considérée comme un parent spirituel.

By Editor BSOL

Éditeur du site Web.