Don Bosco y la Iglesia de la Sábana Santa

Le Saint Suaire de Turin, l’une des reliques les plus vénérées de la chrétienté, a une histoire millénaire entrelacée avec celle de la Maison de Savoie et de la ville savoyarde. Arrivé à Turin en 1578, il devint l’objet d’une profonde dévotion, avec des ostensions solennelles liées à des événements historiques et dynastiques. Au XIXe siècle, des figures comme saint Jean Bosco et d’autres saints turinois en promurent le culte, contribuant à sa diffusion. Aujourd’hui conservé dans la Chapelle du Guarini, le Suaire est au centre d’études scientifiques et théologiques. Parallèlement, l’église du Saint Suaire à Rome, liée à la Maison de Savoie et à la communauté piémontaise, représente un autre lieu significatif, où Don Bosco tenta d’établir une présence salésienne.

            La Santa Sindone (Saint Linceul) de Turin, improprement appelée Saint Suaire en français, appartenait à la Maison de Savoie depuis 1463, et fut transférée de Chambéry à Turin, la nouvelle capitale, en 1578.
            C’est cette même année qu’eut lieu la première Ostension, voulue par Emmanuel-Philibert en hommage au cardinal Carlo Borromeo, venu en pèlerinage à Turin pour la vénérer.

Les ostensions du XIXe siècle et le culte du Saint-Suaire
            Au XIXe siècle, les ostensions eurent lieu en 1815, 1842, 1868 et 1898. La première eut lieu lors du retour de la Maison de Savoie dans ses États, la deuxième pour le mariage de Victor-Emmanuel II avec Marie-Adélaïde de Habsbourg-Lorraine, la troisième pour le mariage d’Humbert Ier avec Marguerite de Savoie-Gênes, et la quatrième lors de l’Exposition universelle.
            Les saints turinois du XIXe siècle (Cottolengo, Cafasso et Don Bosco) avaient une grande dévotion envers le Saint-Suaire, à l’instar du bienheureux Sebastiano Valfré, apôtre de Turin pendant le siège de 1706.
            Les Mémoires biographiques nous assurent que Don Bosco l’a vénéré en particulier lors de l’Ostension de 1842. À l’occasion de celle de 1868, il emmena avec lui les garçons de l’oratoire pour le voir (MB II, 117 ; IX, 137).
            Aujourd’hui, l’inestimable toile, offerte par Humbert II de Savoie au Saint-Siège, est confiée à l’archevêque de Turin, «gardien pontifical», et conservée dans la somptueuse chapelle Guarini, derrière la cathédrale.
            À Turin, on trouve également, via Piave, à l’angle de via San Domenico, la Chiesa del Santo Sudario, construite par la confrérie du même nom et reconstruite en 1761. À côté de l’église se trouve le musée du Saint-Suaire et le siège de la Sodalité Cultores Sanctae Sindonis, un centre d’études auquel des savants salésiens ont apporté leur précieuse contribution, notamment le Père Noël Noguier de Malijay, Don Antonio Tonelli, Don Alberto Caviglia, Don Pietro Scotti et, plus récemment, Don Pietro Rinaldi et Don Luigi Fossati, pour n’en citer que les principaux.

L’église du Saint-Suaire à Rome
            Une église du « Santo Sudario » existe également à Rome, le long de la rue du même nom, qui va du Largo Argentina parallèlement au Corso Vittorio. Érigée en 1604 sur un projet de Carlo di Castellamonte, c’était l’église des Piémontais, des Savoyards et des Niçois, construite par la Confraternité du Saint-Suaire qui avait vu le jour à Rome à cette époque. Après 1870, elle devint l’église particulière de la Maison de Savoie.
            Pendant ses séjours à Rome, Don Bosco célébra plusieurs fois la messe dans cette église. Pour cette église et pour la maison adjacente il élabora un projet conforme au but de la confrérie alors disparue : se consacrer à des œuvres de charité en faveur de la jeunesse abandonnée, des malades et des prisonniers.
            La confrérie avait cessé ses activités au début du siècle et la propriété et l’administration de l’église avaient été transférées à la Légation sarde auprès du Saint-Siège. Dans les années 1860, l’église nécessitait d’importants travaux de rénovation, à tel point qu’en 1868 elle fut temporairement fermée.
            Mais dès 1867, Don Bosco avait eu l’idée de proposer au gouvernement de lui céder l’usage et l’administration de l’église, en offrant sa collaboration en argent pour achever les travaux de restauration. Prévoyant peut-être l’entrée prochaine des troupes piémontaises à Rome, il souhaitait y ouvrir une maison. Il pensa pouvoir le faire avant que la situation ne se précipite, rendant plus difficile l’obtention de l’approbation du Saint-Siège et le respect des accords par l’État (MB IX, 415-416).
            Il présenta alors la demande au gouvernement. En 1869, lors de son passage à Florence, il prépara un projet d’accord qu’il présenta à Pie IX en arrivant à Rome. Ayant obtenu l’assentiment de ce dernier, il passa à la demande officielle au ministère des Affaires étrangères. Malheureusement, l’occupation de Rome vint alors compromettre toute l’affaire. Don Bosco lui-même se rendit compte de l’inopportunité d’insister. En effet, qu’une congrégation religieuse ayant sa maison-mère à Turin prenne en charge, à cette époque, une église romaine appartenant à la Maison de Savoie, aurait pu apparaître comme un acte d’opportunisme et de servilité à l’égard du nouveau gouvernement.
            Après la brèche de la Porta Pia, par procès-verbal du 2 décembre 1871, l’Église du Très Saint Suaire fut annexée à la Maison Royale et désignée comme siège officiel du Grand Aumônier palatin. Suite à l’interdit de Pie IX sur les Chapelles de l’ancien palais apostolique du Quirinal, c’est précisément dans l’Église du Suaire que se déroulaient tous les rites sacrés de la Famille Royale.
            En 1874, Don Bosco tâta de nouveau le terrain auprès du gouvernement. Mais, malheureusement, des nouvelles intempestives diffusées par les journaux mirent définitivement fin au projet (MB X, 1233-1235).
            Avec la fin de la monarchie, le 2 juin 1946, l’ensemble du complexe du Suaire passa sous la gestion du Secrétariat Général de la Présidence de la République. En 1984, suite au nouveau Concordat qui sanctionna l’abolition des Chapelles palatines, l’Église du Suaire fut confiée à l’Ordinariat Militaire et elle est restée ainsi jusqu’à aujourd’hui.
            Quant à nous, il nous plaît de rappeler que Don Bosco a jeté les yeux sur cette église du Saint-Suaire, à la recherche d’une occasion favorable pour ouvrir une maison à Rome.




La Décima Colina (1864)

El sueño de la «Décima Colina», narrado por Don Bosco en octubre de 1864, es una de las páginas más evocadoras de la tradición salesiana. En él, el santo se encuentra en un valle inmenso lleno de jóvenes: algunos ya en el Oratorio, otros aún por conocer. Guiado por una voz misteriosa, debe conducirlos más allá de un escarpado terraplén y luego a través de diez colinas, símbolo de los diez mandamientos, hacia una luz que prefigura el Paraíso. El carro de la Inocencia, las huestes penitenciales y la música celestial dibujan un fresco educativo: muestran la dificultad de preservar la pureza, el valor del arrepentimiento y el papel insustituible de los educadores. Con esta visión profética, Don Bosco anticipa la expansión mundial de su obra y el compromiso de acompañar a cada joven en el camino de la salvación.

Don Bosco había soñado la noche precedente. Al mismo tiempo, un joven llamado C… E…, de Casal Monferrato, tuvo también el mismo sueño, pareciéndole que se encontraba con don Bosco y que hablaba con él. Al levantarse estaba tan impresionado que fue a contar cuanto había soñado a su profesor, el cual le aconsejó que se entrevistara con el siervo de Dios. El joven obedeció inmediatamente y se encontró con don Bosco, que bajaba las escaleras en su busca para hacer lo mismo.
Le pareció encontrarse en un extensísimo valle ocupado por millares y millares de jovencitos; tantos eran, que el siervo de Dios no creyó nunca hubiese tantos muchachos en el mundo. Entre aquellos jóvenes vio a los que estuvieron y a los que están en la casa y a los que un día estarían en ella. Mezclados con ellos estaban los sacerdotes y los clérigos de la misma.
Una montaña altísima cerraba aquel valle por un lado. Mientras don Bosco pensaba en lo que haría con aquellos muchachos, una voz le dijo:
– ¿Ves aquella montaña? Pues bien, es necesario que tú y los tuyos ganen su cumbre.

Entonces, él dio orden a todas aquellas turbas de encaminarse al lugar indicado. Los jóvenes se pusieron en marcha y comenzaron a escalar la montaña a toda prisa. Los sacerdotes de la casa corrían delante animando a los muchachos a la subida, levantaban a los caídos y cargaban sobre sus espaldas a los que no podían proseguir a causa del cansancio. Don Miguel Rúa, con las bocamangas de la sotana arremangadas, trabajaba más que ninguno y, tomando a los muchachos de dos en dos, los lanzaba por el aire en dirección a la montaña, sobre la cual caían de pie, y correteaban después alegremente por una y otra parte.
Don Juan Cagliero y don Juan Bautista Francesia recorrían las filas gritando:
– ¡Animo, adelante! ¡Adelante, ánimo!
En poco más de una hora aquellos numerosos grupos de jóvenes habían alcanzado la cumbre; don Bosco también había ganado la meta.
– ¿Y ahora qué hacemos?, dijo.
Y la voz añadió:
Debes recorrer con tus jóvenes esas diez colinas que contemplas ante tu vista, dispuestas una detrás de otra.
– Pero ¿cómo podremos soportar un viaje tan largo, con tantos muchachos tan pequeños y tan delicados?
– El que no pueda caminar con sus pies, será transportado, se le respondió.
Y he aquí que, en efecto, apareció por un extremo de la colina un magnífico carruaje. Tan hermoso era que resultaría imposible describirlo, pero algo se puede decir. Tenía forma triangular y estaba dotado de tres ruedas que se movían en todas direcciones. De los tres ángulos partían tres astas que se unían en un punto sobre el mismo carruaje formando como la techumbre de un cobertizo. Sobre el punto de unión se levantaba un magnífico estandarte en el que estaba escrita con caracteres cubitales, esta palabra: Inocencia. Una franja corría alrededor de todo el carruaje formando orla en la cual aparecía la siguiente inscripción: Adjutorium Dei Altissimi Patris et Filii et Spiritus Sancti (Ayuda del Altísimo Dios, Padre, Hijo y Espíritu Santo).
El vehículo, que resplandecía como el oro y que estaba guarnecido de piedras preciosas, avanzó hasta colocarse en medio de los jóvenes. Después de recibida la orden, muchos niños subieron a él. Eran quinientos. ¡Apenas quinientos, entre tantos millares de jóvenes, eran todavía inocentes!
Una vez ocupado el carro, don Bosco pensaba por qué camino habría de dirigirse, cuando vio abrirse ante sus ojos un camino ancho y cómodo, pero todo cubierto de espinas. De pronto aparecieron seis jóvenes que habían muerto en el Oratorio, vestidos de blanco y enarbolando una hermosísima bandera en la que se leía: Penitencia. Estos fueron a colocarse a la cabeza de todas aquellas falanges de muchachos que habían de continuar el viaje a pie. Seguidamente se dio la señal de partida. Muchos sacerdotes se lanzaron a los varales del carruaje, que comenzó a moverse, tirado por ellos. Los seis jóvenes vestidos de blanco les siguieron. Detrás iba toda la muchedumbre de muchachos. Acompañados de una música hermosísima, indescriptible; los que iban en el carruaje entonaron el Laudate, pueri, Dominum (Alabad, niños, al Señor).
Don Bosco proseguía su camino como embriagado por aquella melodía del cielo, cuando se le ocurrió mirar hacia atrás para comprobar si todos los jóvenes le seguían. Pero ¡oh doloroso espectáculo! Muchos se habían quedado en el valle y muchos otros se habían vuelto atrás. Con indecible dolor, decidió rehacer el camino para persuadir a aquellos insensatos a que continuasen en la empresa y para ayudarles a seguirle. Pero se le prohibió terminantemente.
– Si no les ayudo, estos pobrecitos se perderán, exclamó él.

– Peor para ellos, le fue respondido; fueron llamados como los demás y no quisieron seguirte. Han visto el camino que hay que recorrer y eso basta. Don Bosco quería replicar; rogó, insistió, pero todo fue inútil.
– También tú tienes que obedecer, le dijeron. Y tuvo que proseguir el camino.
Aún no se había rehecho de este dolor, cuando sucedió otro lamentable incidente:
Muchos de los chicos que se encontraban en el carruaje, poco a poco, habían caído a tierra. De los quinientos, apenas si quedaban ciento cincuenta bajo el estandarte de la inocencia.
A don Bosco le parecía que el corazón le iba a estallar en el pecho por la insoportable angustia. Abrigaba, con todo, la esperanza de que aquello fuese solamente un sueño; hacía toda clase de esfuerzos para despertarse, pero cada vez se convencía más de que se trataba de una terrible realidad. Daba palmadas y oía el ruido producido por sus manos; gemía y percibía sus gemidos resonando en la habitación, quería disipar aquella terrible pesadilla, pero no podía.

– ¡Ah, mis queridos jóvenes!, exclamó al llegar a este punto de la narración del sueño, yo he visto y he reconocido a los que se quedaron en el valle; a los que se volvieron atrás y a los que cayeron del carruaje. Os reconocí a todos. Pero no lo dudéis: haré toda suerte de esfuerzos a mi alcance para salvaros. Muchos de vosotros invitados por mí a confesarse, no respondisteis a mi llamada. Por caridad, salvad vuestras almas.
Muchos de los chicos que cayeron del carro fueron a colocarse poco a poco entre las filas de los que caminaban detrás de la segunda bandera. Entretanto, la música del carro continuaba siendo tan dulce, que el dolor de don Bosco fue desapareciendo. Habían pasado ya siete colinas y al llegar a la octava, la muchedumbre de jóvenes llegó a un bellísimo poblado en el que se tomó un poco de descanso. Las casas eran de una riqueza y de una belleza indescriptibles.
Al hablar a los jóvenes sobre aquel lugar, exclamó don Bosco:
– Os diré con santa Teresa lo que ella afirmó del Paraíso: son cosas que si se habla de ellas pierden valor, porque son tan bellas que es inútil esforzarse en describirlas. Por tanto, sólo añadiré que las columnas de aquellas casas parecían de oro, de cristal y de diamante al mismo tiempo, de forma que producían una grata impresión, saciaban a la vista e infundían un gozo extraordinario. Los campos estaban repletos de árboles en cuyas ramas aparecían, al mismo tiempo, flores, yemas, frutos maduros y frutos verdes. Era un espectáculo encantador.
Los jovencitos se desparramaron por todas partes; atraídos unos por una cosa, otros por otra, y deseosos al mismo tiempo de probar aquellas frutas.
Fue en este poblado donde aquel joven de Casale se encontró con don Bosco y sostuvo con él un largo diálogo. Ambos recordaban después las preguntas y respuestas de la conversación que habían mantenido. ¡Singular combinación de dos sueños!
Don Bosco experimentó aquí otra extraña sorpresa. Vio de pronto a sus jóvenes como si se hubiesen tornado viejos; sin dientes, con el rostro lleno de arrugas, el cabello blanco; encorvados, caminando con dificultad, apoyados en un bastón. El siervo de Dios estaba maravillado de aquella metamorfosis, pero la voz le dijo:
– Tú te maravillas; pero has de saber que no hace horas que saliste del valle, sino años y años. Ha sido la música la que ha hecho que el camino te pareciera corto. En prueba de lo que te digo, observa tu fisonomía y te convencerás de que estoy diciendo la verdad. Entonces le fue presentado un espejo a don Bosco. Se miró en él y comprobó que su aspecto era el de un hombre anciano, de rostro cubierto de arrugas y de boca desdentada.

La comitiva, entretanto, volvió a ponerse en marcha y los jóvenes manifestaban deseos, de cuando en cuando, de detenerse para contemplar aquellas cosas nuevas. Pero don Bosco les decía: -Adelante, adelante, no necesitamos nada; no tenemos hambre, no tenemos sed; por tanto, prosigamos adelante.
(Al fondo, en la lejanía, sobre la décima colina despuntaba una luz que iba siempre en aumento, como si saliese de una maravillosa puerta.) Volvió a oírse nuevamente el canto, tan armonioso, que solamente en el Paraíso se puede oír y gustar una cosa igual. No era una música instrumental, ni parecía de voces humanas. Era algo imposible de describir, y tanto fue el júbilo que inundó el alma de Don Bosco, que se despertó encontrándose en el lecho.
He aquí cómo explicó el siervo de Dios su sueño:
– El valle es el mundo. La montaña, los obstáculos que impiden despegarnos de él. El carro, lo entendéis. Los grupos de jóvenes a pie, son los que, perdida la inocencia, se arrepintieron de sus pecados.
Don Bosco añadió también que las diez colinas representaban los diez mandamientos de la ley de Dios, cuya observancia conduce a la vida eterna.
Después añadió que, si había necesidad de ello, estaba dispuesto a decir confidencialmente a algunos jóvenes el papel que desempeñaban en el sueño, si se quedaron en el valle o si se cayeron del carruaje.
Al bajar don Bosco de la tribuna, el alumno Antonio Ferraris se acercó a él y le contó ante nosotros, que oímos sus palabras, que en la noche anterior había soñado que se encontraba en compañía de su madre, la cual le había preguntado que, si para la fiesta de Pascua, iría a casa a pasar unos días de vacaciones, y que él había dicho que antes de dicha fiesta habría volado al Paraíso. Después, confidencialmente, dijo algunas palabras al oído de don Bosco. Antonio Ferraris murió el 16 de marzo de 1865.
Nosotros escribimos el sueño inmediatamente, y la misma noche del 22 de octubre de 1864, añadimos al final la siguiente apostilla: «Tengo la seguridad de que don Bosco en sus explicaciones procuró velar lo que el sueño tiene de más sorprendente, al menos respecto a algunas circunstancias. La explicación de los diez mandamientos no me satisface. La octava colina sobre la cual don Bosco hace una parada y se contempla en el espejo tan anciano, creo que quiere indicar que el siervo de Dios moriría pasados los sesenta años. El futuro hablará».
Este futuro es ya pasado y hemos de ratificar nuestra opinión. El sueño indicaba a don Bosco la duración de su vida. Confrontemos con éste el de la Rueda, que sólo pudimos conocer unos años después. Las vueltas de la rueda proceden por decenios: y así se avanza de una a otra colina, de diez en diez años. Las colinas son diez, representando unos cien años, que es el máximo de la vida del hombre. En el primer decenio vemos a don Bosco, aún niño, comenzando su misión entre sus compañeros de I Becchi, dando así principio a su viaje; después comprobamos cómo recorre siete colinas, esto es, siete decenios, llegando, por tanto, a los setenta años de edad, sube a la octava colina y en ella descansa: contempla casas y campos maravillosos, o mejor dicho, su Pía Sociedad, que ha crecido y producido frutos por la bondad infinita de Dios. El camino a recorrer en la octava colina es aún largo y el siervo de Dios emprende la marcha; pero no llega a la novena colina porque se despierta antes. Y así finalizó su carrera en el octavo decenio, pues murió a los setenta y dos años y cinco meses de edad.
¿Qué opina el lector de todo esto? Añadiremos que a la noche siguiente, habiéndonos preguntado don Bosco a nosotros mismos, cuál era nuestro pensamiento sobre este sueño, le respondimos que nos parecía que no se refería solamente a los jóvenes, sino que también quería significar la dilatación de la Pía Sociedad por todo el mundo.
– Pero ¿cómo?, replicó uno de nuestros hermanos; tenemos ya los colegios de Mirabello y de Lanzo y se abrirá alguno más en el Piamonte. ¿Qué más quieres?
– Son muy diferentes los destinos anunciados por el sueño.
Y don Bosco aprobaba sonriente nuestra opinión.
(MB IT VII, 796-802 / MB ES VII, 677-683)




La educación femenina con San Francisco de Sales

El pensamiento educativo de San Francisco de Sales revela una visión profunda e innovadora del papel de la mujer en la Iglesia y en la sociedad de su tiempo. Convencido de que la formación de las mujeres era fundamental para el crecimiento moral y espiritual de toda la comunidad, el santo obispo de Ginebra promovió una educación equilibrada, respetuosa de la dignidad femenina, pero también atenta a las fragilidades. Con una mirada paternal y realista, supo apreciar y valorar las cualidades de las mujeres, animándolas a cultivar la virtud, la cultura y la devoción. Fundador de la Congregación de la Visitación con Juana de Chantal, defendió con vigor la vocación femenina incluso frente a las críticas y los prejuicios. Su enseñanza sigue ofreciendo ideas actuales sobre la educación, el amor y la libertad en la elección de la propia vida.

                Con motivo de su viaje a París en 1619, Francisco de Sales conoció a Adrien Bourdoise, un sacerdote reformador del clero, que le reprochó que se ocupara demasiado de las mujeres. El obispo le respondió con calma que las mujeres eran la mitad del género humano y que, formando buenas cristianas, se tendrían buenos jóvenes, y con buenos jóvenes, buenos sacerdotes. Por otra parte, ¿no les dedicó San Jerónimo mucho tiempo y varios escritos? Francisco de Sales recomienda la lectura de sus cartas a la señora de Chantal, quien encontrará en ellas, entre otras cosas, numerosas indicaciones «para educar a sus hijas». De ello se deduce que, a sus ojos, el papel de las mujeres en el ámbito educativo justificaba el tiempo y la atención que les dedicaba.

Francisco de Sales y las mujeres de su tiempo
                «Hay que ayudar al sexo femenino, despreciado», dijo un día el obispo de Ginebra a Jean-François de Blonay. Para comprender las preocupaciones y el pensamiento de Francisco de Sales, conviene situarlo en su época. Hay que decir que algunas de sus afirmaciones parecen aún muy ligadas a la mentalidad corriente. En las mujeres de su época lamentaba «esa ternura femenina consigo mismas», la facilidad «para compadecerse y desear ser compadecidas», una mayor propensión que los hombres «a dar crédito a los sueños, a temer a los espíritus y a ser crédulas y supersticiosas» y, sobre todo, los «retorcimientos de sus vanidosos pensamientos». Entre los consejos que daba a la señora de Chantal sobre la educación de sus hijas, escribía sin dudar: «Quíteles la vanidad del alma: nace casi al mismo tiempo que el sexo».
                Sin embargo, las mujeres están dotadas de grandes cualidades. Escribía a propósito de la señora de La Fléchère, que acababa de perder a su marido: «Si solo tuviera esta oveja perfecta en mi rebaño, no me angustiaría ser pastor de esta afligida diócesis. Después de la señora de Chantal, no sé si he conocido un alma más fuerte en un cuerpo femenino, un espíritu más razonable y una humildad más sincera». Las mujeres no son en absoluto las últimas en la práctica de las virtudes: «¿Acaso no hemos visto a muchos grandes teólogos que han dicho cosas maravillosas sobre las virtudes, pero no para practicarlas, mientras que, por el contrario, hay tantas mujeres santas que no saben hablar de virtudes, pero que sin embargo saben muy bien cómo practicarlas?».
                Las mujeres casadas son las más dignas de admiración: «¡Oh, Dios mío! ¡Cuánto agradan a Dios las virtudes de una mujer casada! ¡En efecto, deben ser fuertes y excelentes para poder perseverar en tal vocación!». En la lucha por conservar la castidad, consideraba que «las mujeres a menudo han luchado con más valentía que los hombres».
                Fundador de una congregación de mujeres junto con Juana de Chantal, mantuvo una relación constante con las primeras religiosas. Junto a los elogios, comenzaron a llover las críticas. Empujado a estas trincheras, el fundador tuvo que defenderse y defenderlas, no solo como religiosas, sino también como mujeres. En un documento que debía servir de prefacio a las Constituciones de las Visitandinas, encontramos la vena polémica de la que era capaz, dirigiéndose ya no contra los «herejes», sino contra los «censores» maliciosos e ignorantes:

La presunción y la inoportuna arrogancia de muchos hijos de este siglo, que critican ostentosamente todo lo que no es conforme a su espíritu […], me ofrece la ocasión, mejor dicho, me obliga a redactar esta Prefacio, queridas hermanas, para armar y defender vuestra santa vocación contra las puntas de sus lenguas pestilentes; para que las almas buenas y piadosas, que sin duda están unidas a vuestro amable y honorable Instituto, encuentren aquí cómo rechazar las flechas lanzadas por la temeridad de estos censores extravagantes e insolentes.

                Previendo quizás que tal preámbulo podía perjudicar la causa, el fundador de la Visitación escribió una segunda edición suavizada, con el fin de poner de relieve la igualdad fundamental entre los sexos. Después de citar el Génesis, esta vez hacía el siguiente comentario: «La mujer, pues, no menos que el hombre, tiene la gracia de haber sido hecha a imagen de Dios; igual honor en ambos sexos; sus virtudes son iguales».

La educación de las hijas
                El enemigo del amor verdadero es la «vanidad». Este era el defecto que Francisco de Sales, al igual que los moralistas y pedagogos de su época, más temía en la educación de las jóvenes. Señala varias manifestaciones. Mirad «estas señoritas de la alta sociedad, que, habiéndose bien colocado, van por ahí hinchadas de orgullo y vanidad, con la cabeza alta, los ojos abiertos, ansiosas de ser notadas por los mundanos».
                El obispo de Ginebra se divierte un poco burlándose de estas «chicas de sociedad», que «llevan sombreros esparcidos y empolvados», con la cabeza «herrada como se herran las pezuñas de los caballos», todas «empolladas y adornadas con flores como no se puede decir» y «cargadas de adornos». Hay quienes «llevan vestidos que les aprietan y les molestan mucho, y esto para que se vea que son delgadas»; he aquí una verdadera «locura que las incapacita para hacer nada».
                ¿Qué pensar entonces de ciertas bellezas artificiales convertidas en «boutiques de vanidad»? Francisco de Sales prefiere un «rostro limpio y claro», desea «que no haya nada afectado, porque todo lo que está embellecido desagrada». ¿Hay que condenar entonces todo «artificio»? Admite de buen grado que «en caso de algún defecto de la naturaleza, hay que corregirlo de manera que se vea la corrección, pero despojado de todo artificio».
                ¿Y el perfume? Se preguntaba el predicador hablando de Magdalena. «Es algo excelente —responde—; incluso quien lo lleva percibe algo excelente»; y añade, como buen conocedor, que «el almizcle de España goza de gran estima en el mundo». En el capítulo sobre la «decencia en el vestido», permite que las jóvenes tengan vestidos con adornos variados, «porque pueden desear libremente ser agradables a muchos, pero con el único fin de ganarse a un joven con vistas a un santo matrimonio». Concluía con esta indulgente observación: «¿Qué queréis? Es conveniente que las señoritas sean un poco guapas».
                Cabe añadir que la lectura de la Biblia le había preparado para no ponerse duro ante la belleza femenina. En el amante del Cantar de los Cantares, admiraba «la notable belleza de su rostro, semejante a un ramo de flores». Describe a Jacob, que al encontrar a Raquel junto al pozo, «derramó lágrimas de alegría al ver a una virgen que le gustaba y le encantaba por la gracia de su rostro». También le gustaba contar la historia de santa Brígida, nacida en Escocia, un país donde se admiran «las criaturas más bellas que se pueden ver»; era «una joven sumamente atractiva», pero su belleza era «natural», precisa nuestro autor.
                El ideal de belleza salesiana se llama «buena gracia», que designa no solo «la perfecta armonía de las partes que hace que algo sea bello», sino también la «gracia de los movimientos, los gestos y las acciones, que es como el alma de la vida y de la belleza», es decir, la bondad de corazón. La gracia exige «sencillez y modestia». Ahora bien, la gracia es una perfección que proviene del interior de la persona. Es la belleza unida a la gracia lo que hace de Rebeca el ideal femenino de la Biblia: era «tan hermosa y graciosa junto al pozo donde sacaba agua para dar de beber al rebaño», y su «bondad familiar» la inspiró, además, a dar de beber no solo a los siervos de Abraham, sino también a sus camellos.

Educación y preparación para la vida
                En la época de San Francisco de Sales, las mujeres tenían pocas posibilidades de acceder a los estudios superiores. Las niñas aprendían lo que oían de sus hermanos y, cuando la familia tenía la posibilidad, asistían a un convento. La lectura era sin duda más frecuente que la escritura. Los colegios estaban reservados a los niños, por lo que aprender latín, la lengua de la cultura, estaba prácticamente prohibido a las niñas.
                Hay que creer que Francisco de Sales no se oponía a que las mujeres se convirtieran en personas cultas, pero con la condición de que no cayeran en la pedantería y la vanidad. Admiraba a santa Catalina, que era «muy erudita, pero humilde en tanta ciencia». Entre las interlocutoras del obispo de Ginebra, la señora de La Fléchère había estudiado latín, italiano, español y bellas artes, pero era una excepción.
                Para encontrar un lugar en la vida, tanto en el ámbito social como en el religioso, las jóvenes a menudo necesitaban una ayuda especial en un momento dado. Georges Rolland relata que el obispo se ocupó personalmente de varios casos difíciles. Una mujer de Ginebra, con tres hijas, fue generosamente ayudada por el obispo, «con dinero y créditos»; «colocó a una de sus hijas como aprendiz en casa de una honorable señora de la ciudad, pagándole la pensión durante seis años, en grano y en dinero». También donó 500 florines para la boda de la hija de un impresor de Ginebra.
                La intolerancia religiosa de la época provocaba a veces dramas, a los que Francisco de Sales trataba de poner remedio. Marie-Judith Gilbert, educada en París por sus padres en los «errores de Calvino», descubrió a los diecinueve años el libro de la Filotea, que solo se atrevía a leer en secreto. Sintió simpatía por el autor, del que había oído hablar. Vigilada de cerca por su padre y su madre, consiguió que la sacaran en carruaje, se instruyó en la religión católica y entró en las hermanas de la Visitación.
                El papel social de las mujeres seguía siendo bastante limitado. Francisco de Sales no era del todo contrario a la intervención de las mujeres en la vida pública. Escribía en estos términos, por ejemplo, a una mujer que intervenía en la vida pública, a propósito y fuera de lugar:

Vuestro sexo y vuestra vocación os permiten reprimir el mal externo, pero solo si está inspirado por el bien y se lleva a cabo con reprimendas sencillas, humildes y caritativas hacia los transgresores, advirtiendo a los superiores en la medida de lo posible.

                Por otra parte, es significativo que una contemporánea de Francisco de Sales, la señorita de Gournay, una feminista ante litteram, intelectual y autora de textos polémicos como su tratado La igualdad de los hombres y las mujeres y La queja de las mujeres, le manifestara una gran admiración. Esta se empeñó durante toda su vida en demostrar esta igualdad, recopilando todos los testimonios posibles al respecto, sin olvidar el del «buen y santo obispo de Ginebra».

Educación para el amor
                Francisco de Sales habló mucho del amor de Dios, pero también prestó mucha atención a las manifestaciones del amor humano. Para él, de hecho, el amor es uno, aunque su «objeto» sea diferente y desigual. Para explicar el amor de Dios, no supo hacerlo mejor que partiendo del amor humano.
                El amor nace de la contemplación de la belleza, y la belleza se percibe con los sentidos, sobre todo con los ojos. Se establece un fenómeno interactivo entre la mirada y la belleza: «Contemplar la belleza nos hace amarla, y el amor nos hace contemplarla». El olfato reacciona de la misma manera; de hecho, «los perfumes ejercen su único poder de atracción con su dulzura».
                Tras la intervención de los sentidos externos, intervienen los sentidos internos, la fantasía y la imaginación, que exaltan y transfiguran la realidad: «En virtud de este movimiento recíproco del amor hacia la vista y de la vista hacia el amor, del mismo modo que el amor hace más resplandeciente la belleza de la cosa amada, así la vista de la cosa amada hace que el amor sea más enamorado y placentero». Se comprende entonces por qué «los que han pintado a Cupido le han vendado los ojos, afirmando que el amor es ciego». En este punto surge el amor-pasión: este hace «buscar el diálogo, y el diálogo a menudo alimenta y aumenta el amor»; además, «desea el secreto, y cuando los enamorados no tienen ningún secreto que decirse, a veces se complacen en decírselo en secreto»; y, por último, induce a «pronunciar palabras que, sin duda, serían ridículas si no brotaran de un corazón apasionado».
                Ahora bien, este amor-pasión, que tal vez se reduzca solo a «amorcitos», a «galanterías», está expuesto a diversas vicisitudes, hasta tal punto que induce al autor de la Filotea a intervenir con una serie de consideraciones y advertencias sobre «las amistades frívolas que se establecen entre personas de distinto sexo y sin intención de casarse». A menudo no son más que «abortos o, mejor dicho, apariencias de amistad».
                Francisco de Sales también se pronunció sobre el tema de los besos, preguntándose, por ejemplo, junto con los antiguos comentaristas, por qué Raquel había permitido que Jacob la abrazara. Explica que hay dos tipos de besos: uno malo y otro bueno. Los besos que se intercambian fácilmente los jóvenes y que al principio no son malos, pueden llegar a serlo más adelante debido a la fragilidad humana. Pero el beso también puede ser bueno. En determinados lugares, es lo que dicta la costumbre. «Nuestro Jacobo abraza muy inocentemente a su Raquel; Raquel acepta este beso de cortesía por parte de este hombre de buen carácter y rostro limpio». «¡Oh! —concluía Francisco de Sales—, dadme personas que tengan la inocencia de Jacob y Raquel y les permitiré besarse».
                En la cuestión del baile, también muy actual, el obispo de Ginebra evitaba las órdenes absolutas, como hacían los rigoristas de la época, tanto católicos como protestantes, mostrándose, sin embargo, muy prudente. Se le reprochó incluso con dureza haber escrito que «las danzas y los bailes en sí mismos son cosas indiferentes». Al igual que ciertos juegos, también se vuelven peligrosos cuando se adquiere tal afición por ellos que ya no se puede prescindir de ellos: el baile «debe hacerse por diversión y no por pasión; durante poco tiempo y sin cansarse ni aturdirse». Lo más peligroso es que estos pasatiempos se convierten a menudo en ocasiones que provocan «disputas, envidias, burlas, amoríos».

La elección de la forma de vida
                Cuando la hija crece, llega «el día en que hay que hablar con ella, me refiero a una palabra decisiva, aquella en la que se dice a las jóvenes que se quiere casarlas». Hombre de su tiempo, Francisco de Sales compartía en gran medida la idea de que los padres tenían una importante tarea en la determinación de la vocación de los hijos, tanto para el matrimonio como para la vida religiosa. «Por lo general, uno no elige a su príncipe o a su obispo, a su padre o a su madre, y a menudo tampoco a su marido», constataba el autor de la Filotea. Sin embargo, afirma claramente que «las hijas no pueden ser entregadas en matrimonio mientras ellas digan que no».

                La práctica habitual se explica bien en este pasaje de la Filotea: «Para que un matrimonio sea verdadero, son necesarias tres cosas con respecto a la joven que se quiere entregar en matrimonio: en primer lugar, que se le haga la propuesta; en segundo lugar, que ella la acepte; en tercer lugar, que ella dé su consentimiento». Dado que las chicas se casaban muy jóvenes, no es de extrañar su inmadurez afectiva. «Las chicas que se casan muy jóvenes aman realmente a sus maridos, si los tienen, pero no dejan de amar también los anillos, las joyas y las amigas con las que se divierten mucho jugando, bailando y haciendo locuras».
                El problema de la libertad de elección se planteaba igualmente para los niños que se destinaban a la vida religiosa. Franceschetta, hija de la baronesa de Chantal, debía ser ingresada en un convento por su madre, que deseaba verla religiosa, pero el obispo intervino: «Si Franceschetta quiere ser religiosa de buen grado, bien; en caso contrario, no apruebo que se anticipe su voluntad con decisiones que no son suyas». Por otra parte, no sería conveniente que la lectura de las cartas de san Jerónimo orientara demasiado a la madre hacia la severidad y la coacción. Por lo tanto, le aconseja «moderación» y proceder con «inspiraciones suaves».
                Algunas jóvenes dudan ante la vida religiosa y el matrimonio, sin llegar nunca a decidirse. Francisco de Sales animó a la futura señora de Longecombe a dar el paso del matrimonio, que él mismo quiso celebrar. Hizo esta buena obra, dirá más tarde el marido, a la pregunta de su esposa «que deseaba casarse por las manos del obispo y que, sin su presencia, nunca habría podido dar este paso, debido a la gran aversión que sentía hacia el matrimonio».

Las mujeres y la «devoción»
                Alejado de todo feminismo ante litteram, Francisco de Sales era consciente de la excepcional aportación de la feminidad en el plano espiritual. Se ha señalado que, al favorecer la devoción en las mujeres, el autor de la Filotea favoreció, al mismo tiempo, la posibilidad de una mayor autonomía, una «vida privada femenina».
                No es de extrañar que las mujeres tengan una disposición especial para la «devoción». Tras enumerar a varios doctores y expertos, podía escribir en el prefacio de Teotimo: «Pero para que se sepa que este tipo de escritos se redactan mejor con la devoción de los enamorados que con la doctrina de los sabios, el Espíritu Santo ha hecho que numerosas mujeres hayan realizado maravillas al respecto. ¿Quién ha manifestado mejor las celestiales pasiones del amor divino que santa Catalina de Génova, santa Ángela de Foligno, santa Catalina de Siena, santa Matilde?». Es conocida la influencia de la madre de Chantal en la redacción del Teotimo, y en particular del libro noveno, «vuestro libro noveno del Amor de Dios», según la expresión del autor.
                ¿Podían las mujeres inmiscuirse en cuestiones religiosas? «He aquí, pues, esta mujer que hace de teóloga», dice Francisco de Sales hablando de la samaritana del Evangelio. ¿Hay que ver necesariamente en ello una desaprobación hacia las teólogas? No es seguro. Tanto más cuanto que afirma con fuerza: «Os digo que una mujer sencilla y pobre puede amar a Dios tanto como un doctor en teología». La superioridad no siempre reside donde uno cree.
                Hay mujeres superiores a los hombres, empezando por la Santísima Virgen. Francisco de Sales respeta siempre el principio del orden establecido por las leyes religiosas y civiles de su tiempo, a las que predica la obediencia, pero su práctica da testimonio de una gran libertad de espíritu. Así, para el gobierno de los monasterios femeninos, consideraba que era mejor para ellas estar bajo la jurisdicción del obispo que depender de sus hermanos religiosos, que corrían el riesgo de ejercer una influencia excesiva sobre ellas.
                Las visitandinas, por su parte, no dependerán de ninguna orden masculina y no tendrán ningún gobierno central, ya que cada monasterio estará bajo la jurisdicción del obispo del lugar. Se atrevió a calificar con el inesperado título de «apóstoles» a las hermanas de la Visitación que partían para una nueva fundación.
                Si interpretamos correctamente el pensamiento del obispo de Ginebra, la misión eclesial de las mujeres consiste en anunciar no la palabra de Dios, sino «la gloria de Dios» con la belleza de su testimonio. Los cielos, reza el salmista, narran la gloria de Dios solo con su esplendor. «La belleza del cielo y del firmamento invita a los hombres a admirar la grandeza del Creador y a anunciar sus maravillas»; y «¿no es acaso una maravilla mayor ver un alma adornada con muchas virtudes que un cielo cubierto de estrellas?».




José Augusto Arribat: un Justo entre las Naciones

1. Perfil biográfico
            El Venerable José Augusto Arribat nació el 17 de diciembre de 1879 en Trédou (Rouergue – Francia). La pobreza de su familia obligó al joven Augusto a comenzar los estudios secundarios en el oratorio salesiano de Marsella recién a la edad de 18 años. Debido a la situación política del cambio de siglo, comenzó la vida salesiana en Italia y recibió la sotana de manos del Beato Miguel Rua. De vuelta a Francia comenzó, como todos sus hermanos, la vida salesiana en un estado de semiclandestinidad, primero en Marsella y luego en La Navarre, fundada por Don Bosco en 1878.
            Ordenado sacerdote en 1912, fue llamado a filas durante la Primera Guerra Mundial y trabajó como enfermero camillero. Tras la guerra, el P. Arribat continuó trabajando intensamente en La Navarre hasta 1926, tras lo cual se trasladó a Niza, donde permaneció hasta 1931. Regresó a La Navarre como director y al mismo tiempo encargado de la parroquia de San Isidro, en el valle de Sauvebonne. Sus feligreses le llamaban “el santo del valle”.
            Al final de su tercer año, fue enviado a Morges, en el cantón de Vaud (Suiza). Después recibió tres mandatos sucesivos de seis años cada uno, primero en Millau, luego en Villemur y finalmente en Thonon, en la diócesis de Annecy. Su periodo más peligroso y lleno de gracia fue probablemente su destino en Villemur durante la Segunda Guerra Mundial. De regreso a La Navarr2 en 1953, el P. Arribat permaneció allí hasta su muerte, el 19 de marzo de 1963.

2. Profundamente hombre de Dios
            Hombre del deber cotidiano, nada era secundario para él, y todos sabían que se levantaba muy temprano para limpiar los aseos de los alumnos y el patio. Habiéndose convertido en director de la casa salesiana, y queriendo cumplir su deber hasta el final y a la perfección, por respeto y amor a los demás, a menudo terminaba sus jornadas muy tarde, acortando sus horas de descanso. Por otra parte, estaba siempre disponible, acogedor con todos, sabiendo adaptarse a todos, ya fueran bienhechores y grandes propietarios, o empleados de la casa, manteniendo una preocupación permanente por los novicios y hermanos, y especialmente por los jóvenes que le habían sido confiados.
            Este don total de sí mismo se manifestó hasta el heroísmo. Durante la Segunda Guerra Mundial no dudó en acoger a familias y jóvenes judíos, exponiéndose al grave riesgo de indiscreción o denuncia. Treinta y tres años después de su muerte, quienes fueron testigos directos de su heroísmo reconocieron el valor de su valentía y el sacrificio de su vida. Su nombre está inscrito en Jerusalén, donde fue reconocido oficialmente como “Justo entre las Naciones”.
            Fue reconocido por todos como un verdadero hombre de Dios, que hizo “todo por amor, y nada por la fuerza”, como solía decir San Francisco de Sales. He aquí el secreto de una irradiación, de cuyo alcance tal vez él mismo no se dio cuenta.
            Todos los testigos constataron la fe viva de este siervo de Dios, hombre de oración, sin ostentación. Su fe era la fe radiante de un hombre siempre unido a Dios, un verdadero hombre de Dios, y en particular un hombre de la Eucaristía.
            Cuando celebraba la Misa o cuando rezaba, emanaba de su persona una especie de fervor que no podía pasar desapercibido. Un hermano declaró que “al verle hacer su gran señal de la cruz, todos sentían un oportuno recuerdo de la presencia de Dios. Su recogimiento en el altar era impresionante”. Otro salesiano recuerda que “hacía sus genuflexiones a la perfección con una valentía, una expresión de adoración que llevaba a la devoción”. El mismo añade: “Fortaleció mi fe”.

            Su visión de la fe brillaba en el confesionario y en las conversaciones espirituales. Comunicaba su fe. Hombre de esperanza, confiaba en Dios y en su Providencia en todo momento, manteniendo la calma en la tormenta y difundiendo una sensación de paz por doquier.
            Esta profunda fe se afinó aún más en él durante los últimos diez años de su vida. Ya no tenía responsabilidades ni podía leer con facilidad. Sólo vivía de lo esencial y daba testimonio de ello con sencillez acogiendo a todos aquellos que sabían bien que su escasa visión no le impedía ver con claridad en sus corazones. Al fondo de la capilla, su confesionario era un lugar asediado por jóvenes y vecinos del valle.

3. “No he venido para que me sirvan…”
            La imagen que los testigos han conservado del padre Augusto es la del servidor del Evangelio, pero en el sentido más humilde. Barrer el patio, limpiar los aseos de los alumnos, lavar los platos, cuidar y velar por los enfermos, palear el jardín, rastrillar el parque, decorar la capilla, atar los zapatos de los niños, peinarlos, nada le repugnaba y era imposible apartarle de estos humildes ejercicios de caridad. El “buen padre” Arribat, era más generoso con hechos concretos que con palabras: cedía de buen grado su habitación al visitante ocasional, que se arriesgaba a ser alojado con menos comodidad que él. Su disponibilidad era permanente, en todo momento. Su preocupación por la limpieza y la pobreza digna no le dejaban tranquilo, pues la casa tenía que ser acogedora. Hombre de fácil contacto, aprovechaba sus largas marchas para saludar a todo el mundo y dialogar, incluso con los “traga-sacerdotes”.
            El P. Arribat vivió más de treinta años en Navarre, en la casa que el propio Don Bosco quiso poner bajo la protección de San José, cabeza y servidor de la Sagrada Familia, modelo de fe en el ocultamiento y la discreción. En su solicitud por las necesidades materiales de la casa y por su cercanía a todas las personas dedicadas al trabajo manual, campesinos, jardineros, obreros, empleados, gente de cocina o lavandería, este sacerdote hacía pensar en San José, cuyo nombre también llevaba. ¿Acaso no murió el 19 de marzo, fiesta de San José?

4. Un auténtico educador salesiano
            “La Providencia me ha confiado de manera especial el cuidado de los niños”, decía para resumir su vocación específica de salesiano, discípulo de Don Bosco, al servicio de los jóvenes, especialmente de los más necesitados.

            El P. Arribat no tenía ninguna de las cualidades particulares que se imponen fácilmente a los jóvenes por fuera. No era un gran deportista, ni un intelectual brillante, ni un conferenciante que atrajera multitudes, ni un músico, ni un hombre de teatro o de cine, ¡nada de eso! ¿Cómo explicar la influencia que ejercía sobre los jóvenes? Su secreto no era otro que lo que había aprendido de Don Bosco, que conquistó su pequeño mundo con tres cosas consideradas fundamentales en la educación de la juventud: la razón, la religión y la bondad. Como “padre y maestro de la juventud” sabía hablar el lenguaje de la razón con los jóvenes, motivar, explicar, persuadir, convencer a sus alumnos, evitando los impulsos de la pasión y la ira. Colocó la religión en el centro de su vida y de su acción, no en el sentido de imposición forzada, sino en el testimonio luminoso de su relación con Dios, Jesús y María. En cuanto a la bondad amorosa, con la que se ganaba el corazón de los jóvenes, conviene recordar sobre el siervo de Dios lo que decía San Francisco de Sales: “Se cazan más moscas con una cucharada de miel que con un barril de vinagre”.

            Especialmente autorizado es el testimonio del P. Pietro Ricaldone, futuro sucesor de Don Bosco, que escribió tras su visita canónica en 1923-1924: “¡El P. Arribat Augusto es catequista, confesor y lee los votos de conducta! Es un santo hermano. Sólo su bondad puede hacer menos incompatibles sus diferentes deberes”. Luego repite sus elogios: “Es un excelente hermano, sin demasiada salud. Por sus buenos modales goza de la confianza de los jóvenes mayores, que casi todos acuden a él”.
            Una cosa que llamaba la atención era el respeto casi ceremonioso que mostraba a todo el mundo, pero especialmente a los niños. A un pequeño de ocho años le llamaba “Monseñor”. Una señora declaró: “Respetaba tanto al otro que éste se veía casi obligado a elevarse a la dignidad que le correspondía como hijo de Dios, y todo ello sin hablar siquiera de religión”.
            De rostro abierto y sonriente, este hijo de San Francisco de Sales y Don Bosco no molestaba a nadie. Si la delgadez de su persona y su ascetismo recordaban al santo Cura de Ars y a Don Rua, su sonrisa y su dulzura eran típicamente salesianas. Como dijo un testigo: “Era el hombre más natural del mundo, lleno de humor, espontáneo en sus reacciones, joven de corazón”.

            Sus palabras, que no eran las de un gran orador, eran eficaces porque emanaban de la sencillez y el fervor de su alma.
            Uno de sus antiguos alumnos testimoniaba: “En nuestras cabezas de niños, en nuestras conversaciones de infancia, después de oír los relatos de la vida de Juan María Vianney, solíamos representarnos al P. Arribat como si fuera para nosotros el Santo Cura de Ars. Las horas de catecismo, presentadas en un lenguaje sencillo pero verdadero, eran seguidas con gran atención. Durante la misa, los bancos del fondo de la capilla estaban siempre llenos. Teníamos la impresión de encontrarnos con Dios en su bondad y esto marcó nuestra juventud”.

5. ¿Don Arribat ecologista?
            He aquí un rasgo original para completar el cuadro de esta figura aparentemente ordinaria. Se le consideraba casi un ecologista antes de que este término se generalizara. Pequeño agricultor, había aprendido a amar y respetar profundamente la naturaleza. Sus composiciones juveniles están llenas de frescura y observaciones muy finas, con un toque de poesía. Compartió espontáneamente el trabajo de este mundo rural, donde vivió gran parte de su larga vida.

            Hablando de su amor por los animales, cuántas veces se le vio “al buen padre, con una caja bajo el brazo, llena de migas de pan, haciendo laboriosamente el camino del refectorio a sus palomas con pasitos muy dolorosos”. Hecho increíble para los que no vieron, dice la persona que presenció la escena, las palomas, en cuanto le vieron, se adelantaron hacia la reja como para darle la bienvenida. Abrió la jaula e inmediatamente vinieron hacia él, algunas de pie sobre sus hombros. “Les hablaba con expresiones que no recuerdo, era como si las conociera a todas. Cuando un niño le trajo una cría de gorrión que había sacado del nido, le dijo: “Debes darle la libertad”. También se cuenta la historia de un perro lobo bastante feroz, que sólo él fue capaz de domesticar, y que llegó a yacer junto a su ataúd tras su muerte.

            El rápido perfil espiritual de Don Augusto Arribat nos ha dado algunos rasgos espirituales de los rostros de los santos a los que se sentía cercano: la bondad amorosa de Don Bosco, el ascetismo de Don Rua, la dulzura de San Francisco de Sales, la piedad sacerdotal del santo Cura de Ars, el amor a la naturaleza de San Francisco de Asís y el trabajo constante y fiel de San José.




El sabio

Al emperador Ciro el Grande le gustaba conversar amistosamente con un amigo muy sabio llamado Akkad.
Un día, recién llegado agotado de una campaña bélica contra los medos, Ciro se detuvo junto a su viejo amigo para pasar unos días con él.
“Estoy agotado, querido Akkad. Todas estas batallas me están agotando. Cómo me gustaría poder detenerme y pasar tiempo contigo, charlando a orillas del Éufrates…”
“Pero, querido señor, a estas alturas ya has derrotado a los medos, ¿qué harás?”
“Quiero tomar Babilonia y someterla”.
“¿Y después de Babilonia?”
“Someteré a Grecia”.
“¿Y después de Grecia?”
“Conquistaré Roma”.
“¿Y después de eso?”
“Me detendré. Volveré aquí y pasaremos días felices conversando amistosamente a orillas del Éufrates…”.
“¿Y por qué, señor, amigo mío, no empezamos de una vez?”

Siempre habrá otro día para decir “te quiero”.
Acuérdate hoy de sus seres queridos y susúrreles al oído, diles cuánto los quiere. Tómese el tiempo de decir “lo siento”, “por favor, escúcheme”, “gracias”.
Mañana no te arrepentirás de lo que has hecho hoy
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Venerable Ottavio Ortiz Arrieta Coya, obispo

Octavio Ortiz Arrieta Coya, nacido en Lima, Perú, el 19 de abril de 1878, fue el primer salesiano peruano. De joven se formó como carpintero, pero el Señor lo llamó a una misión más elevada. Emitió su primera profesión salesiana el 29 de enero de 1900 y fue ordenado sacerdote en 1908. En 1922 fue consagrado obispo de la diócesis de Chachapoyas, cargo que mantuvo con dedicación hasta su muerte, ocurrida el 1 de marzo de 1958. Rechazó dos veces el nombramiento para la sede más prestigiosa de Lima, prefiriendo quedarse cerca de su pueblo. Incansable pastor, recorrió toda la diócesis para conocer personalmente a los fieles y promovió numerosas iniciativas pastorales para la evangelización. El 12 de noviembre de 1990, bajo el pontificado de San Juan Pablo II, se abrió su causa de canonización y se le otorgó el título de Siervo de Dios. El 27 de febrero de 2017, el papa Francisco reconoció sus virtudes heroicas, declarándolo Venerable.

            El Venerable Monseñor Octavio Ortiz Arrieta Coya pasó la primera parte de su vida como oratoriano, estudiante y luego se hizo salesiano él mismo, comprometido en las obras de los Hijos de Don Bosco en el Perú. Fue el primer salesiano formado en la primera casa salesiana de Perú, fundada en Rímac, un barrio pobre, donde aprendió a vivir una vida austera y de sacrificio. Entre los primeros salesianos que llegaron a Perú en 1891, conoció el espíritu de Don Bosco y el Sistema Preventivo. Como salesiano de la primera generación aprendió que el servicio y el don de sí mismo serían el horizonte de su vida; por eso como joven salesiano asumió importantes responsabilidades, como la apertura de nuevas obras y la dirección de otras, con sencillez, sacrificio y entrega total a los pobres.
            Vivió la segunda parte de su vida, desde comienzos de los años veinte, como obispo de Chachapoyas, una diócesis inmensa, vacante durante años, donde las condiciones prohibitivas del territorio se sumaban a una cierta cerrazón, sobre todo en los pueblos más alejados. Aquí el campo y los retos del apostolado eran inmensos. Ortiz Arrieta era de temperamento vivo, acostumbrado a la vida comunitaria; además, era delicado de espíritu, hasta el punto de ser llamado “pecadito” en sus años mozos, por su exactitud para detectar los defectos y ayudarse a sí mismo y a los demás a enmendarse. También poseía un sentido innato del rigor y del deber moral. Sin embargo, las condiciones en las que tuvo que desempeñar su ministerio episcopal le eran diametralmente opuestas: la soledad y la imposibilidad sustancial de compartir una vida salesiana y sacerdotal, a pesar de las reiteradas y casi suplicantes peticiones a su propia Congregación; la necesidad de conciliar su propio rigor moral con una firmeza cada vez más dócil y casi desarmada; una fina conciencia moral continuamente puesta a prueba por la tosquedad de las opciones y la tibieza en el seguimiento, por parte de algunos colaboradores menos heroicos que él, y de un pueblo de Dios que sabía oponerse al obispo cuando su palabra se convertía en denuncia de injusticias y diagnóstico de males espirituales. El camino del Venerable hacia la plenitud de la santidad, en el ejercicio de las virtudes, estuvo, pues, marcado por las penalidades, las dificultades y la continua necesidad de convertir su mirada y su corazón, bajo la acción del Espíritu.
            Si ciertamente encontramos en su vida episodios que pueden definirse como heroicos en sentido estricto, debemos destacar también, y tal vez, sobre todo, aquellos momentos de su itinerario virtuoso en los que podría haber actuado de otro modo, pero no lo hizo; cediendo a la desesperación humana, mientras renovaba la esperanza; contentándose con una gran caridad, pero sin estar plenamente dispuesto a ejercer esa caridad heroica que practicó con fidelidad ejemplar durante varias décadas. Cuando, en dos ocasiones, le ofrecieron cambiar de sede, y en la segunda la sede primada de Lima, decidió permanecer entre sus pobres, aquellos a los que nadie quería, verdaderamente en la periferia del mundo, permaneciendo en la diócesis que siempre había abrazado y amado tal como era, comprometiéndose de todo corazón a hacerla incluso un poco mejor. Fue un pastor “moderno” en su estilo de presencia y en el uso de medios de acción como el asociacionismo y la prensa. Hombre de temperamento decidido y firmes convicciones de fe, Mons. Ortiz Arrieta hizo ciertamente uso de este «don de gobierno» en su liderazgo, siempre combinado, sin embargo, con el respeto y la caridad, expresados con extraordinaria coherencia.
            Aunque vivió antes del Concilio Vaticano II, el modo en que planificó y llevó a cabo las tareas pastorales que le fueron encomendadas sigue siendo actual: desde la pastoral vocacional hasta el apoyo concreto a sus seminaristas y sacerdotes; desde la formación catequética y humana de los más jóvenes hasta la pastoral familiar, a través de la cual atendió a matrimonios en crisis o parejas de hecho reacias a regularizar su unión. Monseñor Ortiz Arrieta, por su parte, no sólo educa por su acción pastoral concreta, sino por su mismo comportamiento: por su capacidad de discernir por sí mismo, en primer lugar, lo que significa y lo que supone renovar la fidelidad al camino emprendido. Perseveró verdaderamente en la pobreza heroica, en la fortaleza a través de las múltiples pruebas de la vida y en la fidelidad radical a la diócesis a la que había sido destinado. Humilde, sencillo, siempre sereno; entre lo serio y lo amable; la dulzura de su mirada dejaba traslucir toda la tranquilidad de su espíritu: éste fue el camino de santidad que recorrió.
            Las bellas características que sus superiores salesianos encontraron en él antes de su ordenación sacerdotal -cuando le calificaron de “perla salesiana” y alabaron su espíritu de sacrificio- volvieron a ser una constante en toda su vida, incluso como obispo. En efecto, puede decirse que Ortiz Arrieta “se hizo todo a todos, para salvar a alguien a toda costa” (1 Cor 9,22): autoritario con las autoridades, sencillo con los niños, pobre entre los pobres; manso con quienes le insultaban o trataban de deslegitimarle por resentimiento; siempre dispuesto a no devolver mal por mal, sino a vencer el mal con el bien (cf. Rom 12,21). Toda su vida estuvo dominada por la primacía de la salvación de las almas: una salvación a la que también querría dedicar activamente a sus sacerdotes, contra cuya tentación de refugiarse en fáciles seguridades o atrincherarse detrás de cargos más prestigiosos, para comprometerlos en cambio en el servicio pastoral, trató de luchar. Verdaderamente puede decirse que se situó en esa “alta” medida de la vida cristiana, que hace de él un pastor que encarnó de modo original la caridad pastoral, buscando la comunión entre el pueblo de Dios, tendiendo la mano a los más necesitados y dando testimonio de una pobre vida evangélica.




El voluntariado misionero cambia la vida de los jóvenes en México

El voluntariado misionero representa una experiencia que transforma profundamente la vida de los jóvenes. En México, la Inspectoría Salesiana de Guadalajara ha desarrollado durante décadas un camino orgánico de Voluntariado Misionero Salesiano (VMS) que sigue impactando de manera duradera en el corazón de muchos chicos y chicas. Gracias a las reflexiones de Margarita Aguilar, coordinadora del voluntariado misionero en Guadalajara, compartiremos el recorrido sobre los orígenes, la evolución, las fases de formación y las motivaciones que impulsan a los jóvenes a comprometerse para servir a las comunidades en México.

Orígenes
El voluntariado, entendido como compromiso a favor de los demás nacido de la necesidad de ayudar al prójimo tanto en el plano social como espiritual, se fortaleció con el tiempo con la contribución de gobiernos y ONG para sensibilizar sobre temas de salud, educación, religión, medio ambiente y más. En la Congregación Salesiana, el espíritu voluntario está presente desde sus orígenes: Mamá Margarita, junto a Don Bosco, fue una de las primeras “voluntarias” en el Oratorio, dedicándose a la asistencia de los jóvenes para cumplir la voluntad de Dios y contribuir a la salvación de sus almas. Ya el Capítulo General XXII (1984) comenzó a hablar explícitamente de voluntariado, y los capítulos siguientes insistieron en este compromiso como una dimensión inseparable de la misión salesiana.
En México, los Salesianos están divididos en dos Inspectorías: Ciudad de México (MEM) y Guadalajara (MEG). Es precisamente en esta última que, desde mediados de los años ochenta, se estructuró un proyecto de voluntariado juvenil. La Inspectoría de Guadalajara, fundada hace 62 años, ofrece desde hace casi 40 años la posibilidad a jóvenes deseosos de experimentar el carisma salesiano de dedicar un período de vida al servicio de las comunidades, especialmente en zonas fronterizas.
El 24 de octubre de 1987, el inspector envió un grupo de cuatro jóvenes junto con salesianos a la ciudad de Tijuana, en una zona fronteriza en fuerte expansión salesiana. Fue el inicio del Voluntariado Juvenil Salesiano (VJS), que se desarrolló gradualmente y se organizó de manera cada vez más estructurada.

El objetivo inicial se proponía a jóvenes de aproximadamente 20 años, dispuestos a dedicar de uno a dos años para construir los primeros oratorios en las comunidades de Tijuana, Ciudad Juárez, Los Mochis y otras localidades del norte. Muchos recuerdan los primeros días: pala y martillo en mano, convivencia en casas sencillas con otros voluntarios, tardes pasadas con niños, adolescentes y jóvenes del barrio jugando en el terreno donde surgiría el oratorio. A veces faltaba el techo, pero no faltaban la alegría, el sentido de familia y el encuentro con la Eucaristía.

Aquellas primeras comunidades de salesianos y voluntarios llevaron en sus corazones el amor a Dios, a María Auxiliadora y a Don Bosco, manifestando espíritu pionero, ardor misionero y cuidado total por los demás.

Evolución
Con el crecimiento de la Inspectoría y de la Pastoral Juvenil, surgió la necesidad de itinerarios formativos claros para los voluntarios. La organización se fortaleció a través de:
Cuestionario de candidatura: cada aspirante a voluntario completaba una ficha y respondía a un cuestionario que delineaba sus características humanas, espirituales y salesianas, iniciando el proceso de crecimiento personal.

Curso de formación inicial: talleres teatrales, juegos y dinámicas de grupo, catequesis y herramientas prácticas para las actividades en campo. Antes de la partida, los voluntarios se reunían para concluir la formación y recibir el envío a las comunidades salesianas.

Acompañamiento espiritual: se invitaba al candidato a ser acompañado por un salesiano en su comunidad de origen. Por un tiempo, la preparación se realizó junto con aspirantes salesianos, fortaleciendo el aspecto vocacional, aunque luego esta práctica sufrió modificaciones según la animación vocacional de la Inspectoría.

Encuentro inspectorial anual: cada diciembre, cerca del Día Internacional del Voluntario (5 de diciembre), los voluntarios se reúnen para evaluar la experiencia, reflexionar sobre el camino de cada uno y consolidar los procesos de acompañamiento.

Visitas a las comunidades: el equipo de coordinación visita regularmente las comunidades donde operan los voluntarios, para apoyar no solo a los jóvenes, sino también a salesianos y laicos de la comunidad educativa-pastoral, fortaleciendo las redes de apoyo.

Proyecto de vida personal: cada candidato elabora, con la ayuda del acompañante espiritual, un proyecto de vida que ayude a integrar la dimensión humana, cristiana, salesiana, vocacional y misionera. Se prevé un período mínimo de seis meses de preparación, con momentos en línea dedicados a las diversas dimensiones.
Involucramiento de las familias: encuentros informativos con los padres sobre los procesos del VJS, para hacer comprender el camino y fortalecer el apoyo familiar.

Formación continua durante la experiencia: cada mes se aborda una dimensión (humana, espiritual, apostólica, etc.) mediante materiales de lectura, reflexión y trabajo de profundización en curso.

Post-voluntariado: tras la conclusión de la experiencia, se organiza un encuentro de cierre para evaluar la experiencia, planificar los pasos siguientes y acompañar al voluntario en la reinserción en la comunidad de origen y en la familia, con fases presenciales y en línea.

Nuevas etapas y renovaciones
Recientemente, la experiencia ha adoptado el nombre de Voluntariado Misionero Salesiano (VMS), en línea con el énfasis de la Congregación en la dimensión espiritual y misionera. Algunas novedades introducidas:

Pre-voluntariado breve: durante las vacaciones escolares (diciembre-enero, Semana Santa y Pascua, y especialmente verano) los jóvenes pueden experimentar por períodos cortos la vida en comunidad y el compromiso de servicio, para tener un primer “aperitivo” de la experiencia.

Formación para la experiencia internacional: se ha establecido un proceso específico para preparar a los voluntarios a vivir la experiencia fuera de las fronteras nacionales.

Mayor énfasis en el acompañamiento espiritual: no solo “enviar a trabajar”, sino poner en el centro el encuentro con Dios, para que el voluntario descubra su propia vocación y misión.

Como subraya Margarita Aguilar, coordinadora del VMS en Guadalajara: “Un voluntario necesita tener las manos vacías para poder abrazar su misión con fe y esperanza en Dios.”

Motivaciones de los jóvenes
En la base de la experiencia VMS siempre está la pregunta: “¿Cuál es tu motivación para ser voluntario?”. Se pueden identificar tres grupos principales:

Motivación operativa/práctica: quienes creen que realizarán actividades concretas relacionadas con sus competencias (enseñar en una escuela, servir en un comedor, animar un oratorio). A menudo descubren que el voluntariado no es solo trabajo manual o didáctico y pueden sentirse decepcionados si esperaban una experiencia meramente instrumental.

Motivación ligada al carisma salesiano: exusuarios de obras salesianas que desean profundizar y vivir más intensamente el carisma, imaginando una experiencia intensa como un largo encuentro festivo del Movimiento Juvenil Salesiano, pero por un período prolongado.

Motivación espiritual: quienes desean compartir su experiencia de Dios y descubrirlo en los demás. A veces, sin embargo, esta “fidelidad” está condicionada por expectativas (por ejemplo, “sí, pero solo en esta comunidad” o “sí, pero si puedo volver para un evento familiar”), y es necesario ayudar al voluntario a madurar un “sí” libre y generoso.

Tres elementos clave del VMS
La experiencia de Voluntariado Misionero Salesiano se articula en tres dimensiones fundamentales:

Vida espiritual: Dios es el centro. Sin oración, sacramentos y escucha del Espíritu, la experiencia corre el riesgo de reducirse a un simple compromiso operativo, agotando al voluntario hasta el abandono.

Vida comunitaria: la comunión con los salesianos y con los demás miembros de la comunidad fortalece la presencia del voluntario entre niños, adolescentes y jóvenes. Sin comunidad no hay apoyo en los momentos difíciles ni contexto para crecer juntos.

Vida apostólica: el testimonio alegre y la presencia afectiva entre los jóvenes evangeliza más que cualquier actividad formal. No se trata solo de “hacer”, sino de “ser” sal y luz en el día a día.

Para vivir plenamente estas tres dimensiones, se necesita un camino de formación integral que acompañe al voluntario desde el inicio hasta el final, abrazando cada aspecto de la persona (humano, espiritual, vocacional) según la pedagogía salesiana y el mandato misionero.

El papel de la comunidad de acogida
El voluntario, para ser un instrumento auténtico de evangelización, necesita una comunidad que lo apoye, sea ejemplo y guía. De igual manera, la comunidad acoge al voluntario para integrarlo, apoyándolo en los momentos de fragilidad y ayudándolo a liberarse de ataduras que dificultan la entrega total. Como destaca Margarita: “Dios nos ha llamado a ser sal y luz de la Tierra y muchos de nuestros voluntarios han encontrado el valor de tomar un avión dejando atrás a la familia, los amigos, la cultura, su forma de vivir para elegir este estilo de vida centrado en ser misioneros.”

La comunidad ofrece espacios de diálogo, oración común, acompañamiento práctico y emocional, para que el voluntario pueda mantenerse firme en su elección y dar frutos en el servicio.

La historia del voluntariado misionero salesiano en Guadalajara es un ejemplo de cómo una experiencia puede crecer, estructurarse y renovarse aprendiendo de los errores y los éxitos. Poniendo siempre en el centro la motivación profunda del joven, la dimensión espiritual y comunitaria, se ofrece un camino capaz de transformar no solo las realidades servidas, sino también la vida de los propios voluntarios.
Nos dice Margarita Aguilar: “Un voluntario necesita tener las manos vacías para poder abrazar su misión con fe y esperanza en Dios.”

Agradecemos a Margarita por sus valiosas reflexiones: su testimonio nos recuerda que el voluntariado misionero no es un mero servicio, sino un camino de fe y crecimiento que toca la vida de los jóvenes y las comunidades, renovando la esperanza y el deseo de entregarse por amor a Dios y al prójimo.




Los corderitos y la tormenta de verano (1878)

El relato onírico que sigue, narrado por Don Bosco la tarde del 24 de octubre de 1878, es mucho más que un simple entretenimiento vespertino para los jóvenes del Oratorio. A través de la delicada imagen de los corderitos sorprendidos por una violenta tormenta de verano, el santo educador dibuja una vívida alegoría de las vacaciones escolares: un tiempo aparentemente despreocupado, pero cargado de peligros espirituales. El prado acogedor representa el mundo exterior, el granizo simboliza las tentaciones, mientras que el jardín protegido alude a la seguridad que ofrece la vida de gracia, los sacramentos y la comunidad educativa. En este sueño, que se convierte en catequesis, Don Bosco recuerda a sus muchachos —y a nosotros— la urgencia de vigilar, recurrir a la ayuda divina y apoyarse mutuamente para regresar íntegros a la vida cotidiana.

            Sobre la salida de los jóvenes para las vacaciones de este año y sobre el regreso, no quedó consignada noticia alguna, a excepción de un sueño relacionado con los efectos que este tiempo de asueto suele acarrear. Don Bosco lo contó en la noche del 24 de octubre. Apenas anunció que iba a proceder a su narración, las manifestaciones de satisfacción fueron grandes.

            Estoy muy contento de volver a ver al ejército de mis hijos armados contra diabolum. Esta expresión, aunque latina, la comprende hasta el mismo Cottino.
Tendría que deciros muchas cosas, porque es la primera vez que os hablo después de las vacaciones; pero ahora os quiero contar un sueño. Vosotros sabéis que los sueños se tienen durmiendo y que no hay que hacerles mucho caso, pero si no hay mal ninguno en no creer en ellos, tal vez tampoco lo hay en creer en ellos, pudiéndonos servir a veces de lección, como, por ejemplo, éste.
            Me encontraba en Lanzo durante la primera tanda de ejercicios y estaba durmiendo, cuando, como os he dicho, tuve un sueño. Parecióme estar en un lugar que no sabría identificar, pero se hallaba próximo a un pueblo en el que se veía un jardín y junto a éste un amplísimo prado. Estaba en compañía de algunos amigos que me invitaron a entrar en el jardín. Penetré en él y vi una multitud de corderillos que saltaban, corrían y hacían mil cabriolas según su costumbre. Cuando he aquí que se abrió una puerta que ponía en comunicación con el prado, y los corderillos corrieron a él para pastar.
            Muchos, sin embargo, no se preocuparon en salir, sino que se quedaron en el jardín, e iban de un lado para otro despuntando algunas hierbecillas alimentándose de esta manera, puesto que no había hierba en tanta abundancia como en el prado, al que había salido el mayor número de aquellos animales. -Voy a ver qué es lo que hacen estos animales ahí fuera, me dije. Fuimos al prado y los vi paciendo tranquilamente. Mas he aquí que de pronto se oscurece el cielo, brillan los relámpagos, retumba el trueno y se aproxima una tempestad.
            – Qué será de estos animales si los pilla la tormenta?, me decía yo. Vamos a ponerlos a salvo. Y comencé a llamarlos. Después, yo por una parte y mis compañeros por otras, procurábamos llevarlos hacia la entrada del jardín. Pero ellos no querían entrar; uno corría por aquí, otro escapaba por allá, nosotros intentábamos perseguirlos, ¡pero que si quieres!, ellos eran más veloces que nuestras piernas. Entretanto comenzaron a caer densas gotas, después a llover intensamente y yo no conseguía reunir el ganado. Una o dos ovejas entraron afortunadamente en el jardín, pero las demás, y eran muchísimas, continuaron en el prado. -Bien, si no quieren entrar en el jardín, peor para ellas, dije yo. Vamos a retirarnos nosotros. Y así lo hicimos.
            En el jardín había una fuente sobre la cual se veía escrito con caracteres cubitales: Fons signatus, fuente sellada. Estaba cerrada, pero de pronto se abrió, el agua subió hacia la altura y se dividió formando un arco iris, semejante a una bóveda, como la de este pórtico.
            Entretanto menudeaban cada vez más los relámpagos, seguidos de fragorosos truenos, y comenzó a granizar. Nosotros, con todos los corderillos que estaban en el jardín, nos amparamos y cobijamos bajo aquella bóveda maravillosa donde no penetraba el agua ni el granizo.
            – Pero ¿qué es esto?, preguntaba yo a los amigos. ¿Qué será de los pobrecillos que han quedado fuera?
            – Ya verás, me dijeron. Mira la frente de estos corderos, ¿qué observas?
            Me fijé y vi que sobre la frente de cada uno estaba escrito el nombre de un muchacho del Oratorio.
            – ¿Qué es esto?, pregunté.
            – ¡Verás, verás!
            Entretanto, yo no podía detenerme más y quise salir para ver qué les había sucedido a los pobres corderillos que estaban en el prado. -Recogeré a los que hayan muerto y los enviaré al Oratorio, pensaba entre mí. Pero, al salir de debajo de aquel arco, la lluvia caía sobre mí y vi a aquellas pobres bestezuelas tendidas en tierra, moviendo las patas intentando levantarse para dirigirse hacia el jardín; pero no podían andar. Abrí la puerta, levanté la voz, más sus esfuerzos eran inútiles. La lluvia y el granizo continuaban azotándolas de tal manera que infundían lastima; una era herida en la cabeza, otra en la quijada, ésta en un ojo, aquélla en una pata, otras en diversas partes del cuerpo.
            Después de algún tiempo, la tempestad cesó por completo.
            – Observa, me dijo el que estaba a mi lado, la frente de estos corderos.
            Y vi escrito en el lugar indicado el nombre de cada uno de los muchachos del Oratorio.
            – Conozco al muchacho que lleva este nombre, me dije; y no me parece precisamente un corderillo.
            – Verás, verás, me fue respondido.
            Seguidamente me presentaron un vaso de oro con tapadera de plata y al mismo tiempo escuché estas palabras:
            – Toca con tu mano untada en este bálsamo las heridas de estos animales y curarán inmediatamente.
            Yo, entonces, comencé a llamarlos:
            – ¡Brrr, brrr! No se movían. Repetí la llamada y nada; intenté acercarme a uno y se apartó arrastrándose. Yo les seguía, pero el juego volvía a repetirse. – ¿No quiere? ¡Peor para él!, exclamé. Iré en busca de otro.
            Y así lo hice, pero también éste escapó. A cuantos me aproximaba para ungirlos y curarlos, emprendían la fuga. Yo los perseguía, pero inútilmente. Al fin alcancé a uno: ¡pobrecillo!, tenía los ojos fuera de las órbitas y en tan mal estado que daba compasión, Se los toqué con la mano, curó y, saltando, corrió al jardín.
            Entonces, otras muchas ovejas, al ver esto, no manifestaron repugnancia, se dejaron tocar y curar y entraron en el jardín. Pero eran muchas las que quedaban fuera, especialmente las más llagadas, a las cuales no me fue posible acercarme.
            – ¡Si no se quieren curar, peor para ellas! Pero no sé cómo podré hacer para que entren en el jardín.
            – Déjalo de mi cuenta, me dijo uno de los amigos que estaban conmigo. Ya vendrán, ya vendrán. – ¡Ya veremos!, dije. Coloqué el vaso donde había estado primeramente y volví al jardín. Este había cambiado de aspecto por completo, y pude leer a su entrada: Oratorio. Apenas penetré en él, he aquí que los corderitos que no habían querido venir, se acercaron, entraron apresuradamente y corrieron a echarse por un lado y por otro; pero tampoco entonces pude acercarme a ellos. Hubo varios que, no queriendo recibir el ungüento, consiguieron que éste se convirtiese para ellos en veneno que en lugar de curarles las llagas se las irritaba aún más.
            – ¡Mira!, me dijo un amigo. ¿Ves aquel estandarte?
            Me volví y vi tremolar al viento un gran estandarte en el que se leía escrito en grandes caracteres: «Vacaciones».
            – Sí, lo veo, repliqué.
            – Ahí tienes el efecto de las vacaciones, añadió uno de los que me acompañaban, mientras yo me sentía abrumado de dolor al contemplar aquel espectáculo. -Tus jóvenes, continuó el tal, salen del Oratorio para ir a pasar las vacaciones, decididos a alimentarse con la palabra de Dios y a conservarse buenos: pero después sobreviene el temporal, esto es las tentaciones; seguidamente la lluvia, o asaltos del demonio; después cae el granizo, que representa las caídas en el pecado. Algunos recobran la salud con la confesión, pero otros no usan bien este Sacramento, o no se acercan a él en absoluto. No lo olvides y no te canses jamás de repetirlo a tus jóvenes: las vacaciones son como una gran tempestad para sus almas.
            Observaba yo a aquellos corderos descubriendo en algunos de ellos heridas mortales; estaba buscando la manera de curarlos, cuando don José Scappini, que había hecho ruido en la habitación próxima, me despertó.
            Este es el sueño, y aunque es un sueño tiene un significado que no hará ningún mal al que le preste fe. Puedo deciros que anoté algunos nombres de los muchos que vi en la frente de los corderos y confrontándolos con los jóvenes, comprobé que se conducían como indicaba el sueño. Sea como fuere, debemos, en esta Novena de los Santos, corresponder a la bondad de Dios, que quiere usar de misericordia con nosotros, y, mediante una buena confesión, curar las heridas de nuestra conciencia. Debemos, además, ponernos todos de acuerdo para combatir al demonio y, con el auxilio del cielo, saldremos victoriosos de esta lucha y conseguiremos recibir el premio de la victoria en el Paraíso.

            Este sueño hubo de influir grandemente en la buena marcha del nuevo curso escolar; en efecto, en la Novena de la Inmaculada, las cosas procedían tan bien, que don Bosco manifestó su satisfacción diciendo:
            – Los jóvenes se encuentran actualmente en un punto, tanto por aplicación como por conducta, al que, en años anteriores, apenas habían llegado en el mes de febrero. En la fiesta de la Inmaculada vieron éstos repetirse la bonita función de despedida de la cuarta expedición de misioneros.
(MB IT XIII 647-649 / MB ES 553-554)




Visitar Roma con don Bosco. Crónica de su primer viaje a Roma

La primera vez que Don Bosco se dirigió a Roma fue en 1858, del 18 de febrero al 16 de abril, acompañado por el joven clérigo Michele Rua, de veintiún años. Cuatro años antes, la Iglesia había celebrado un Jubileo extraordinario de seis meses, convocado con motivo de la proclamación del dogma de la Inmaculada Concepción (8 de diciembre de 1854). Don Bosco aprovechó la oportunidad de esta gran fiesta espiritual para publicar el volumen “El Jubileo y Prácticas devotas para la visita de las iglesias”.
Durante lo que sería su primera de veinte visitas a la Ciudad Eterna, Don Bosco se comportó como un verdadero peregrino jubilar, dedicándose con fervor a las visitas y devociones previstas, hasta participar en los solemnes ritos pascuales oficiados por el Pontífice. Fue una experiencia intensa, que él mismo no guardó para sí, sino que compartió con sus jóvenes con el entusiasmo y la pasión educativa que lo caracterizaban.
Al describir minuciosamente el viaje, las etapas y los lugares sagrados, Don Bosco tenía un claro propósito apostólico y educativo: hacer revivir a quienes lo escuchaban o leían la misma profunda experiencia de fe, transmitiéndoles el amor por la Iglesia y por la tradición cristiana.
Ahora invitamos también a ustedes, lectores, a unirse espiritualmente a Don Bosco, recorriendo idealmente las calles de la Roma cristiana, para dejarse fascinar por su ímpetu y su celo y, juntos, renovar su fe.

A Génova en ferrocarril
La salida hacia Roma estaba fijada para el día 18 del mes de febrero de 1858. En esa noche cayó casi un palmo de nieve sobre los dos que ya cubrían el terreno. A las 8 y media, mientras aún nevaba, con la emoción que siente un padre que deja a sus hijos, saludaba a los jóvenes para comenzar el viaje hacia Roma. Aunque teníamos cierta prisa para poder llegar a tiempo al tren, nos detuvimos un poco más para hacer testamento: no quería dejar pendientes de ningún tipo en el Oratorio en caso de que la Providencia quisiera darnos de comer a los peces del Mediterráneo […] Luego, corriendo, nos dirigimos a la estación de tren y, junto a don Mentasti […], partimos en tren a las diez de la mañana.
Aquí ocurrió un desagradable incidente: los vagones estaban casi completos, por lo que tuve que dejar a Rua y a don Mentasti en un compartimento y encontrar lugar en otro […]

El niño judío
Por casualidad, me encontré cerca de un niño de diez años. Al notar su aspecto sencillo y su rostro bondadoso, comencé a conversar con él y […] me di cuenta de que era judío. El padre, que se sentaba a su lado, me aseguraba que su hijo estaba en cuarto de primaria, pero su educación me parecía no llegar a segundo. Sin embargo, era de ingenio rápido. El padre estaba contento de que lo interrogara, de hecho, me invitó a que hablara de la Biblia. Así que comencé a interrogarlo sobre la creación del mundo y del hombre, sobre el Paraíso terrenal, sobre la caída de los progenitores. Respondía bastante bien, pero me quedé maravillado cuando entendí que no tenía ninguna idea del pecado original y de la promesa de un Redentor.
– ¿No hay en tu Biblia la promesa de Dios a Adán cuando lo echó del Paraíso?
– No, dígamelo usted, respondió.
– Inmediatamente. Dios dijo a la serpiente: puesto que has engañado a la mujer, serás maldito entre todos los animales, y Uno que nacerá de una mujer te aplastará la cabeza.
– ¿Quién es ese Uno del que se habla?
– Es el Salvador que habría liberado a la humanidad de la esclavitud del demonio.
– ¿Cuándo vendrá?
– Ya ha venido y es aquel a quien nosotros llamamos… Aquí el padre nos interrumpió diciendo:
– Estas cosas no las estudiamos porque no conciernen a nuestra ley.
– Harían bien en estudiarlas, porque están en los libros de Moisés y de los profetas en los que ustedes creen.
– Está bien, dijo el otro, lo pensaré. Ahora pregúntele algo de aritmética. Al ver que no deseaba que le hablara de religión, conversamos sobre cosas agradables, de modo que el padre, el hijo y también los otros viajeros comenzaron a divertirse y a reír a gusto. En la estación de Asti, el niño debía bajar, pero no se decidía a dejarme. Tenía lágrimas en los ojos, me sostenía la mano y conmovido solo pudo decirme:
– Me llamo Sacerdote León de Moncalvo; recuérdeme. Al venir a Turín espero poder visitarle. El padre, para aliviar la emoción, dijo que había buscado en Turín la “Historia de Italia” [escrita por mí]. No habiéndola encontrado, me pedía que le enviara una copia. Prometí enviarle la que se había impreso especialmente para la juventud, luego yo también bajé para buscar a mis compañeros y ver si había lugar en su compartimento. Encontré a Rua que tenía las mandíbulas cansadas de tanto bostezar, ya que de Turín a Asti se había aburrido mucho, sin saber con quién entablar conversación: sus compañeros de viaje no hablaban más que de bailes, teatro y otras cosas de poco gusto […]

Hacia Génova
Llegamos a los Apeninos. Se alzaban ante nosotros altísimos y empinados. Como el tren viajaba a gran velocidad, teníamos la impresión de ir a chocar contra las rocas, hasta que de repente se hizo oscuro en el tren. Habíamos entrado en los túneles. Estos son “agujeros” que, al pasar bajo las montañas, ahorran varias decenas de millas […] Sin túneles sería imposible cruzarlas, y como hay muchas montañas, existen varios túneles. Uno de ellos es tan largo como la distancia entre Turín y Moncalieri; aquí el convoy permaneció a oscuras durante ocho minutos, tiempo necesario para recorrer el tramo del túnel.
Nos sorprendió constatar que la nieve disminuía a medida que nos acercábamos a la costa de Génova. Pero cuál no fue nuestra maravilla al ver los campos sin un hilo de blanco, las orillas verdosas, los jardines llenos de colores, los almendros en flor y los duraznos con los brotes a punto de abrirse al sol. Entonces, al comparar Turín y Génova, nos dijimos que en esta temporada Génova es la primavera y Turín el invierno más crudo.

Los dos montañeses
Me olvidaba de hablar de dos montañeses que subieron a nuestro compartimento en la estación de Busalla. Uno era pálido y enfermizo, de dar compasión, el otro, en cambio, tenía un aire sano y vivaz, y, aunque tocaba los setenta años, mostraba la vigorosidad de unos veinticinco años. Llevaba pantalones cortos y las polainas casi desabrochadas, tanto que mostraba las piernas desnudas hasta la rodilla azotadas por el frío. Estaba en mangas de camisa con solo una camiseta y una chaqueta de paño grueso echada sobre los hombros. Después de hacerle hablar sobre varios temas, le dije:
– ¿Por qué no se arreglan estos vestidos para protegerse del frío? Respondió:
– Ve, querido señor, nosotros somos montañeses, y estamos acostumbrados al viento, a la lluvia, a la nieve y al hielo. Casi ni nos damos cuenta de la temporada invernal. Nuestros chicos caminan descalzos en medio de la nieve, de hecho, se divierten sin preocuparse por el frío
. De esto pude entender que el hombre vive de hábitos, y el cuerpo es capaz de soportar según los casos el frío o el calor, y aquellos que quisieran poner remedio a cada pequeño inconveniente corren el riesgo de debilitar su condición en lugar de fortalecerla.

La parada genovesa
Pero aquí está Génova, ¡aquí está el mar! Rua se agita por verlo, estira el cuello: aquí nota un barco, allí algunos navíos, más abajo el faro que es un altísimo farol. Mientras tanto, llegamos a la estación y bajamos del tren. El cuñado del abad Montebruno nos esperaba con algunos jóvenes, y apenas pusimos pie en tierra nos recibieron con alegría, y llevando nuestro equipaje nos condujeron a la obra de los Artigianelli, que es una casa similar a nuestro Oratorio. Los cumplidos fueron breves ya que todos teníamos mucha hambre: eran las tres y media de la tarde y yo solo había tomado una taza de café. A la mesa parecía que nada nos podía saciar, sin embargo, a fuerza de tragar, el saco se llenó.
Inmediatamente después visitamos la casa: escuelas, dormitorios, talleres: me parecía ver el Oratorio de hace diez años. Los internos eran veinte; otros veinte, aunque comían y trabajaban aquí, dormían en otro lugar. ¿Cuál es su alimentación? A la hora del almuerzo un buen plato de sopa, luego… nada más. A la cena una bolita de pan que se come de pie y luego a la cama.
Al final salimos a dar un paseo por la ciudad que, a decir verdad, es poco atractiva, aunque tiene magníficos palacios y grandes tiendas. Las calles son estrechas, tortuosas y empinadas. Pero lo más molesto era un viento incómodo que, soplando casi sin interrupción, quitaba el placer de admirar cualquier cosa, incluso la más bella […]
En Génova, en resumen, nuestras expectativas fueron decepcionadas. Como si no bastara, el viento en contra impidió el atraque del barco en el que debíamos embarcarnos, por lo que, a nuestro pesar, tuvimos que esperar hasta el día siguiente […] Por la mañana celebré misa en la iglesia de los Padres Predicadores en el altar del Beato Sebastián Maggi, un fraile que vivió hace unos trescientos años. Su cuerpo es un prodigio continuado, porque se conserva entero, flexible y con un color que dirías que ha estado muerto solo unos días […] Luego fuimos a validar, es decir, firmar el pasaporte. El cónsul pontificio nos recibió con mucha cortesía […] También intentó conseguirnos algún descuento en el barco, pero no fue posible.

A Civitavecchia por mar. El embarque
A las seis y media de la tarde, antes de dirigirnos hacia el barco de vapor llamado Aventino, saludamos a varios eclesiásticos que habían venido de los Artigianelli para desearnos buen viaje. También los chicos, atraídos por las buenas palabras, pero sobre todo por algunos platos adicionales en el almuerzo de ese día, se habían convertido en nuestros amigos y parecía que sentían tristeza al vernos partir. Varios de ellos nos acompañaron hasta el mar, luego, saltando ágilmente a una barquita, quisieron escoltarnos hasta el barco. El viento era muy fuerte: no acostumbrados a viajar por mar, ante cada movimiento de la barca temíamos volcar y hundirnos, y nuestros acompañantes reían a gusto. Después de veinte minutos, finalmente llegamos al barco.
A primera vista nos parecía un palacio rodeado de olas. Subimos a bordo, y llevado nuestro equipaje a un alojamiento bastante espacioso, nos sentamos para descansar y pensar: cada uno sentía sensaciones particulares que no sabía cómo expresar. Rua observaba todo y a todos en silencio. Y he aquí el primer contratiempo: al haber llegado a la hora del almuerzo, no fuimos inmediatamente a comer; cuando lo solicitamos, ya todo había terminado. Rua tuvo que cenar con una manzana, una bolita de pan y un vaso de vino Bordò, yo me conformé con un pedazo de pan y un poco de ese excelente vino. Cabe destacar que cuando se viaja en barco, en el billete también están incluidos las comidas, por lo que se paga igualmente, ya se coma o no.
Después subimos a la cubierta para darnos cuenta de cómo era este “Aventino”. Así supimos que los barcos toman nombre de los lugares más famosos de las zonas hacia las que están dirigidos. Uno se llama Vaticano, otro Quirinale, otro Aventino, como el nuestro, para recordar las siete famosas colinas de Roma. Este nuestro barco parte de Marsella, toca Génova, Livorno, Civitavecchia, luego continúa hacia Nápoles, Messina y Malta. Al regreso repite el mismo recorrido hasta Marsella. También se llama barco postal porque lleva cartas, pliegos, etc. Salga el tiempo que salga, parte de todos modos.

El mareo
Nos habían asignado la litera, que es una especie de armario con estantes donde los pasajeros se acuestan sobre un colchón en cada estante. A las diez levantaron anclas y el barco, impulsado por el vapor y por un viento favorable, comenzó a correr a gran velocidad hacia Livorno. Cuando estuvimos en alta mar, fui asaltado por el mareo que me atormentó durante dos días. Este malestar consiste en un vómito frecuente, y cuando ya no se tiene nada que vomitar, los esfuerzos se vuelven más violentos, de modo que la persona se debilita tanto que rechaza cualquier alimento. Lo único que puede proporcionar algo de alivio es acostarse y estar, cuando el vómito lo permite, con el cuerpo completamente estirado.

Livorno
La del 20 de febrero fue una mala noche. No corríamos peligro por el mar agitado, pero el mareo me había postrado tanto que no podía estar ni acostado ni de pie. Me tiré de la litera y fui a ver si Rua estaba vivo o muerto. Sin embargo, él solo tenía un poco de cansancio, nada más. Se levantó de inmediato poniéndose a mi disposición para aliviarme las molestias de la travesía. Cuando Dios quiso, llegamos al puerto de Livorno. Por puerto se entiende un seno del mar protegido de la furia de los vientos por barreras naturales o por muros construidos por el hombre. Aquí los barcos están a salvo de cualquier peligro, aquí descargan sus mercancías y cargan otras para otros destinos, aquí se hacen los suministros. Los pasajeros que lo desean también pueden desembarcar para dar un paseo por la ciudad siempre que regresen a tiempo […]
Aunque deseaba desembarcar para visitar la ciudad, decir misa y saludar a algún amigo, no pude hacerlo, de hecho, me vi obligado a regresar a mi litera y quedarme allí, tranquilo y en ayunas. Un camarero llamado Charles me miraba con ojos de compasión y de vez en cuando se acercaba ofreciéndome sus servicios. Al verlo tan amable y cortés comencé a conversar con él, y entre otras cosas le pregunté si no temía ser ridiculizado al asistir a un sacerdote bajo la mirada de tantas personas.
– No, me dijo en francés, como ve, nadie se maravilla, de hecho, todos lo miran con bondad, mostrando deseo de ayudarlo. Por otro lado, mi madre me ha enseñado a tener gran respeto por los sacerdotes para ganar la bendición del Señor. Charles, luego fue a llamar a un médico: cada barco tiene su médico y los principales remedios para cualquier necesidad. El médico vino y sus maneras amables me aliviaron un poco.
– ¿Comprende el francés? Me dijo. Respondí:
– Comprendo todos los idiomas del mundo, incluso aquellos que no están escritos, incluso el lenguaje de los sordomudos. Bromeaba para despertarme de la somnolencia que me había tomado. El otro comprendió y se puso a reír.
– Peut être, puede darsi! decía mientras me examinaba. Al final me anunció que al mareo se le había añadido la fiebre y que una bebida de té me haría bien. Le agradecí y le pregunté su nombre.
– Mi nombre, dijo, es Jobert de Marsella, doctor en medicina y cirugía. Charles, atento a las órdenes del doctor, en poco tiempo me preparó una taza de té, poco después otra, luego otra más. Y me hizo bien, tanto que logré dormir.
A las cinco [de la tarde] el barco levantó anclas. Cuando estuvimos en alta mar de nuevo tuve arcadas de vómito aún más violentas, permaneciendo agitado durante unas cuatro horas, luego por el agotamiento – ya no tenía nada en el estómago – ayudado por el balanceo del barco me dormí y descansé de un sueño tranquilo hasta la llegada a Civitavecchia.

Pagar, pagar, pagar
El descanso de la noche me había devuelto las fuerzas. Aunque agotado por el largo ayuno, me levanté y preparé el equipaje. Estábamos a punto de desembarcar cuando nos avisaron de una deuda que no sabíamos que habíamos contraído. El café no estaba incluido en la comida, sino que se debía pagar aparte, y nosotros que habíamos tomado cuatro tazas pagamos un suplemento de dos francos, es decir, cincuenta centavos por taza.
El capitán, tras hacer sellar los pasaportes, nos entregó el permiso de desembarco; y aquí comenzó la teoría de las propinas: un franco cada uno a los barqueros, medio franco por el equipaje (que llevábamos nosotros), medio franco a la aduana, medio franco a quien nos invitaba en coche, medio al portero que organizaba el equipaje, dos francos por el visado en el pasaporte, un franco y medio al cónsul pontificio. No había tiempo para abrir la boca que de inmediato había que pagar. Con la adición de que, variando las monedas de nombre y valor, debíamos confiar en quien nos hacía el cambio […] En la Aduana respetaron un paquete dirigido al cardenal Antonelli con el sello pontificio, dentro del cual habíamos puesto las cosas más importantes […]
Terminadas las operaciones fui al barbero a que me afeitara una barba de diez días. Todo fue bien, pero en la tienda no pude apartar la mirada de dos cuernos sobre una mesita. Eran largos aproximadamente un metro y adornados con anillos brillantes y cintas. Pensaba que estaban destinados a algún uso particular, pero me dijeron que eran de una novilla, que nosotros llamamos buey, puestas allí solo para adorno […]

Hacia Roma en carroza
Mientras tanto, don Mentasti estaba furioso porque no nos veía llegar, mientras el coche ya nos esperaba. Nosotros habíamos comenzado a correr para llegar a tiempo. Subidos en el coche partimos hacia Roma. La distancia a recorrer era de 47 millas italianas que corresponden a 36 millas piemontesas; el camino era muy bonito. Habíamos tomado asiento en el coupé desde donde podíamos contemplar los prados verdes y los setos florecidos. Una curiosidad nos divirtió bastante. Nos dimos cuenta de que todo iba de tres en tres: los caballos de nuestro coche estaban enganchados de tres en tres; encontramos patrullas de soldados que iban de tres en tres; incluso algunos campesinos caminaban de tres en tres, así como algunas vacas y algunos burros pastaban de tres en tres. Nos reíamos de estas extrañas coincidencias […]

Una parada para los caballos
En Palo, el cochero concedió a los viajeros una hora de libertad para tener tiempo de reponer a los caballos. Nosotros la aprovechamos para correr a la posada cercana a saciarnos el hambre. Las ocupaciones casi nos habían hecho olvidar la comida; desde el mediodía del viernes no había tomado más que una taza de café con leche. Nos sentamos alrededor de los panecillos y comimos, o mejor dicho, devoramos todo. Al ver luego al camarero todo agotado y pálido le pregunté qué le pasaba.
– Tengo fiebres que me afligen desde hace muchos meses, respondió. Entonces yo hice el buen médico:
– Dejadme a mí, os prescribo una receta que expulsará para siempre la fiebre. Solo tened fe en Dios y en san Luis. Tomé entonces un trozo de papel con el lápiz y escribí mi receta, recomendándole que la llevara a algún farmacéutico. Estaba fuera de sí de alegría, y, sin saber cómo demostrar mejor su gratitud, besaba y volvía a besar mi mano, y quería besarla también a Rua, que por modestia no se lo permitió.
También fue simpático el encuentro con un carabinero pontificio. Él pensaba que me conocía, y yo creía conocerlo a él, así que nos saludamos los dos con gran alegría. Y cuando nos dimos cuenta del equívoco, la amistad y las expresiones de benevolencia y respeto continuaron: para hacerle un favor tuve que permitir que me pagara una taza de café, de mi parte le ofrecí un vasito de ron. Luego, al pedirme que le dejara algún recuerdo, le regalé la medalla de san Luis Gonzaga. El nombre de aquel buen carabinero era Pedrocchi.

En la ciudad de los papas
Montados nuevamente en el coche y volando más rápido con el deseo que con las patas de los caballos, nos parecía cada momento estar en Roma. Al caer la noche, cada vez que se vislumbraba a lo lejos un arbusto o una planta, Rua exclamaba de inmediato:
– ¡Ahí está la cúpula de San Pedro! Pero antes de llegar tuvimos que avanzar hasta las diez y media de la noche, y siendo ya de noche profunda, no logramos distinguir más ningún detalle. Sin embargo, un cierto escalofrío nos invadió al pensar que estábamos entrando en la ciudad santa. […] Finalmente, al llegar al punto de parada, no teniendo ningún conocimiento del lugar, buscamos un guía que por doce baiocchi nos acompañó a casa De Maistre, en la vía del Quirinal 49, a las Cuatro Fuentes. Ya eran las once. Fuimos recibidos con bondad por el conde y la condesa; los demás ya estaban en la cama. Tras tomar un poco de refrigerio nos dimos las buenas noches y nos fuimos a dormir.

San Carlino
La parte del Quirinal que habitamos se llama Cuatro Fuentes porque brotan cuatro fuentes perennes desde cuatro ángulos de cuatro barrios que aquí se unen. Frente a la casa donde habíamos tomado residencia estaba la iglesia de los carmelitas. Estos, todos españoles, pertenecían a la orden llamada de la Redención de los Esclavos. La iglesia fue construida en 1640 y dedicada a san Carlos; pero para distinguirla de otras dedicadas al mismo santo fue llamada San Carlino. Al ir a la sacristía, mostramos el Celebret (el documento para celebrar n.d.r.) y así pudimos decir misa. […] Pasamos el día casi enteramente ordenando nuestros papeles, haciendo encargos, llevando cartas […]

El Panteón
Aprovechando una hora que quedaba aún antes de la noche, nos dirigimos al Panteón que es uno de los monumentos más antiguos y célebres de Roma. Fue construido por Marco Agripa, yerno de César Augusto, veinticinco años antes de la era vulgar (del nacimiento de Cristo n.d.r.). Se cree que este edificio fue llamado Panteón, que significa todos los dioses, porque de hecho estaba dedicado a todas las divinidades. La fachada es verdaderamente soberbia. Ocho gruesas columnas sostienen una elegante cornisa. Justo después hay un pórtico formado por dieciséis columnas hechas de un solo bloque de granito, luego el pórtico, o avantemplo, constituido por cuatro pilares estriados, dentro de los cuales hay nichos ocupados antiguamente por las estatuas de Augusto y Agripa.
En el interior se presenta una alta cúpula abierta en medio, de la cual penetra la luz, pero también el viento, la lluvia y la nieve, cuando cae por estas partes. Aquí los mármoles más preciosos sirven de pavimento o de ornamento todo alrededor. El diámetro es de ciento treinta y tres pies, correspondientes a dieciocho trabucos (aproximadamente 55 m.). Este templo sirvió al culto de los dioses hasta el 608 después de Cristo, cuando el papa Bonifacio IV, para impedir los desórdenes que se cometían durante los sacrificios, lo dedicó al culto del verdadero Dios, es decir, a todos los santos.
Esta iglesia estuvo sujeta a muchas vicisitudes. Cuando Bonifacio IV obtuvo este lugar del emperador Foca y lo dedicó al culto de Dios y de la Virgen, hizo transportar de varios cementerios veintiocho carros de reliquias que colocó bajo el altar mayor. Desde entonces comenzó a ser llamada Santa María ad Martyres. Entre las cosas que apreciamos mucho fue visitar la tumba del gran Rafael […] Ahora esta iglesia lleva también el nombre de Rotonda, por la forma de su construcción. Delante se extiende una plaza cuyo centro está ocupado por una gran fuente de mármol, coronada por cuatro delfines que arrojan continuamente agua.

San Pedro en Cadena
El 23 de febrero […] estuvimos muy contentos con la visita a S. Pietro in Vincoli, iglesia al sur de Roma en el límite de la ciudad. Fue un día memorable porque coincidía con una de las raras ocasiones en que se exhibían las cadenas de san Pedro, cuyas llaves son custodiadas por el mismo Santo Padre. Una tradición sostiene que fue el mismo Pedro quien erigió aquí la primera iglesia, dedicándola al Salvador. Destruida por el incendio de Nerón, fue reconstruida por san León Magno en el 442 y dedicada al primer Papa. Se llamó S. Pietro in Vincoli porque el Pontífice colocó allí la cadena con la que el Príncipe de los Apóstoles había sido encadenado en Jerusalén, por orden de Herodes. El patriarca Giovenale la había regalado a la emperatriz Eudoxia, quien a su vez la envió a Roma a su hija Eudoxia junior, esposa de Valentiniano III. En Roma también se conservaba la cadena con la que san Pedro fue encadenado en la prisión Mamertina. Cuando san León quiso comparar esta cadena con la de Jerusalén, de manera prodigiosa las dos cadenas se unieron, de modo que hoy forman una sola, que se conserva en un altar especial al lado de la sacristía. Tuvimos la consolación de tocar esas cadenas con nuestras manos, besarlas, ponérnoslas al cuello y acercarlas a la frente. También revisamos cuidadosamente para intentar ver el punto de unión de las dos, pero no nos fue posible. Solo pudimos constatar que la cadena de Roma es más pequeña que la de Jerusalén.
En S. Pietro in Vincoli se encuentra el magnífico sepulcro de Julio II […] Es una de las obras maestras del célebre Michelangelo Buonarroti, que es considerado uno de los máximos artistas del mármol, especialmente por la estatua de Moisés situada cerca de la urna. El patriarca está representado con las tablas de la ley dobladas bajo el brazo derecho, en acto de hablar al pueblo que él mira con orgullo, porque se había rebelado. La iglesia tiene tres naves, separadas por veinte columnas de mármol pario y dos de granito bien conservado.

S. Luigi dei Francesi
Hacia las nueve nos dirigimos a Santa Maria sobre Minerva, donde fuimos recibidos en audiencia privada por el cardenal Gaude durante aproximadamente una hora y media. Habló con nosotros en dialecto piamontés, interesándose por nuestros oradores […] Después del mediodía nos dirigimos a visitar al marqués Giovanni Patrizi […] Frente a su palacio se encuentra la iglesia de S. Luigi dei Francesi que da nombre a la plaza y al barrio cercano. Es una iglesia bien cuidada y enriquecida con muchos mármoles preciosos. Su singularidad radica en los sepulcros de hombres ilustres franceses muertos en Roma. De hecho, el suelo y las paredes están cubiertos de epitafios y lápidas. […]

S. Maria Maggiore al Esquilino
Desde el Quirinal se abre una vía que lleva al Esquilino, así llamado por los muchos elces que lo cubrían. En la parte más elevada se alza S. Maria Maggiore, cuyo origen es narrada así por todos los historiadores sagrados. Un cierto Giovanni, patricio romano, al no tener hijos, deseaba emplear sus bienes en alguna obra de piedad […] La noche del 4 de agosto del 352 le apareció en sueños la Virgen que le ordenó erigirle un templo en el lugar donde a la mañana siguiente encontraría nieve fresca. La misma visión tuvo el papa de entonces, Liberio. Al día siguiente se corrió la voz de que había caído abundante nieve en la colina Esquilina, por lo que Liberio y Giovanni se dirigieron allí, y, constatado el prodigio, se activaron para poner en práctica el mandato recibido en la visión. El Papa marcó el trazado del nuevo templo, que en breve fue terminado con los dineros de Giovanni: pocos años después Liberio pudo proceder a la consagración […]
Frente a la iglesia se extiende una amplia plaza en el centro de la cual se encuentra la antigua columna de mármol blanco, extraída del templo de la paz. El pontífice Paulo V en el año 1614 la dotó de una base y un capitel, sobre el cual colocó la estatua de la Virgen con el Niño. La arquitectura de la fachada es majestuosa y está sostenida por gruesas columnas de mármol que forman un espacioso vestíbulo. Al fondo de este se ha colocado la estatua de Felipe IV, rey de España, que hizo muchas donaciones a favor de esta iglesia y quiso él mismo ser inscrito entre los canónigos. El suelo es de mosaico precioso trabajado con mármoles de varios tipos, todos de incalculable valor.
La capilla a la derecha del altar mayor conserva la tumba de san Jerónimo, la cuna del Salvador y el altar de papa Liberio. El altar papal está cubierto de preciosos mármoles de pórfido, y sostenido por cuatro putti de bronce dorado. Debajo de él se abre la Confesión, que es una capilla dedicada a san Matías. Fuimos a visitarla en el día de la estación cuaresmal, así que tuvimos la suerte de encontrar expuesto sobre un rico altar la cabeza de san Matías. La observamos atentamente, y notamos la piel adherida a la cabeza, de hecho, aún aparecen algunos cabellos adheridos al venerado cráneo.

La Virgen y la peste
En la capilla a la izquierda del altar se puede observar un cuadro de la Virgen atribuido a san Lucas, muy venerado por el pueblo. La imagen fue tenida en gran consideración por los papas. San Gregorio Magno en la terrible pestilencia del 590 la llevó en procesión hasta el Vaticano. Era el 25 de abril. Al llegar el cortejo cerca de la mole Adriana, se vio un ángel que guardaba la espada en la vaina, indicando así la cesación de la peste. En memoria de este prodigio la Mole Adriana fue denominada Castel Sant’Angelo, y desde entonces la procesión se repite cada año en el día de san Marcos Evangelista. En S. Maria Maggiore todo es majestuoso y grande; pero hablar de ello o escribirlo es insuficiente para llegar a describirlo con verdad. Quien lo ve con sus propios ojos detiene la mirada maravillada en cada rincón.
Hoy miércoles de cuaresma aquí en Roma se ayuna y esto significa que están prohibidos no solo los alimentos de carne, sino también cualquier sopa o plato a base de huevos, mantequilla o leche. Aceite, agua y sal son los condimentos que se utilizan en estos miércoles. La práctica es rigurosamente observada por todas las clases de personas tanto que en los mercados y en las tiendas ese día no se encuentra ni carne, ni huevos, ni mantequilla.

La leyenda de san Galgano
Por la tarde la señora De Maistre nos contó una historia digna de ser recordada. Dijo: El año pasado nos visitó el vicario general de Siena. Entre las muchas cosas de las que solía hablarnos, nos narró la historia de san Galgano, soldado. Este santo ha muerto hace siglos, y su cabeza se conserva intacta; pero la mayor maravilla es que cada año le cortan el cabello, que crece insensiblemente y vuelve a tener la misma longitud al año siguiente. Un protestante, después de escuchar este prodigio, se puso a reír diciendo: dejen que yo selle la urna donde se conserva la cabeza, y si el cabello crece igualmente reconoceré el milagro y me haré católico. La cosa fue referida al obispo que respondió: yo pondré los sellos episcopales para la autenticidad de la reliquia, él ponga los suyos para asegurarse del hecho. Así se hizo; pero aquel señor, impaciente por ver si el prodigio comenzaba a operar, después de algunos meses pidió abrir la urna. Imaginen su asombro cuando vio que el cabello de san Galgano ya había crecido como lo haría si estuviera vivo. ¡Entonces es verdad! Exclamó. Me haré católico. De hecho, al año siguiente, en el día de la fiesta del Santo, él con su familia renunció al luteranismo y abrazó la religión católica, que hoy profesa con ejemplaridad.

S. Pudenziana al Viminale
Desde las Cuatro Fuentes se sube al Viminale, llamado así por los muchos vimenes, es decir, los juncos, que en otro tiempo lo cubrían. A los pies de esta colina, en la casa de Pudente, senador romano, se alojó san Pedro cuando vino a Roma. El santo apóstol convirtió a la fe a su huésped y transformó su casa en iglesia. San Pío I hacia el 160, a instancias de las vírgenes Pudenziana y Práxedes, hijas del sobrino del senador Pudente, consagró esta iglesia, que […] posteriormente fue dedicada a S. Pudenziana porque allí había habitado y allí había muerto. Muchos pontífices intervinieron en la reestructuración de este lugar que contiene valiosas testimonionos cristianos. Merece especial atención el pozo de santa Pudenziana. Se cree que en él ella sepultó los cuerpos de los mártires. En el fondo se pueden notar una gran cantidad de reliquias: la historia dice que contiene las reliquias de tres mil mártires.
Junto al altar mayor hay una capilla de forma alargada en cuyo altar se admira un grupo marmóreo de Jesús en el acto de entregar las llaves a san Pedro. Se cree que el altar es el mismo sobre el que celebró misa san Pedro, y sobre el cual con gran consolación he podido celebrar yo mismo. Se conservan varios trozos de esponja, los mismos que utilizaba Pudenziana para recoger la sangre de las llagas de los mártires, o de la tierra que estaba impregnada.
Continuando hacia la izquierda se llega a una capilla donde se conserva el testimonio de un gran milagro. Mientras celebraba misa, un sacerdote cayó en duda sobre la posibilidad de la presencia real de Jesús en la hostia santa. Después de la consagración, la hostia le escapó de las manos y al caer al suelo rebotó primero en un escalón y luego en otro. Allí donde golpeó la primera vez, el mármol quedó casi perforado, incluso en el segundo escalón se formó una cavidad muy profunda en forma de hostia. Estos dos escalones de mármol se conservan en ese mismo lugar, custodiados por puertas especiales.

Santa Práxedes
Desde S. Pudenziana subiendo hacia el Esquilino, a poca distancia de S. Maria Maggiore se encuentra la iglesia de S. Práxedes. Hacia el año 162 d.C., sobre el lugar donde estaban las termas, es decir, los baños de Novato, san Pío I erigió una iglesia en honor de esta virgen, hermana de Novato, Pudenziana y Teótimo. El lugar sirvió de refugio a los antiguos cristianos en tiempo de persecución. La Santa, que se esforzaba por proporcionar lo que necesitaban los cristianos perseguidos, también se encargaba de recoger los cuerpos de los mártires que luego sepultaba, vertiendo su sangre en el pozo que está en medio de la iglesia. Ella es riquísima en ornamentos y mármoles preciosos, como lo son casi todas las iglesias de Roma.
También está la capilla de los mártires Zenón y Valentino, cuyos cuerpos, hechos transportar por san Pascual I en el año 899, reposan bajo el altar. Aquí se conserva también una columna de jaspe, alta aproximadamente tres palmos, que un cardenal llamado Colonna hizo transportar de Tierra Santa en el año 1223. Se cree que es aquella a la que fue atado el Salvador durante la flagelación.

El Celio
Desde el Esquilino, mirando hacia el oeste, se ve la colina Celio. Antiguamente se le llamaba Querchetulano por los robles que lo cubrían. Más tarde fue denominado Celio por Cele Vilenna, capitán de los etruscos que vinieron en ayuda de Roma, y que Tarquinio Prisco hizo alojar en dicha colina. Lo primero que se nota es el obelisco más grande que se conoce. Ramsés, faraón de Egipto, lo hizo erigir en Tebas dedicándolo al sol. Constantino el Grande lo hizo transportar a través del Nilo hasta Alejandría, pero, sorprendido por la muerte, le tocó a su hijo Constancio llevarlo a Roma. Para el viaje se utilizó un barco de trescientos remos, y a través del Tíber fue conducido a la Urbe y colocado en un lugar llamado Circo Máximo. Aquí cayó, rompiéndose en tres partes. El Papa Sixto V lo hizo restaurar y erigir en la plaza de Letrán en el año 1588. El obelisco alcanza una altura de 153 pies romanos. Está todo adornado con jeroglíficos y coronado por una alta cruz.

A la derecha de la plaza está el baptisterio de Constantino con la iglesia de San Juan en Fuente. Se dice que fue construida por Constantino con motivo del bautismo que recibió del pontífice San Silvestre en el año 324. De las dos capillas anexas, una dedicada a San Juan Bautista y la otra a San Juan Evangelista, tomó el nombre de iglesia de San Juan en Fuente. El baptisterio, que es una piscina de gran anchura revestida de mármoles preciosos, está en el medio. La capillita anexa dedicada a San Juan Bautista se cree que es una cámara de Constantino, convertida en oratorio y dedicada al santo Precursor por el Papa San Hilario.

San Juan de Letrán
Al salir del baptisterio y atravesar la amplia plaza, se encuentra la basílica de San Juan de Letrán. Esta célebre construcción es la primera y principal iglesia del mundo católico. En la fachada está escrito: Ecclesiarum Urbis et Orbis Mater et Caput (madre y cabeza de todas las iglesias de Roma y del mundo). Es la sede del Sumo Pontífice como obispo de Roma; después de su coronación, él va a tomar posesión solemnemente. También se le llamó Basílica Costantiniana, porque fue fundada por Constantino el Grande. Luego se le llamó Basílica Lateranense porque fue erigida donde estaba el palacio de un tal Plaucio Laterano, hecho asesinar por Nerón; y también Basílica del Salvador a raíz de una aparición del Salvador ocurrida durante la construcción. También la llaman Basílica Aurea por los valiosos dones con los que fue enriquecida, y Basílica de San Juan porque está dedicada a los santos Juan Bautista y Evangelista.

Fue Constantino el Grande quien la mandó construir cerca de su palacio, alrededor del año 324. Ampliada luego con nuevos cuerpos de fábrica, fue cedida al santo Pontífice. Aquí habitaron los Papas hasta el tiempo de Gregorio XI. Cuando este trajo la Santa Sede de Aviñón a Roma, trasladó su residencia al Vaticano.
En el año 1308 estalló un terrible incendio que la destruyó, pero Clemente V, que entonces estaba en Aviñón, envió de inmediato a sus agentes con grandes sumas de dinero, y en breve fue reconstruida. El pórtico está sostenido por veinticuatro gruesos pilares; al fondo hay una estatua de Constantino encontrada en sus termas en el Quirinal. La puerta grande de bronce es de extraordinaria altura. Fue retirada de la iglesia de San Adriano en Campo Vaccino y traída aquí. Constituye un raro ejemplo de puertas antiguas llamadas Quadrifores, es decir, construidas de tal manera que se pudieran abrir en cuatro partes, una a la vez sin que ninguna pusiera en peligro la estabilidad de la otra. A la derecha hay una puerta tapiada que se abre solo en el año del jubileo y por eso se llama Puerta Santa.
El interior tiene cinco naves. La longitud, la altura, la preciosidad de los pavimentos, de las esculturas y de las pinturas son cosas que encantan al verlas. Debería hacerse grandes volúmenes para hablar de ellas dignamente. Las reliquias más insignes de esta iglesia son la cabeza de los dos príncipes de los Apóstoles Pedro y Pablo. Ellos están custodiados bajo el altar mayor y enmarcados en otra cabeza de oro. También hay una reliquia insigne de san Pancracio mártir, y se custodia una mesa que se piensa que es la misma sobre la cual Jesús celebró la sagrada cena con sus Apóstoles.
Al salir de la iglesia por la puerta principal y atravesar la plaza se encuentra la Escalera Santa, un edificio que el Papa Sixto V hizo erigir para custodiar la escalera, que antes se encontraba en pedazos en el viejo palacio papal de Letrán. Está formada por veintiocho peldaños de mármol blanco del pretorio de Pilato en Jerusalén que Jesús subió y bajó varias veces durante su pasión. Santa Elena, madre de Constantino, los envió a Roma junto con muchas otras cosas santificadas por la sangre de Jesucristo. Esta célebre escalera es tenida en gran veneración y por eso se sube de rodillas; y se baja por una de las cuatro escaleras laterales. Estos peldaños se han hundido por el gran aflujo de cristianos que los han subido, por lo que han sido cubiertos con tablones de madera. El mismo Sixto V hizo colocar en la parte alta de la escalera la célebre capilla doméstica de los papas, que está llena de las más insignes reliquias, y que por eso se llama Sancta Sanctorum.

Ciudad del Vaticano. La construcción
La colina Vaticana contiene lo más excelente en las artes y lo más memorable en la religión; por eso daremos un informe un poco más preciso. Fue llamada Vaticano por Vagitanus, una divinidad que se pensaba supervisaba el llanto de los niños. De hecho, la primera sílaba Uà (va n.d.r.) de la que está compuesta la palabra es también el primer grito de los bebés. La colina adquirió renombre cuando Calígula construyó el circo que luego se llamó de Nerón. Calígula, para pasar de la orilla izquierda a la derecha del Tíber, construyó el puente Vaticano, también llamado Triunfal, que ahora ya no existe. El circo de Nerón comenzaba donde hoy está la iglesia de Santa Marta y se extendía hasta las escaleras de la antigua basílica Vaticana. En este circo fue enterrado el cuerpo del Príncipe de los Apóstoles […]

Allí también fueron enterrados los huesos de otros papas, entre ellos Lino, Cleto, Anacleto, Evaristo y otros más. La Memoria de San Pedro, es decir, el templete construido sobre su tumba duró hasta los tiempos de Constantino que, por deseo de San Silvestre, hacia el 319 comenzó la construcción de una iglesia en honor del Apóstol. Fue erigida precisamente alrededor de ese templete, utilizando material tomado de edificios públicos. La construcción fue llamada Basílica Costantiniana, y en esos tiempos era considerada entre las más célebres de la cristiandad. En el medio de esa iglesia, hecha en forma de cruz latina, había el altar dedicado a San Pedro bajo el cual estaba sepultado, protegido por cancelas, su cuerpo; ese vano desde entonces se usaba llamar Confesión de San Pedro. Terminada la iglesia y dotándola de ricos ornamentos, el Papa Silvestre la consagró el 18 de noviembre de 324 […] Los pontífices que vinieron después la embellecieron y ampliaron. Durante once siglos fue objeto de devoción y admiración de los cristianos que acudían a Roma.
En el siglo XV comenzaba a irse a ruina, por lo que Nicolás V pensó en renovarla, pero solo tuvo el mérito de iniciar los trabajos, porque la muerte le hizo suspender todo. Julio II reanudó la construcción a la que cambió de nombre, de Basílica Costantiniana a San Pedro en el Vaticano, y puso la primera piedra el 18 de abril de 1506. Los arquitectos fueron Bramante, luego fray Giocondo Domenico y Rafael Sanzio. Después de estos trabajaron los más célebres arquitectos y los más sublimes ingenios de la época.

La gran plaza
[…] Ante la basílica se abre una amplia plaza cuya longitud supera el medio kilómetro. Está formada por 284 columnas y 64 pilares que, dispuestos en semicírculo a ambos lados en cuatro filas, forman tres vías de las cuales la más amplia, la central, puede permitir el tránsito de dos carrozas. Sobre el columnado están colocadas 96 estatuas de santos, de mármol, de aproximadamente 10 pies de altura. En el centro, en cambio, se eleva el obelisco egipcio. Está formado por una sola pieza, y es el único que ha permanecido entero. Mide 126 pies de altura, incluida la cruz y el pedestal. No tiene jeroglíficos. Nuccoreo, rey de Egipto, lo había erigido en Heliópolis, de donde fue extraído y transportado a Roma por Calígula en el año 3° de su imperio. Fue colocado en el circo construido a los pies de la colina Vaticana, como demuestran las inscripciones que allí se leen. Este circo fue llamado de Nerón porque fue muy frecuentado por él; aquí ese cruel emperador hizo una masacre de cristianos, calumniándolos de ser los autores del incendio de Roma que él mismo había provocado.

En 1818 se construyó un meridiano en la plaza. En el suelo se dibujaron los doce signos del zodiaco. El obelisco hacía de gnomon (vara), y con su sombra indicaba las estaciones del sol. Todo alrededor se escribieron los nombres de los vientos en la dirección en que sopla cada uno de ellos. A los lados, dos fuentes iguales arrojan perpetuamente agua de un grupo de surtidores que se elevan incluso hasta sesenta pies. La reina de Escocia, recibida con pompa en este lugar, miró con asombro las dos fuentes pensando que habían sido hechas especialmente para su acogida. No, dijo un señor que estaba a su lado, estos surtidores son perennes.

Visita a San Pedro
Caminando hacia la fachada de la basílica se llega a una magnífica escalinata flanqueada por dos estatuas, una de San Pedro y la otra de San Pablo, colocadas por el reinante Pío IX. Al subir las escaleras se está frente a la fachada que tiene esta inscripción: En honor del Príncipe de los Apóstoles Pablo V Pontífice Máximo el año 1612 7° de su pontificado. Sobre el pórtico se extiende la gran Logia de las bendiciones. La fachada es majestuosa e imponente. El pórtico está todo adornado de mármoles, pinturas en mosaico y otros elegantes trabajos. Al fondo del vestíbulo a la derecha se puede observar la bellísima estatua ecuestre de Constantino en acto de mirar la prodigiosa cruz que le apareció en el cielo antes de la batalla final con Majencio.
Del pórtico se entra en la basílica a través de cuatro puertas, de las cuales la última a la derecha solo se abre en el año santo. La puerta mayor es de bronce, de gran altura, y se requieren muchas y fuertes manos para abrirla. El interior se presenta con cinco naves además de la cruz que termina con la tribuna. La curiosidad y la sorpresa nos llevaron al medio de la nave mayor. Aquí nos detuvimos a admirar y reflexionar sin decir palabra. Nos pareció ver la celeste Jerusalén. La longitud de la basílica es de 837 palmos, su anchura de 607. Es el mayor templo de toda la cristiandad. Después de San Pedro, el más vasto es el de San Pablo en Londres. Si a la iglesia de San Pablo le añadimos la de nuestro Oratorio se forma la precisa longitud de San Pedro.
Después de haber estado un tiempo inmóviles, buscamos la pila de agua bendita. Vimos dos querubines, a primera vista muy pequeños, que sostenían una especie de concha en el primer pilar de la basílica. Nos sorprendió que una iglesia tan vasta tuviera una pila de agua bendita tan pequeña. Pero la sorpresa se convirtió en asombro cuando vimos a los querubines hacerse cada vez más grandes a medida que nos acercábamos. La concha se convirtió en un vaso de aproximadamente seis pies de circunferencia, y los querubines a los lados nos mostraban sus manos con los dedos del tamaño de nuestro brazo. Esto demuestra que las proporciones de este maravilloso edificio están tan bien reguladas que hacen menos sensible su amplitud, la cual, sin embargo, se nota cada vez mejor al examinar cada detalle. Alrededor de los pilares de la nave mayor se ven esculpidas en mármol las estatuas de los fundadores de las órdenes religiosas.
En el último pilar a la derecha está colocada la estatua de bronce de San Pedro, tenida en gran veneración. Fue fundida por San León Magno con el bronce de la de Júpiter Capitolino. Ella recuerda la paz que ese Pontífice obtuvo de Atila que furioso contra Italia. El pie derecho que sobresale del pedestal está desgastado por los labios de los fieles que nunca pasan sin besarlo con respeto. Mientras estábamos admirando la estatua, pasó el embajador austriaco en Roma que se inclinó ante el príncipe de los Apóstoles y le besó el pie.

Naves y capillas
Pasemos ahora a decir algo sobre las naves menores y las capillas que se encuentran allí. En la de la derecha se encuentra primero la capilla de la Pietà. Además de magníficos mosaicos y las estatuas que la adornan, se admira sobre el altar el célebre grupo esculpido por Michelangelo Buonarroti en mármol blanco, cuando solo tenía veinticuatro años. Es quizás la escultura más bella del mundo. El mismo Buonarroti se complació tanto que la firmó en la cintura del pecho de María.
A la izquierda de la capilla de la Pietà está la capilla interna dedicada al Crucifijo y a San Nicolás. Desde aquí se entra en la llamada Capellina de la Colonna Santa, donde se conserva, protegida por una reja de hierro, una de las columnas de tornillo que antiguamente estaban frente al altar de la Confesión de san Pedro. Esta es la columna a la que se apoyó Jesucristo cuando predicó en el templo de Salomón. Se admira con asombro en esta columna que la parte tocada por los sagrados hombros del Salvador nunca está manchada de polvo, y por lo tanto no es necesario que se limpie como el resto.
Después de la capilla de la Pietà se encuentra el monumento sepulcral de León XII, erigido por Gregorio XVI. El Pontífice está retratado mientras bendice al pueblo desde la Logia sobre el pórtico; alrededor se ven las cabezas de los cardenales asistentes a la ceremonia. Frente a este sepulcro está el cenotafio de Cristina Alejandra, reina de Suecia, fallecida en Roma el 19 de abril de 1689. Esta, protestante, convencida de la poca consistencia de su religión, se hizo instruir en el catolicismo y realizó la solemne abjuración en Ispruch el 3 de noviembre de 1655. Varios bajo relieves que adornan el sepulcro representan el acontecimiento.
Sigue la capilla de san Sebastián, también rica en pinturas y mármoles. Al salir a la derecha se encuentra el depósito sepulcral de Inocencio XII de los Pignatelli de Nápoles. Frente a él está el sepulcro de la famosa condesa Matilde, insigne benefactora de la Iglesia y sostenedora de la autoridad pontificia. Urbano VIII hizo trasladar aquí sus cenizas desde el monasterio de san Benito en Mantua. Ella fue la primera de las ilustres mujeres que merecieron un sepulcro en la basílica vaticana. La condesa está representada de pie; el sepulcro está adornado con un bajorelieve que representa la absolución impartida por Gregorio VII a Enrique IV, emperador de Alemania, a instancias de Matilde y otros personajes, el 25 de enero de 1077 en la fortaleza de Canossa.
Así se llega a la capilla del Sacramento, rica en mármoles y mosaicos. Junto al altar, una escalera lleva al palacio pontificio. Este altar está dedicado a san Mauricio y compañeros mártires, patronos principales del Piamonte. Las dos columnas de tornillo de una sola pieza que adornan el altar son dos de las doce que se cree fueron traídas a Roma del antiguo templo de Salomón. En el suelo frente al altar se admira el sepulcro en bronce de Sixto IV   Della Rovere. Fue ejecutado por orden de Julio II, su sobrino, y representa las virtudes y la ciencia propias del difunto. En él están contenidas las cenizas de los dos papas.
Al salir de la capilla, a la derecha está el sepulcro de Gregorio XIII Buoncompagni. Lo adornan dos estatuas: la Religión y la Fortaleza; en el centro, un gran bajorelieve representa la reforma del calendario, por lo que se llama Gregoriana. Aquí están retratados una cantidad de personajes ilustres que tuvieron parte en esa obra, todos en acto de venerar al Pontífice. Frente a él, dentro de una urna de estuco, reposan los huesos de Gregorio XIV de la familia Sfrondato. Aquí termina la nave menor y se entra en la cruz griega según el diseño de Buonarroti.
Al salir de la nave, a la derecha se encuentra la Capilla Gregoriana. Sobre el altar se venera una antigua imagen de la Virgen de los tiempos de Pascual II. Debajo reposa el cuerpo de san Gregorio Nazianzeno, trasladado por orden de Gregorio XIII desde la iglesia de las monjas de campo Marzio. Continuando el camino se llega al monumento sepulcral de Benedicto XIV Lambertini, erigido por los cardenales que él creó. A los dos lados del sepulcro se levantan dos magníficas estatuas que representan el Desinterés y la Sabiduría, las dos virtudes más luminosas de este papa. La estatua del Pontífice, de pie, bendice al pueblo con gesto majestuoso. Este trabajo está tan bien ejecutado que el simple mirar al Papa nos hace reconocer en él la grandeza y la elevación de su alma. Frente a él se reconoce el altar de san Basilio Magno, con un precioso cuadro en mosaico del emperador Valente desmayado ante la presencia del Santo, mientras lo miraba celebrar la misa.
Así se llega a la tribuna. El primer altar a la derecha está dedicado a san Wenceslao mártir, rey de Bohemia; el del medio está consagrado a los santos Proceso y Martiniano, guardias de la cárcel Mamertina, convertidos a la fe por san Pedro, cuando el Apóstol estaba encerrado allí. De estos santos toma nombre el complejo; sus cuerpos reposan bajo el altar. Tres preciosos bajorelieves representan a san Pedro en prisión liberado por el Ángel (el del medio), a san Pablo predicando en el Areópago (el de la derecha), y el tercero a los santos Pablo y Bernabé, tomados por divinidades por los habitantes de Listra. Luego se encuentra el sepulcro de Clemente XIII Rezzonico, escultura de Antonio Canova. Es una obra maestra. El cuadro del altar que queda frente al monumento representa a san Pedro en peligro de ahogarse, sostenido por el Redentor. Más adelante está el altar de san Miguel, luego el de santa Petronila, hija de san Pedro. Esta santa está representada en un mosaico que narra el desenterramiento de su cadáver para mostrarlo a Flaco, noble romano, que la había pedido en matrimonio. En la parte superior está representada su alma que con oraciones obtuvo morir virgen y es acogida por Jesucristo. Más adelante se ve el sarcófago de Clemente X, Altieri: el bajorelieve representa la apertura de la puerta santa para el Jubileo de 1675. El altar está coronado por el cuadro de san Pedro que, a las oraciones de una multitud de mendigos, resucita a la viuda Tabita.
A través de dos escalones de pórfido que formaban parte del altar mayor de la antigua basílica se asciende al Altar de la Cátedra. Un sorprendente grupo de cuatro estatuas de metal sostiene la sede pontifical. Las dos de delante representan a dos padres latinos, Ambrosio y Agustín; las dos de atrás a los padres griegos, Atanasio y Juan Crisóstomo. El peso de estos grupos asciende a 219.161 libras de metal. La silla de bronce recubre, como preciosa reliquia, la de madera incrustada con varios bajo relieves de marfil. Esta silla es la del senador Pudente que sirvió al Apóstol Pedro y a muchos otros papas después de él.
Sobre el altar de la Cátedra, como fondo, está representado en tela el Espíritu Santo entre vidrios coloridos y radiantes de modo que, a quien lo mira, parece ver una estrella de oro resplandeciente. Abajo, a la izquierda de quien mira, está el magnífico sepulcro de Pablo III Farnesio, monumento muy preciado por sus esculturas. La estatua del Pontífice sentado sobre la urna es de bronce, las otras dos estatuas, de mármol, representan la Prudencia y la Justicia. Frente a él está el sepulcro del papa Urbano VIII, cuya estatua es de bronce. La Justicia y la Caridad están a sus lados, esculpidas en mármol blanco. Sobre la urna se vislumbra la imagen de la muerte en acto de escribir en un libro el nombre del Pontífice. Aquí interrumpimos la visita: estábamos cansados, la visita había durado desde las once de la mañana hasta las cinco de la tarde.

Roma. S. María de la Victoria
Desde el Quirinal, mirando hacia el mediodía, se ve la vía de Porta Pía, así llamada por el papa Pío IV, que para embellecerla realizó no pocos trabajos. A lo largo de esta calle, cerca de la fuente del Acqua Felice, se alza a la izquierda la iglesia de S. María de la Victoria, edificada por Pablo V en 1605, y llamada así por una imagen milagrosa de la Virgen que fue transportada allí por el padre Domenico de los Carmelitas Descalzos. A esta imagen, o mejor, a la protección de María, Maximiliano duque de Baviera debió la gran victoria obtenida en pocos días contra los protestantes, que con un ejército numerosísimo habían puesto patas arriba el reino de Austria. La prodigiosa imagen se conserva sobre el altar mayor. En los cornisas están colgadas las banderas tomadas a los enemigos: glorioso monumento a la protección de María.
En memoria de la liberación de Viena se instituyó la fiesta del Nombre de María que se celebra en toda la cristiandad el domingo entre la octava del nacimiento de María. Esto ocurrió el 12 de septiembre de 1683 bajo el pontificado de Inocencio XI. En esta misma iglesia se celebra una solemnidad especial el segundo domingo de noviembre en recuerdo de la famosa victoria obtenida por los cristianos contra los turcos en Lepanto el 7 de octubre de 1571, bajo Pío V. También algunas banderas tomadas a los turcos están colgadas como trofeos en el cornisas de esta iglesia.
Frente a S. María de la Victoria se encuentra la fuente de Termini, llamada fuente de Moisés, porque en un nicho está esculpida la estatua de Moisés que con la vara en mano hace brotar agua de la piedra. También se llama Acqua Felice por fra’ Felice, que es el nombre de Sixto V cuando estaba en convento.

La isla Tiberina
Por la tarde decidimos ir con el conde De Maistre a visitar la gran obra de San Miguel al otro lado del Tíber. Por lo tanto, tuvimos que cruzar el río a la altura de una islita llamada Tiberina o también Licáonia, por un templo dedicado a Júpiter Licáonio. Esta isla tuvo su origen así. Cuando Tarquinio fue expulsado de Roma, el Tíber estaba casi sin agua, y dejaba al descubierto algunos bancos de arena. Los romanos, movidos por odio contra este rey, fueron a sus campos, cortaron los cereales y la espelta que estaban cerca de madurar y arrojaron todo al Tíber. La paja se detuvo sobre esa arena, y depositándose el fango de arena que el agua hacía correr, llegó a consolidarse hasta el punto de poderse cultivar y habitar. En esta isla los paganos levantaron un templo en honor a Esculapio; pero en 973 se trasladó allí el cuerpo de san Bartolomé que reposa en la urna bajo el altar mayor.
Pasado el Tíber y continuando hacia San Miguel se encuentra a la derecha la iglesia de Santa Cecilia, edificada en el lugar donde estaba su casa. Urbano I, hacia la mitad del siglo III, la consagró, y san Gregorio Magno la enriqueció con muchos objetos preciosos. Al entrar a la derecha está la capilla donde estaba el baño de santa Cecilia, en el que se dice que recibió el golpe mortal. El altar mayor, protegido por una reja de hierro, custodia el cuerpo de la santa. Sobre la urna está esculpido un conmovedor trabajo en mármol que la representa tendida y vestida como fue hallada en el sepulcro.
Llegados al hospicio San Miguel, tuvimos audiencia con el Cardenal Tosti, quien nos contó varios episodios que le ocurrieron en el tiempo de la república. También él se vio obligado a vivir un tiempo alejado del hospicio para no ser víctima de algún atentado. Entre las diversas cosas robadas en esa triste circunstancia a este piadoso cardenal hubo tres tabaqueras muy valiosas, especialmente por su antigüedad y procedencia. Llevadas a los miembros del triunvirato, Mazzini pensó en quedarse con una para sí y regalar las otras dos a sus compañeros. Pero ellos no se atrevieron a tomarlas. Mazzini arregló todo, y amablemente se las metió todas tres en el bolsillo.

El Capitolio
A lo largo del trayecto de regreso, a mitad de camino se eleva la colina más alta de Roma, el Capitolio, así llamado por caput Toli, cabeza de Tolo, que fue encontrado mientras Tarquinio el Soberbio hacía allanar la cima para erigirlo en fortaleza. Subimos una larga escalinata al final de la cual se levantan dos estatuas colosales que representan a Cástor y Pólux. El plano que forma la plaza se llamaba antiguamente inter duos lucos, porque se encontraba entre los bosquecillos que cubrían las dos cimas. Aquí Rómulo había creado un refugio para los pueblos cercanos que quisieran refugiarse. El Capitolio de hoy ya no tiene la imponencia bélica, sino que es una plaza majestuosa rodeada de palacios que albergan museos, y donde se tratan los asuntos municipales. En una parte de esta plaza existía el templo de Júpiter Feretrio, así llamado por las armas de los vencidos que los vencedores iban a colgar en el altar de ese templo.
En medio de la plaza se alza la famosa estatua ecuestre de Marco Aurelio en acto de pacificador. Es la más bella entre las estatuas de bronce más antiguas que se han conservado intactas. Una parte de los grandes edificios que rodean la plaza constituye el palacio senatorial, fundado por Bonifacio IX en 1390 sobre el mismo terreno donde estaba el antiguo senado de los romanos. A un lado se encuentra la fuente del Agua Feliz, a la que adornan dos estatuas yacentes del Nilo y del Tíber. Desde aquí, a través de una pequeña escalera, se llega a la torre del Capitolio, erigida en forma de campanario en el mismo lugar donde antiguamente se montaban los observadores para admirar Roma y controlar a los enemigos que intentaran acercarse a la ciudad […]
En la parte más elevada hacia el oriente estaba el templo de Júpiter Capitolino que se llamaba de Júpiter Óptimo, Máximo, y había sido erigido por Tarquinio el Soberbio sobre los cimientos preparados por Tarquinio Prisco que había hecho voto durante la guerra contra los sabinos. Justo mientras se hacía la excavación fue hallado el caput Toli.

S. María en Aracoeli
Donde estaba el templo de Júpiter Capitolino, ahora se encuentra la majestuosa iglesia de Santa María en Aracoeli, edificada en el siglo VI de la era vulgar. Durante algún tiempo se llamó Santa María en Capitolio, por el lugar donde se erguía. Luego se le llamó Aracoeli por el siguiente hecho. Habiendo un rayo golpeado el Capitolio, Octaviano Augusto por temor a alguna desgracia envió a interrogar el oráculo de Delfos […] Por este hecho, y por algunos dichos de las Sibilas que concernían al nacimiento del Salvador, Augusto hizo erigir un altar titulado: Ara primogeniti Dei, altar del primogénito de Dios. De ahí derivó el nombre de Santa María en Aracoeli, después de que en el lugar se erigiera una iglesia en honor de la Madre de Dios. El interior tiene tres naves divididas por 22 columnas de mármol que ya pertenecían al templo de Júpiter Feretrio. El altar mayor es digno de especial observación, porque sobre él se venera una imagen de María, que se piensa que es de san Lucas. Esta, en tiempos de san Gregorio Magno, fue llevada procesionalmente por Roma para obtener la liberación de la peste. El hecho está representado en un cuadro en el pilar al lado del altar. En medio de la crucería está colocada la capilla de santa Elena, donde se erigió la Ara Primogeniti. La mesa del altar es una gran urna de pórfido, dentro de la cual han sido depositados los cuerpos de santa Elena madre de Constantino, y de los santos Abundio y Abundancio.
En una habitación cercana a la sacristía se conserva una efigie milagrosa del Niño Jesús. Las vendas que lo visten están enriquecidas con piedras preciosas. Se expone en veneración durante las fiestas de Navidad, en un hermoso belén que se representa en la iglesia dentro de una capilla. Junto al Niño se colocan también las figuras de Augusto y de la Sibila en recuerdo de una tradición que afirma que la Sibila Cumaea predijera el nacimiento del Salvador y por eso Augusto erigió un altar.
Al salir de Aracoeli y dirigiéndose hacia la parte occidental del Capitolio se encuentra la roca Tarpeya que ocupaba la parte hacia el Tíber, y se llamaba así por la Virgen Tarpeya, que fue asesinada a traición en la guerra de los sabinos. Desde lo alto de esta roca eran arrojados los traidores a la patria. Aquí fueron martirizados muchos cristianos que, en odio a la fe, fueron arrojados al abismo. Allí cerca se encontraba la Curia, y la cabaña de Rómulo, donde, se dice, esperó el responso de los buitres […]
Bajando hacia abajo he aquí el templo de la Concordia, construido por Camilo en el año 387 de Roma. […] Junto a este templo en la parte izquierda de quien desciende estaba situado el de Júpiter Tonante del cual quedan tres columnas de mármol. Fue erigido por Augusto en la ladera capitolina y dedicado a Júpiter en agradecimiento por haber escapado del rayo que mató al sirviente que lo precedía.

El Carcere Mamertino
La mañana del 2 de marzo junto con la familia De Maistre fuimos a visitar el carcere Mamertino, que está a los pies del Capitolio en la parte occidental. Este carcere se llama así por Mamerto, o Anco Marcio, cuarto rey de Roma que lo hizo construir para infundir terror en la plebe, y así impedir los robos y los asesinatos. Servio Tulio, sexto rey de Roma, añadió debajo de este otro carcere que fue llamado Tulliano. Tiene dos sótanos, que en la bóveda presentan una abertura capaz de hacer pasar a un hombre. A través de esta se bajaban con una cuerda los condenados […]
Aquí brota una fuente de agua que se dice fue hecha milagrosamente brotar por san Pedro cuando con san Pablo estaba encarcelado. El príncipe de los Apóstoles se sirvió de esta agua para bautizar a los santos Proceso y Martiniano, guardianes de la cárcel, junto con otros 47 compañeros que murieron todos mártires. Esta agua presenta aspectos milagrosos. Su sabor es natural. Nunca crece, ni nunca disminuye de volumen, cualquier cantidad que se extraiga. Dos señores ingleses casi por burlarse de los católicos quisieron probar a vaciar la pequeña fosa de agua que se asemeja a un vaso de pequeñas dimensiones. Se cansaron ellos y sus amigos, pero el agua permaneció siempre al mismo nivel. Se cuentan muchas curaciones milagrosas obtenidas por su uso. Junto a la fuente está colocada una columna de piedra a la que fueron atados los dos príncipes de los Apóstoles. Al lado de la columna está ubicado un pequeño y bajo altar donde con gran consuelo celebré la misa, a la que asistieron la familia De Maistre y otras personas piadosas. Sobre el altar un bajorelieve representa a Pablo que predica y a Pedro que bautiza a las guardias […]
En un rincón del primer piso de la cárcel se nota en la pared la impronta de un rostro humano. Se dice que san Pedro recibió una fuerte bofetada de un esbirro, de modo que al golpear con la cara en la pared dejó impreso su rostro que de manera milagrosa se ha conservado. Por encima de esta figura está esculpida esta antigua inscripción: “En esta piedra Pedro golpeó la cabeza empujado por un esbirro y el prodigio permanece”. Sobre esta cárcel se edificó una iglesia, y sobre esta otra más dedicada a san José. Tiene sede aquí la cofradía de los carpinteros. Los miembros se reúnen en los días festivos, asisten a las funciones sagradas y proveen lo necesario para el mantenimiento de la iglesia y para la limpieza de la cárcel. Antiguamente para llegar a la entrada de la prisión se bajaba a través de una escalera al final de la cual estaba la abertura por donde eran arrojados los condenados. Aquellas escaleras fueron llamadas Gemonie, por los gemidos de los condenados […]

Ciudad del Vaticano. Devociones jubilares
El 3 de marzo estaba destinado a la visita a san Pedro. Partiendo a las seis y media de casa con un fresco que alegraba la vida y hacía rápidos nuestros pasos, tomamos la dirección de la colina vaticana. Al llegar al Puente Elio, o Puente Sant’Ángel, sobre el cual se pasa cruzando el Tíber, recitamos el credo. Los pontífices conceden cincuenta días de indulgencia a quienes recitan el símbolo de los Apóstoles mientras pasan sobre este puente. Se llama Elio por Elio Adriano que lo construyó. Pero también se llama puente Sant’Ángel por el Castillo Sant’Ángel, que es el primer edificio que se encuentra en la orilla opuesta.
Diremos algo de este castillo. El emperador Adriano quiso erigir un gran sepulcro en la ribera derecha del Tíber. Por su anchura, longitud y altura lo llamaron Mole Adriana. Cuando el emperador Teodosio hizo retirar las columnas del mausoleo de Adriano para dotar a la basílica de san Pablo, esta construcción quedó privada de la mitad superior y sin columnas. En el año 537 las tropas de Belisario asaltaron a los godos para alejarlos de Roma, y entonces casi todos los restos de ese mausoleo fueron reducidos a pedazos. En el siglo X fue llamado Castro y Torre de Crescenzio por un cierto Cescenzo Nomentano que se apoderó de él y lo fortificó. Poco después la historia le dio el nombre de Castel Sant’Ángel, derivándolo quizás de una iglesia dedicada al ángel Miguel […] Pero la opinión más probable sigue siendo la que narra de una procesión de san Gregorio Magno para obtener de la Virgen la liberación de la peste: en esa ocasión apareció en la alta cima de la Mole un ángel que guardaba la espada en la vaina, señal de que el flagelo estaba por cesar. Ahora Castel Sant’Ángel se ha reducido a una fortaleza y es la única de Roma.
Continuando nuestro camino llegamos a la gran plaza de san Pedro. Pasando frente al obelisco, nos quitamos el sombrero, porque los papas han concedido cincuenta días de indulgencia a quien hace reverencia o se descubre la cabeza al pasar cerca de ese obelisco, sobre el cual se ha aplicado una cruz que contiene un trozo de la Santa Cruz de Jesús.
Así que aquí estamos de nuevo en la Basílica Vaticana. Ya habíamos visitado la mitad más el ábside, que forma como el coro del altar papal, ubicado en medio de la crucería, frente a la cátedra de Pedro. Dicho coro fue hecho erigir por Clemente VIII y consagrado por él en el año 1594: encierra el altar ya edificado por san Silvestre. Siendo el altar papal, solo lo celebra el Papa, y cuando algún otro quiere usarlo se requiere un “Breve” apostólico. A los cuatro lados se levantan cuatro grandes columnas helicoidales que sostienen un baldaquino adornado con frisos todo de bronce. La altura de este baldaquino desde el plano del suelo iguala la de los más altos palacios de Turín.

La tumba de Pedro: curiosidades de un santo
Delante del altar papal, a través de una doble escalera de mármol, se desciende al plano de la Confesión. En el extremo de las escaleras hay dos columnas de alabastro de Orte, un material muy raro, transparente como un diamante. Ciento doce lámparas arden continuamente alrededor del venerable lugar. Al fondo se abre un nicho formado en el antiguo oratorio erigido por san Silvestre, donde san Anacleto “erigió una memoria a san Pedro”. Aquí reposa el cuerpo del Príncipe de los Apóstoles. En las paredes laterales se abren dos puertas provistas de una reja de hierro desde donde se pasa a las sagradas grutas. Justo frente al nicho, el 28 de noviembre de 1822, se colocó la estatua de mármol de Pío VI que, de rodillas, está en fervorosa oración. Esta es una de las más bellas obras de Antonio Canova. Pío VI solía ir de día y a veces también de noche a la tumba de san Pedro para orar. En vida mostró el vivo deseo de ser sepultado allí y a su muerte se quiso cumplir su deseo. Pero al hacer una excavación de poca profundidad se descubrió una tumba sobre la que estaba escrito: Linus episcopus. Inmediatamente se volvió a poner todo en su lugar, y el Pontífice fue sepultado en otro rincón de la iglesia. En el lugar elegido, en lugar del cuerpo, se colocó la estatua de la que hemos hablado. Hemos visto y tocado con mano lo que hay aquí de precioso, pero no hemos podido ver el cuerpo del primer papa, porque desde hace siglos el sepulcro no ha sido abierto por temor a que alguien intente romper alguna reliquia.
Sobre esta tumba se ha erigido un rico altar: aquí tuve la consolación de celebrar la santa misa. Este altar, con una capilla anexa, recibe luz de algunos óculos cubiertos con rejas de metal. Durante la construcción de la basílica, ocurrió un hecho prodigioso, referido por un testigo ocular. Antes de que el techo estuviera terminado, cayeron lluvias tan impetuosas que las aguas inundaron el suelo de la basílica hasta un palmo de altura. A pesar de tanta abundancia, el agua no se atrevió a acercarse al altar de la Confesión, ni descendió al oratorio inferior a través de los tres óculos mencionados, porque, al llegar a las cercanías, se detuvo quedando suspendida de modo que ni una gota llegó a mojar ese santuario. Después de haber observado cada objeto, mirado cada rincón, las paredes, las bóvedas, el suelo, preguntamos si no había nada más que ver.
– Nada más, nos respondieron.
– Pero ¿dónde está la tumba del santo apóstol?
– Aquí abajo. Está situada en el mismo lugar que ocupaba cuando estaba en pie la antigua basílica […]
– Pero nos gustaría ver hasta allí.
– No es posible […]
– Pero el papa dijo que podríamos ver todo. Si al volver a él nos dijera si hemos visto todo, me lamentaría de no poder responder afirmativamente.

El monseñor [que nos acompañaba] mandó a traer algunas llaves y abrió una especie de armario. Aquí se abría una cavidad que descendía bajo tierra. Estaba todo oscuro.
– ¿Está satisfecho? Me dijo el monseñor.
– No aún, quisiera ver.
– ¿Y cómo quiere hacerlo?
– Mande a traer una caña y un cerillo
. Trajeron caña y cerillo que, aplicado en la punta de aquella, fue bajado, pero se apagó de inmediato en el aire sin oxígeno. La caña no llegaba hasta el fondo. Entonces se hizo venir otra caña que tenía en la extremidad un gancho de hierro. Así se llegó a tocar la tapa de la tumba de san Pedro. Estaba a siete/ocho metros de profundidad. Golpeando ligeramente, el sonido que venía indicaba que el gancho estaba golpeando ahora en el hierro, ahora en el mármol. Esto confirmaba lo que habían escrito los historiadores antiguos.
Se necesitaría un volumen para describir las cosas vistas. Lo que existía en la basílica constantiniana se conserva en lápidas laterales, o en los suelos o en las bóvedas de los subterráneos. Resalto solo una cosa, la imagen de Santa María de la Bocciata, muy antigua, colocada en un altar subterráneo. El nombre deriva del siguiente hecho. Un joven, por desprecio o, quizás, inadvertidamente, con una bola golpeó en un ojo la figura de María. Ocurrió un gran prodigio. Brotó sangre de la frente y del ojo que aún rojo se ve sobre las mejillas de la imagen. Dos gotas salpicaron lateralmente sobre la piedra que se conserva celosamente resguardada detrás de dos cancelas de hierro.

Altares, capillas, sepulcros
Sobre el altar papal y la tumba de san Pedro se alza la inmensa cúpula que deja encantado a quien la observa. Cuatro grandes pilones la sostienen: cada uno de ellos tiene ciento cincuenta pasos, aproximadamente veinticinco trabucos, de circuito. Todo alrededor de esa alta cúpula hay elegantes trabajos en mosaico realizados por los más célebres autores. En los pilares están talladas cuatro nichos llamados Logias de las Reliquias, que son el Santo Rostro de la Verónica, la Santa Cruz, la Sagrada Lanza y san Andrés. Entre ellos es célebre el del Santo Rostro que se cree que es el paño con el que se sirvió el Salvador para secarse la cara empapada de sangre. Él dejó impresa su efigie que regaló a Verónica, que llorando lo acompañaba al Calvario. Personas dignas de fe cuentan que este Santo Rostro, en el año 1849, sudó sangre más de una vez, de hecho, cambió de color tanto que variaron sus rasgos. Estas cosas fueron escritas, y los canónigos de S. Pedro dan testimonio de ello.
Partiendo del altar papal y continuando hacia la parte meridional se encuentra el sepulcro de Alejandro VIII de los Ottobuoni. Fue hecho erigir por el sobrino cardenal Pietro Ottobuoni. La estatua del Papa sentado en trono es de metal. Dos estatuas de mármol están a los dos lados, y representan la Religión y la Prudencia. La urna está cubierta por el bajorelieve de la canonización de Lorenzo Giustiniani, Juan de Capistrano, Juan de san Facondo, Juan de Dios y Pascual Baylón, hecho por Alejandro VIII en 1690. Al lado se erige el altar de san León Magno sobre el que se admira el sorprendente bajorelieve del Pontífice que va al encuentro del feroz Atila. En lo alto están representados Pedro y Pablo, junto al Papa Atila, asustado por la aparición de los dos y en acto de rendir homenaje al Pontífice. En una urna bajo el altar reposa el cuerpo del santo papa y doctor de la Iglesia. Delante está la tumba de León XII, muerto en 1829, quien tenía tanta veneración por este su glorioso antecesor, que quiso ser sepultado junto a él. […]
El altar que sigue está dedicado a la Virgen de la Columna, así llamada porque se venera la imagen de María pintada sobre una columna de la antigua basílica constantiniana. Fue colocada allí en 1607. El altar custodia los cuerpos de León II, III y IV. Continuando el recorrido por la línea meridional encontramos a la derecha el sepulcro de Alejandro VII Ghigi con cuatro estatuas: Justicia, Prudencia, Caridad y Verdad. Como este pontífice siempre tenía presente el pensamiento de la muerte, el escultor ha extendido un manto en relieve, bajo el cual la figura de la muerte muestra un reloj de arena, es decir, un reloj de polvo, que está por terminar su carga. El Papa está orando con las manos juntas de rodillas. El altar a la izquierda está dedicado a los apóstoles Pedro y Pablo. Se representa la caída de Simón Mago. Frente a él está el altar de los santos Simón y Judas que aquí reposan. El altar a la derecha, en cambio, está dedicado a san Tomás y custodia el cuerpo de Bonifacio IV, mientras que el de la izquierda conserva los restos de León IX. Frente a la puerta de la sacristía, el altar de los santos Pedro y Andrés representa en precioso mosaico la muerte de Ananías y Safira.
Así se llega a la capilla Clementina, cuyo altar, dedicado a san Gregorio Magno, está coronado por un hermoso mosaico del santo en acto de convencer a los incrédulos. Bajo el altar se venera el cuerpo. Sobre la puerta que conduce al órgano está el monumento sepulcral de Pío VII. El Pontífice, sentado sobre una rica silla y vestido con los hábitos pontificales, está en acto de bendecir. Las estatuas colocadas a los lados representan la Sabiduría y la Fortaleza. Antes de llegar a la nave lateral se encuentra el altar de la Transfiguración cuyo mosaico presenta la transfiguración del Salvador en el monte Tabor.

La nave menor izquierda
Entrando en la nave menor se encuentran a los dos lados dos sepulcros, a la derecha el de León XI de los Médici. Un bajo relieve describe al Pontífice que absuelve a Enrique IV rey de Francia […] Más abajo hay rosas esculpidas con el lema: Sic floruit, para indicar la caducidad de la vida y simbolizar la brevedad del pontificado de León XI, que fue de solo 21 días.
El sarcófago de la izquierda es de Inocencio XI Odescalchi. El bajorelieve superpuesto retrata la liberación de Viena de los turcos, ocurrida bajo su pontificado. Adentrándose por la nave, se llega a la capilla del coro, enriquecida con mosaicos y pinturas. Bajo el altar reposa el cuerpo de san Juan Crisóstomo. Esta capilla tiene un subterráneo donde se conservan las cenizas de Clemente XI. Se llama Capilla Sixtina por Sixto IV que erigió otra en el mismo lugar de la antigua basílica. A la derecha se accede a la cantoria del coro, y a la Capilla Julia, así llamada por Julio II que fue su institutor. Sobre esta puerta existe una urna de estuco que encierra las cenizas de Gregorio XVI, muerto en 1846. Esta urna se reserva para acoger el cadáver del último pontífice hasta que se le erija una sepultura.
El sepulcro de Inocencio VIII de la familia Cibo está enfrente. Hay dos figuras de ese Papa: una sentada con el hierro de la lanza en mano, para aludir a aquella con la que fue atravesado Jesús, que le fue enviada como regalo por Bajasetto II, emperador de los turcos; la otra tendida, debajo de la primera […] Frente a la puertecita que da a la escalera de la cúpula está el cenotafio de Jacobo III, rey de Inglaterra, de la familia Stuart, muerto en Roma el 1 de enero de 1766, y de sus dos hijos Carlos III y Enrique IX, cardenal, duque de York. Los tres bustos en bajo relieve son de Antonio Canova.
La última capilla es la del Bautisterio. La concha bautismal es de pórfido y formaba la tapa de la urna de Otón II emperador que fue aquí transportada cuando sus cenizas fueron puestas en las grutas vaticanas […]

Roma. S. Andrea al Quirinale
El permiso de visita terminaba a las doce y media, así que el señor Carlo, que nos guiaba, y nosotros también guiados por buen apetito, hemos pospuesto para otra ocasión la subida a la cúpula y la visita al palacio Vaticano. Después del almuerzo, y de algunas horas de descanso, echamos un vistazo al Quirinale y a las cosas más importantes cercanas a nuestra morada. El Quirinale es una de las siete colinas de la antigua Roma, así llamada por los Quirites que vinieron aquí a habitar, y por un templo dedicado a Rómulo, venerado bajo el nombre de Quirino. A nuestra izquierda, al avanzar hacia la plaza Monte Cavallo, se encuentra la iglesia de Sant’Andrea, donde hoy está el noviciado de los Jesuitas. Ella custodia, en una capilla dedicada a san Stanislao Kostka, dentro de una urna de lapislázuli adornada con mármoles preciosos, el cuerpo del santo. Junto a esta iglesia está el monasterio de las Dominicas. Se dice que estas dos construcciones han surgido sobre las ruinas del templo de Quirino. A la derecha de la vía se eleva el majestuoso palacio del Quirinale, iniciado por Paulo III hace aproximadamente 300 años, y terminado por sus sucesores. Lo adornan arquitecturas, esculturas, pinturas y mosaicos de gran valor. El Papa reside allí durante parte del año. El palacio tiene un amplio jardín de aproximadamente una milla de perímetro. Entre las otras maravillas se admira un órgano que suena alimentado por la fuerza del agua que aquí corre.
Delante del Quirinale se abre la plaza de Monte Cavallo, así llamada por dos caballos colosales de bronce que representan a Cástor y Pólux. Pío VI hizo erigir un obelisco en medio de esta plaza. Este es un trabajo realizado por orden de Smarre y Efre, príncipes de Egipto, y transportado a Roma por el emperador Claudio. No tiene jeroglíficos. Al sur domina el magnífico palacio Rospigliosi, erigido donde antiguamente estaban las termas de Constantino. Los amantes de las bellas artes pueden aquí visitar muchas obras maestras de pintura y escultura.

Santa Cruz en Jerusalén
El 4 de marzo estaba dedicado a la basílica de S. Croce in Gerusalemme. El tiempo estaba nublado, y apenas habíamos recorrido un poco de camino cuando nos sorprendió la lluvia. No teniendo paraguas, llegamos empapados como dos ratas; pero la consolación experimentada en la visita nos compensó tanto por el agua como por la incomodidad sufrida. Esta es una de las siete basílicas que se visitan para ganar indulgencias. Fundada por Constantino el Grande, donde se erguía el palacio llamado Sassorio, fue llamada Basílica Sassoriana y se erigió en memoria del hallazgo de la santa Cruz hecho por santa Elena, madre del emperador, en Jerusalén. Esa princesa hizo transportar mucha tierra del Calvario, extraída del lugar donde fue hallada la Cruz de Cristo. El edificio tomó el nombre de Santa Cruz por la parte considerable de la santa Madera que se conserva allí, y se añadió en Jerusalén porque esta santa reliquia, junto con muchas otras, fue transportada desde esa ciudad. La iglesia fue consagrada por san Silvestre, papa. Bajo el altar mayor descansan los cuerpos de san Cesario y san Anastasio, mártires […]
Frente al altar se encuentra la capilla Gregoriana, privilegiada porque se puede obtener la indulgencia plenaria aplicable a las almas del purgatorio, tanto para quienes celebran la misa como para quienes la escuchan. A este altar, con gran consolación, también he celebrado yo. Junto a la iglesia se alza el convento de los Cistercienses. El padre Abad es un tal Marchini, piemontés, quien nos mostró mucha cortesía. Entre otras cosas, nos hizo visitar la biblioteca, rica en pergaminos antiguos y otras obras […]

Un día de lluvia
El 5 de marzo fue un día lluvioso, por lo que lo empleamos casi en su totalidad en escribir. Hay algo singular en Roma, que llueve y hay sol al mismo tiempo, de modo que en ciertas épocas del año hay que estar continuamente provistos de paraguas para protegerse ya del sol ya de la lluvia. A las diez de este día falleció el padre Lolli, rector del noviciado de los Jesuitas, en la iglesia de Sant’Andrea a Monte Cavallo, un piemontés que residió durante mucho tiempo en Turín, donde se hizo célebre por su predicación y su dedicación en el apostolado del confesionario. La reina de Cerdeña, María Teresa, lo había elegido como su confesor […]
En este día supimos que las enfermedades en Roma se habían multiplicado, y que la mortalidad actual es cuatro veces superior a la media. En los meses de enero y febrero murieron alrededor de 6600 personas; un número bastante grande, teniendo en cuenta que la población asciende a aproximadamente 130 mil habitantes. Hacia la tarde salí para que me afeitaran. Fui a una barbería y me atendieron bastante bien; pero me propuse no volver nunca más, porque tantos fueron los golpes y sacudidas que me dio con sus grandes manos el barbero que me habría movido dientes y mandíbulas, si no hubieran tenido raíces bien firmes.

El Asilo S. Michele
Según la invitación que nos hizo el cardenal Tosti, el 6 de marzo fuimos con la familia De Maistre a visitar el Asilo S. Michele. Además de lo que dije la vez pasada, puedo añadir lo siguiente. El primer gesto de cortesía que nos mostraron fue un suntuoso desayuno, al que sin embargo no pudimos asistir, porque ya lo habíamos tomado antes de partir, y siendo día de ayuno no podíamos comer más hasta el almuerzo. Así que nos limitamos a una pequeña taza de chocolate, que su Eminencia nos dijo que era compatible con el ayuno. También nos dieron una bebida de excelente sabor a mandarina, una especie de vino hecho con frutas secas y mezcladas con agua y azúcar. Solo Rua, no estando obligado al ayuno, comió algo más sólido.
Luego comenzamos la visita de ese espacioso hospicio donde están alojadas más de ochocientas personas. El cardenal Tosti nos acompañó por todas partes. Nos detuvimos especialmente a considerar el trabajo de los jóvenes. Aquí aprenden los mismos oficios que aprenden con nosotros: la mayoría se dedica al dibujo, la pintura, la escultura; y muchos trabajan en una imprenta interna. El Santo Padre, para ayudar al Asilo, le ha concedido el privilegio de imprimir en exclusiva los libros de escuela que se utilizan en los Estados Pontificios. Sobre el edificio hay una terraza con una magnífica vista: mirando hacia el oeste se divisa el campamento de los franceses que vinieron a liberar Roma […] A las doce y media, cuando ya los chicos estaban almorzando, y el cardenal también estaba muy cansado, nos despedimos […]

S. Maria in Cosmedin y la Boca de la Verdad
Como de costumbre, llovía maravillosamente, y entre Rua y yo, teniendo un solo paraguas muy pequeño, encontramos la manera de mojarnos ambos. Cruzamos el Tíber por un puente llamado Ponte Rotto porque se había arruinado, y fue sustituido por un puente de hierro muy similar al que tenemos sobre el Po en Turín. Antiguamente se llamaba puente Coclite, porque es el mismo en el que Horacio Coclite opuso una heroica resistencia al ejército de Porsenna, hasta que el puente fue cortado, y él se lanzó al Tíber nadando hacia la otra orilla entre las flechas de los enemigos maravillados.
Aquí se encuentra una calle llamada Boca de la Verdad, porque al final de la misma estaba el lugar donde se conducía a aquellos que debían hacer un juramento. Ahora hay una iglesia llamada S. Maria in Cosmedin, palabra que significa adorno, porque fue magníficamente adornada por el papa Adriano I. En su interior se conserva la cátedra que utilizó San Agustín cuando enseñaba Retórica. Bajo el vestíbulo nos retiramos para esperar a que cesara el aguacero que estaba inundando todas las calles. Mientras estábamos allí, echamos un vistazo a la plaza que también se llama Boca de la Verdad.

Los vaqueros
Había muchos bueyes atados que pastaban, expuestos a la lluvia, al barro y al viento. Los vaqueros se habían refugiado bajo el mismo vestíbulo y se pusieron a almorzar con envidiable apetito. En lugar de sopa y plato principal tenían un trozo de bacalao crudo, del cual cada uno arrancaba un pedazo. Algunas tortas de maíz y centeno eran su pan. Agua la bebida. Al ver en ellos un aire de simplicidad y bondad, me acerqué y mantuve esta conversación.
– ¿Tienen buen apetito?
– Mucho, 
respondió uno de ellos.
– ¿Les basta esa comida para quitarles el hambre y sustentarse?
– Nos basta, gracias a Dios, cuando podemos tenerla, ya que, siendo pobres, no podemos pretender más.
– ¿Por qué no llevan esos bueyes a los establos?
– Porque no tenemos.
– ¿Los dejan siempre expuestos al viento, a la lluvia, al granizo día y noche?
– Siempre, siempre.
– ¿Hacen lo mismo en sus pueblos?
– Sí, hacemos lo mismo, porque ni allí tenemos establo, por lo que, ya llueva, ya haga viento, ya nieve, día y noche están siempre al aire libre.
– ¿Y las vacas y los terneros pequeños también están expuestos a tales inclemencias?
– Ciertamente. Entre nosotros se usa que los animales, los de establo siempre están en el establo y los que comienzan a estar fuera siempre están fuera.
– ¿Viven muy lejos de aquí?
– Cuarenta millas.
– ¿En los días festivos pueden asistir a las funciones sagradas?
– ¡Oh! ¿Quién lo duda? Tenemos nuestra capilla, el sacerdote que nos dice misa, hace la prédica y el catecismo, y todos, aunque lejanos, se preocupan de intervenir.
– ¿Van también alguna vez a confesarse?
– ¡Oh! Sin duda. ¿Hay acaso cristianos que no cumplen con estos santos deberes?
 Ahora tenemos el jubileo y todos nosotros nos daremos prisa por hacerlo bien.
De este razonamiento aparece la buena índole de estos campesinos, quienes en su simplicidad viven contentos con su pobreza y alegres con su estado, siempre que puedan cumplir con los deberes de buen cristiano y desahogar lo que concierne a su bajo comercio.

S. Maria del Popolo
El domingo 7 de marzo estaba destinado a la visita de S. Maria del Popolo. Algunas personas piadosas y nobles deseaban que fuéramos allí a celebrar la misa, para poder comulgar. Era esta una piadosa devoción. A las nueve, el señor Foccardi, persona servicial y llena de fe, vino a recogernos con su propio carruaje para llevarnos al lugar indicado. Esta iglesia fue construida en el lugar donde habían sido sepultados Nerón y la familia Domicia. La tradición dice que allí aparecían continuamente espectros que aterrorizaban a los ciudadanos, tanto que nadie quería habitar en los alrededores. El papa Pascual II en el año 1099 hizo erigir allí una iglesia, y para alejar la infestación diabólica la dedicó a María Santísima. En el año 1227, la antigua iglesia amenazaba con caer y el pueblo romano contribuyó generosamente a los gastos de reconstrucción. Precisamente por esto fue llamada S. Maria del Popolo. Una iglesia grandiosa, rica en mármoles y pinturas. En el altar mayor se venera una imagen milagrosa de la Madonna, que fue traída por orden de Gregorio IX desde la capilla del Salvador en Laterano. Cerca está el convento de los padres Agustinianos.
La Porta del Popolo antiguamente se llamaba Porta Flaminia, porque estaba al inicio de la vía Flaminia […]. Fuera de esta puerta, girando a la derecha, se encuentra Villa Borghese, un majestuoso edificio digno de ser visitado por los turistas debido a los muchos objetos de arte que allí se conservan. La Porta del Popolo delimita una gran plaza llamada Piazza del Popolo, embellecida por copiosas fuentes y obeliscos, que como todos saben, son monumentos de una remota antigüedad erigidos por los reyes de Egipto para hacer inmortal la memoria de sus acciones. El soberbio obelisco que se eleva en medio de la plaza fue construido en Heliópolis por orden de Ramsés, rey de Egipto, que reinó en 522 a.C. El emperador Augusto lo hizo transportar a Roma; pero por desgracia se volcó, rompiéndose y fue cubierto de tierra. El papa Sixto V en 1589 lo hizo desenterrar, erigiéndolo en la plaza, después de dotar su cúspide de una alta cruz de metal. Sus cuatro caras están cubiertas de jeroglíficos, es decir, de símbolos misteriosos que utilizaban los egipcios para expresar las cosas sagradas y los misterios de su teología.
En el fondo de la plaza se alza la iglesia de S. Maria dei Miracoli, construida por Alejandro VII, y llamada así a causa de una imagen milagrosa de la Madonna que antes estaba pintada bajo un arco cerca del Tíber. A la izquierda hay otra iglesia, S. Maria di Monte Santo, porque fue edificada sobre otra iglesia que pertenecía a los carmelitas de la provincia de Monte Santo. Fue inaugurada en 1662. Satisfecha así la devoción y la curiosidad, volvimos a subir al carruaje que nos llevó a casa de la princesa Potosca, de los condes y príncipes Sobieski, antiguos soberanos de Polonia. El desayuno preparado para nosotros era suntuoso, pero demasiado señorial, por lo que poco adecuado a nuestro apetito. Nos arreglamos como pudimos. Sin embargo, quedamos muy satisfechos con la conversación verdaderamente cristiana que esas señoras mantuvieron durante el tiempo que nos quedamos en su casa.
Una cosa suscitó nuestra maravilla. Terminada la comida, la dueña de casa hizo traer un manojo de puros y se puso a fumar. A pesar de una conversación bastante animada, continuó con gran avidez fumando un cigarro tras otro, y esto me incomodó, ya que me vi obligado a soportar el olor a humo que impregnaba toda la casa. Me provocaba náuseas resultándome insoportable […]

Ciudad del Vaticano. La subida al Cupolone
Reservamos el 8 de marzo para visitar la famosa cúpula de San Pedro. El canónigo Lantieri nos había conseguido el billete necesario para satisfacer esta curiosidad. El horario en el que se permite la subida va de 7 a 11 y media de la mañana. El tiempo estaba sereno y, por lo tanto, propicio. Después de celebrar la eucaristía en la Iglesia del Gesù, donde están los jesuitas, en el altar de san Francisco Javier, llegamos al Vaticano a las 9 en compañía del señor Carlo De Maistre. Entregado el billete, se nos abrió la puertecita y comenzamos a subir por una escalera muy cómoda hecha como un empinado terraplén. Al subir, se encuentran varias inscripciones que recuerdan el nombre y el año de todos los pontífices que abrieron y cerraron los años jubilares. Cerca del descansillo del terraplén están escritos los personajes más célebres, reyes o príncipes, que subieron hasta la bola de la cúpula. Leímos con gusto también el nombre de varios de nuestros soberanos y de la familia real.
Echamos un vistazo al terraplén de la basílica. Se presenta como una vasta plaza adoquinada donde se puede jugar a la pelota, a los bolos, y similares. Aquí habitan algunas personas a quienes se les confía el cuidado de la parte superior del templo: carpinteros, herreros, trabajadores del asfalto. Casi en el medio del terraplén hay una fuente siempre abierta, donde Rua fue a beber.
Desde la plaza de abajo habíamos observado las estatuas de los doce apóstoles que adornan el alto cornisamento de la basílica. Desde allí parecían pequeñas, pero de cerca nos dimos cuenta de que solo el dedo pulgar del pie tenía el grosor del cuerpo de un hombre. De esto se puede entender a qué altura estábamos. También visitamos la campana mayor que tiene un diámetro de más de tres metros, lo que significa tres trabucos de circunferencia (aproximadamente 9 metros, nota del redactor).
Una vista para nosotros muy curiosa fue el jardín vaticano donde el papa suele ir a pasear a pie. Se calcula que tiene la longitud que hay desde Porta Susa hasta el principio de Via Po. Al sur se veían vastas campiñas. Nuestra guía nos dijo:
– Todo ese llano estaba cubierto de soldados franceses cuando vinieron a liberar nuestra ciudad de los rebeldes. Y nos señalaba la basílica de San SebastiánSan Pedro en Montorio, Villa Panfili, Villa Corsini, todos edificios que sufrieron gravísimos daños por haber sido campos de batalla.
Una escalera de caracol a los lados de la cúpula nos condujo hasta el primer balcón. Desde este nivel nos parecía que volábamos alto y nos alejábamos de la tierra. La guía nos abrió una puertecita que daba a un balcón interno que daba la vuelta a la cúpula. Quise medirlo, y caminando como buen viajero conté 230 pasos antes de completar el recorrido. Una curiosidad: en cualquier punto del balcón en el que te encuentres, hablando incluso en voz baja con la cara vuelta hacia la pared, el más pequeño sonido se comunica nítidamente de una pared a otra. También notamos que los mosaicos de la iglesia que desde abajo parecían muy pequeños, desde allí tomaban una forma gigantesca.
– Ánimo, nos exhortó la guía, si queremos ver otras cosas. Así que tomamos otra escalera de caracol y llegamos al segundo balcón. Aquí nos parecía que nos habíamos elevado hacia el Paraíso, y cuando entramos en el balcón interno y dejamos caer la mirada sobre el suelo de la basílica, nos dimos cuenta de la extraordinaria altura a la que habíamos llegado. Las personas que trabajaban o caminaban allí abajo parecían niños. El altar papal, que está coronado por un dosel de bronce que en altura supera las casas más altas de Turín, desde allí parecía un simple sillón.
El último piso al que subimos es el que se posa sobre la punta de la cúpula, desde donde se disfruta quizás de la vista más majestuosa del mundo. Todo alrededor la mirada se pierde en un horizonte formado por los límites de la vista humana. Dicen que mirando hacia el este se puede ver el mar Adriático, al oeste el Mediterráneo. Sin embargo, nosotros solo pudimos vislumbrar la niebla que el tiempo lluvioso de los días pasados había esparcido por todas partes.
Quedaba la bola, un globo que desde la tierra parece una de las pelotas que usamos para pasar un poco de tiempo; desde allí parecía grandísima. Los más valientes, pasando por una escalera perpendicular y caminando como dentro de un saco, se treparon como gatos a la altura de dos trabucos, es decir, seis metros. Algunos no tuvieron suficiente valor. Nosotros, que éramos un poco más temerarios, lo logramos. Desde la bola todo parece maravilloso. Me habían dicho que podría contener dieciséis personas; a mí me parecía, sin embargo, que podían caber cómodamente treinta. Algunos agujeros, casi pequeñas ventanas, permiten observar la ciudad y las campiñas. Pero la gran altura da una cierta sensación y no hace del todo agradable la visión. Pensábamos que allí arriba hacía frío. Todo lo contrario: el sol al golpear sobre el bronce de la bola la calentaba tanto que nos parecía estar en pleno verano. Creo que esta es una de las razones por las que después de comer no se permite subir hasta allí: por el calor insoportable. Aquí, después de hablar de varias cosas relacionadas con los jóvenes del oratorio, satisfechos de nuestra hazaña, casi como si hubiéramos traído una gran victoria, comenzamos el descenso con paso lento y grave, para no rompernos el cuello, y sin detenernos más llegamos a la tierra.
Para descansar un poco fuimos a escuchar la prédica que había comenzado justo entonces en la basílica. El predicador nos gustó. Buena lengua, buen gesto, pero el tema no nos interesó mucho porque trataba de la observancia de las leyes civiles. Sin embargo, lo que no sirvió para alimentar el espíritu sirvió muy bien para dar descanso al cuerpo. Quedándonos aún un poco de tiempo, lo empleamos en visitar la sacristía, que es una verdadera magnificencia digna de San Pedro.
Mientras tanto, habían llegado las once y media, y debido al ayuno y al tanto caminar teníamos un gran apetito; por lo tanto, fuimos a hacer una pequeña refección. Rua, no satisfecho, consideró bien irse a almorzar, así que yo me quedé solo con el señor Carlo De Maistre, compañero indivisible de aquel día. Repuestos un poco, fuimos a visitar a monseñor Borromeo, mayordomo de Su Santidad, que nos recibió muy bien, y, después de hablar del Piamonte y de Milán, su patria, anotó nuestros nombres para incluirnos en el catálogo de las personas que desean recibir la palma del Santo Padre en la función del Domingo de Ramos.

A los famosos museos
Junto a la logia de este prelado, alrededor del patio del palacio pontificio están los Museos Vaticanos. Entramos y vimos cosas realmente excepcionales. Solo describo algunas. Hay una sala de longitud extraordinaria enriquecida con mármoles y valiosísimos cuadros. En medio de la segunda arcada destaca una pila de agua bendita de aproximadamente un metro y medio, formada de malaquita, uno de los mármoles más preciosos del mundo. Es un regalo hecho por el emperador de Rusia al Sumo Pontífice. Hay varios otros objetos de similar género. Al fondo de esa gran sala a la izquierda se abre una especie de largo pasillo que alberga el museo cristiano […] En el mismo se extiende la Biblioteca Vaticana, donde se conservan los manuscritos más célebres de la antigüedad […]

Paseando por Roma
Desde el Vaticano, yendo hacia el centro de Roma, llegamos a la plaza Scossacavalli donde trabajan los escritores del célebre periódico La Civiltà Cattolica. Nos detuvimos a hacerles una visita y sentimos un verdadero placer al observar que los principales sostenedores de esta publicación son piamonteses. Sentía ya un vivo deseo de volver a casa, superando toda dilación, y estábamos casi llegando al Quirinal, cuando el señor Foccardi nos vio pasar frente a su tienda y nos llamó dentro. A fuerza de invitaciones y cortesía nos retuvo un rato, y en el momento en que pedimos partir nos dijo:
– Aquí está el vehículo, los acompaño hasta casa. Aunque me metí de mala gana en el vehículo, sin embargo, para complacerlo accedí. Pero el Foccardi, deseando quedarse más tiempo con nosotros, nos hizo dar un largo rodeo, tanto que llegamos a casa ya entrada la noche.
Aquí me fue entregada una carta. La abro y la leo. Se notifica al señor Abate Bosco que Su Santidad se ha dignado a admitirlo a la audiencia mañana, nueve de marzo, desde las once y cuarto hasta una hora. Esta noticia, esperada y muy deseada, me provocó una revolución interior y durante toda la velada no logré hablar de otra cosa que no fuera del Papa y de la audiencia.

La audiencia papal. Santa María sobre Minerva
Había llegado el 9 de marzo, el gran día de la audiencia papal. Pero antes necesitaba hablar con el cardenal Gaude; por lo tanto, me dirigí a decir misa en la iglesia de Santa María sobre Minerva, donde el purpurado tenía su residencia. Antiguamente era un templo que Pompeyo el Grande había hecho edificar a la diosa Minerva; se llamó Santa María sobre Minerva porque fue construida precisamente sobre las ruinas de este templo. En el año 750, el papa Zacarías la donó a un convento de monjas griegas. En el año 1370 pasó a los padres predicadores que aún la ofician. Ante esta iglesia se abre una plaza donde admiramos un obelisco egipcio con jeroglíficos, cuya base reposa sobre el lomo de un elefante de mármol. Al entrar pudimos admirar uno de los edificios sagrados más bellos de Roma. Bajo el altar mayor reposa el cuerpo de Santa Catalina de Siena. Celebrada la misa y apresurándome a ver al cardenal Gaude, le hablé, y luego partimos hacia el Quirinal.

El pequeño mentiroso
Por el camino encontramos a un chico que con buena gracia nos pidió limosna y para hacernos conocer su condición nos dijo que su padre había muerto, su madre tenía cinco hijas y que él sabía hablar italiano, francés y latín. Maravillado, le dirigí un discurso en francés a lo que respondió con un solo oui sin entender lo que decía, ni articular otras expresiones; entonces lo invité a hablar latín, y él, sin prestar atención a mis palabras, comenzó a recitar de memoria las siguientes palabras: ego stabam bene, pater meus mortuus est l’annus passatus et ego sum rimastus poverus. Mater mea etc. Aquí no pudimos contener las risas. Sin embargo, luego le advertimos que no dijera mentiras y le regalamos un baiocco.

La antecámara
Mientras tanto, la hora de la audiencia se acercaba […] Al llegar al Vaticano, subimos las escaleras mecánicamente. Por todas partes había las guardias nobles, vestidas para parecer tantos príncipes. En el piso noble nos abrieron la puerta que conducía a las salas pontificias. Guardias y sirvientes, vestidos con gran lujo, nos saludaban con profundos reverencias. Entregado el billete para la audiencia, fuimos conducidos de sala en sala hasta la antecámara papal. Como había varios otros que esperaban, esperamos aproximadamente una hora y media antes de ser recibidos.
Ese tiempo lo empleamos en observar a las personas y el lugar donde nos encontrábamos. Los domésticos del Papa estaban vestidos casi como los obispos de nuestros países. Un monseñor, a quien se le da el título de prelado doméstico, introducía a su turno a las personas para la audiencia a medida que terminaba la anterior. Admiramos grandes salas bien tapizadas, majestuosas, pero sin lujo. Una simple alfombra de paño verde cubría el suelo. Las tapicerías eran de seda roja pero sin adornos. Las sillas de madera dura. Un sillón colocado sobre un pequeño estrado algo elegante indicaba que esa era la sala pontificia. Todo esto nos agradó, porque con nuestros ojos pudimos darnos cuenta de la falsedad de las habladurías que algunos van esparciendo contra el espacio y el lujo de la corte pontificia. Mientras estábamos sumidos en varios pensamientos, sonó el timbre, y el prelado nos hizo señas de avanzar para presentarnos a Pío IX. En ese momento realmente me quedé confundido y tuve que hacerme violencia para permanecer tranquilo.

Pío IX
Rua me siguió llevando una copia de las Lecturas Católicas. Al entrar, hicimos la genuflexión al principio, luego a mitad de la sala, y finalmente, la tercera, a los pies del Papa. Cesó toda preocupación cuando vimos en el Pontífice el aspecto de un hombre afable, venerable, y al mismo tiempo el más bello que pudiera pintar un pintor. No pudimos besarle el pie, porque estaba sentado en la mesita; le besamos, sin embargo, la mano, y Rua, recordando la promesa hecha a los clérigos, la besó una vez por sí mismo y otra por sus compañeros. Entonces el Santo Padre hizo señal de que nos levantáramos y nos pusiéramos frente a él. Yo, según la etiqueta, hubiera querido hablar permaneciendo de rodillas.
– No, dijo él, levántense. Conviene aquí notar que al anunciarnos al Papa se leyó mal nuestro nombre. De hecho, en lugar de escribir Bosco, se había escrito Bosser, por lo que el Papa comenzó a interrogarme:
– ¿Usted es piamontés?
– Sí, Santidad, soy piemontés, y en este momento siento la mayor consolación de mi vida, encontrándome a los pies del Vicario de Cristo.
– ¿En qué se ocupa?
– Santidad, me ocupo de la instrucción de la juventud y de las Lecturas Católicas.
– La instrucción de la juventud ha sido un apostolado útil en todos los tiempos, pero hoy lo es mucho más. También hay otro en Turín que se ocupa de jóvenes.
 Entonces me di cuenta de que el Papa tenía en la mano un nombre equivocado, pero, sin saber cómo, él también se dio cuenta de que yo no era Bosser, sino Bosco; así asumió un aspecto mucho más festivo, y preguntó muchas cosas sobre los jóvenes, los clérigos, los oratorios […] Entonces, con rostro sonriente, me dijo:
– Recuerdo de la ofrenda que me fue enviada a Gaeta y de los tiernos sentimientos con los que esos jóvenes la acompañaron. Aproveché para expresarle el apego de nuestros jóvenes a su persona y le rogué que aceptara una copia de las Lecturas Católicas:
– Santidad, le dije, le ofrezco una copia de los volúmenes hasta ahora impresos a nombre de la dirección; la encuadernación es obra de los jóvenes de nuestra escuela.
– ¿Cuántos son estos jóvenes?
– Santidad, los jóvenes de la casa son alrededor de doscientos, los encuadernadores son quince.
– Bien, respondió él, quiero enviar una medalla a cada uno. Entonces, yendo a otra habitación, después de breves instantes volvió trayendo quince pequeñas medallas de la Concepción:
– Estas serán para los jóvenes encuadernadores, dijo mientras me las entregaba. Luego, volviéndose a Rua, le dio una más grande diciendo:
– Esta es para su compañero. Luego, volviéndose nuevamente a mí, me entregó una pequeña caja que contenía otra más grande:
– Y esta es para ustedes. Al habernos arrodillado para recibir los regalos, el Santo Padre nos invitó a levantarnos, y creyendo luego que queríamos irnos, estaba a punto de despedirnos, cuando yo comencé a hablarle así:
– Santidad, tengo algo particular que comunicarle.
– Está bien, respondió […].
El Santo Padre es muy rápido en entender las preguntas y muy pronto en dar las respuestas, por lo que con él se trata en cinco minutos lo que con otros requeriría más de una hora. Sin embargo, la bondad del Papa y mi vivo deseo de quedarme con él prolongaron la audiencia más de media hora, tiempo bastante considerable tanto respecto a su persona como respecto a la hora del almuerzo que por nuestra causa se había retrasado […].

El Gianicolo
A las 13:30 del 10 de marzo, el padre Giacinto de los Carmelitas Descalzos pasó a recogernos con un calesa para llevarnos a la basílica de San Pancracio y de San Pedro en Montorio. Son dos iglesias situadas en el Gianicolo, llamado así por Giano, que dicen que allí habitaba. En la cima de esta colina, al otro lado del Tíber, se encuentra la basílica de San Pancracio, construida por el papa Félix II en 485, aproximadamente 100 años después del martirio de Pancracio. El general Narsés, tras vencer a los godos, hizo una solemne procesión junto con el papa Pelagio de San Pancracio a San Pedro. San Gregorio Magno, que tenía gran veneración por esta iglesia, celebró allí más de una vez la misa y dio algunas homilías, y finalmente la donó a los monjes benedictinos. En 1673 fue confiada a los Carmelitas Descalzos con el convento anexo y un seminario para las misiones de las Indias […]

Bajo el altar mayor, hay otro altar subterráneo donde antiguamente se conservaba el cuerpo del Santo, protegido por una reja de hierro. Había la costumbre de llevar a aquellos que eran sospechosos de perjurio ante esta reja, porque si eran culpables eran presa de un notable temblor o de otro accidente.

Las Catacumbas
– Vengan conmigo, nos dijo el padre Giacinto, iremos a las catacumbas. Había preparado una lámpara para cada uno. Nosotros comenzamos a seguirlo. A mitad de la iglesia, en el suelo, nos indicó una trampilla. Al levantar la tapa apareció una cavidad oscura y profunda: comenzaban las catacumbas. En la entrada estaba escrito en latín: “En este lugar fue decapitado el mártir de Cristo Pancracio”. Aquí estamos en las catacumbas. Imagínense largos pasillos, ahora más estrechos y más bajos, ahora más altos y espaciosos, ahora cortados por otros pasillos, ahora en descenso, ahora en ascenso, y tendrán la primera idea de estos subterráneos. A la derecha y a la izquierda hay pequeñas tumbas excavadas paralelamente en el toba. Aquí antiguamente eran sepultados los cristianos, sobre todo los mártires. Aquellos que habían dado la vida por la fe eran designados con emblemas particulares. La palma era signo de la victoria obtenida contra los tiranos; la ampolla indicaba que había derramado su sangre por la fe; el “χ” significaba que había muerto en la paz del Señor o que había padecido por Cristo. En otros aparecían los instrumentos con los que habían sido martirizados. A veces estos emblemas estaban cerrados en la pequeña tumba del santo. Cuando las persecuciones no eran muy severas, se escribía el nombre y apellido del mártir y alguna línea que subrayaba alguna circunstancia importante de su vida. […]
– Aquí, nos dijo la guía, este es el lugar donde estaba sepultado san Pancracio, junto a él san Dionisio, su tío, y aquí cerca otro pariente. Luego visitamos algunas tumbas reunidas en una camerita cuyas paredes mostraban inscripciones antiguas que no supimos leer. En medio de la bóveda estaba pintado un joven que nos pareció representar a san Pancracio […]
Esta vez la guía nos indicó una cripta. Cripta, palabra griega, significa profundidad. Es un espacio más grande de lo habitual donde los cristianos solían reunirse, en tiempo de persecución, para escuchar la Palabra, asistir a la misa y a las funciones sagradas. En un lado aún hay un altar antiguo donde es posible celebrar. Por lo general, era la tumba de algún mártir la que servía de altar. Después de un poco de camino, nos mostraron la capilla donde san Félix, papa, solía descansar y celebrar la Eucaristía. Su sepulcro está a poca distancia. Por todas partes se veían esqueletos humanos reducidos a pedazos por el tiempo. Nuestra guía nos aseguró que en breve llegaríamos a un lugar donde se conservaban lápidas con las inscripciones intactas.
Pero estábamos muy cansados, también porque el aire subterráneo y las dificultades del camino – cada uno debía cuidar de no golpearse la cabeza, no chocar con los hombros y no resbalar con los pies – nos habían fatigado bastante. La guía nos advertía que los subterráneos son muchísimos y algunos llegan hasta la longitud de quince/veinte millas. Si hubiéramos ido solos, podríamos haber cantado el requiescant in pace, porque habría sido muy difícil encontrar el camino de regreso a la superficie. Sin embargo, nuestra guía era muy práctica y en breve nos condujo al punto de donde habíamos partido […]

San Pedro en Montorio
Al subir nuevamente en el carruaje con el padre Giacinto, nos dirigimos hacia abajo del Gianicolo para ir a San Pedro en Montorio. La palabra es una corrupción de “monte de oro”, porque aquí el terreno y la grava adquieren un color amarillo similar al oro. También fue llamado Castro Aureo, fortaleza de oro, por los restos de la fortaleza de Anco Marcio que aún existen en la cima. Es una de las iglesias fundadas por Constantino el Grande, rica en estatuas, pinturas y mármoles. Entre la iglesia y el convento anexo se alza un edificio llamado Templete de Bramante de forma redonda. Se trata de uno de los trabajos más insignes de Bramante. Fue edificado en el lugar donde fue martirizado san Pedro. En la parte trasera, una escalerita conduce a una capilla subterránea circular, en medio de la cual hay un agujero donde arde continuamente una lámpara. Es el lugar donde fue incrustada la cima de la cruz en la que san Pedro fue clavado cabeza abajo. La iglesia está situada donde termina el Gianicolo y comienza el Vaticano.
Cerca de San Pedro en Montorio se encuentra la magnífica Fuente Paulina, de Pablo V, que la hizo construir en 1612. El agua brota de tres columnas que parecen un río. Llega hasta allí de Bramario, un lugar a 35 millas de Roma. Estas aguas, precipitándose, sirven para hacer girar molinos y otras máquinas y se ramifican con gran ventaja en varios puntos de la ciudad […].

Una desventura
El 11 de marzo, estuvimos ocupados escribiendo y haciendo encargos. Merece un recuerdo el episodio de la pérdida en Roma. Fui a hacer una visita a monseñor Pacca, prelado doméstico de Su Santidad. Al regresar, estaba acompañado por el padre Bresciani, habiendo enviado a Rua a buscar al padre Botandi en Ponte Sisto. El buen Bresciani me condujo hasta la academia de la Sapienza y luego me indicó por dónde pasar para llegar al Quirinal:
– Cruce por este barrio, luego manténgase siempre a la derecha. Yo, en lugar de tomar a la derecha, tomé a la izquierda, así que después de una hora de camino me encontré en la Plaza del Pueblo, a casi una milla de casa. ¡Pobre de mí! Al menos si hubiera tenido a Rua conmigo, nos habríamos podido consolar mutuamente, pero estaba solo. El tiempo estaba nublado, soplaba un viento fuerte y comenzaba a llover. ¿Qué hacer? Dormir en medio de esa plaza me apenaba, así que con toda paciencia subí al Pincio, llamado así por el palacio de un señor llamado Pincio […]. Esta montaña no está muy habitada y no es una de los siete colinas de Roma […]

San Andrés de la Valle
El viernes 12 fui a celebrar la misa en San Andrés de la Valle para distinguirlo de otras iglesias consagradas al mismo Apóstol. Valle se le añadió tanto porque la basílica se encuentra en el punto más bajo de Roma como también a causa de un palacio perteneciente a la familia Valle. Antiguamente la iglesia estaba dedicada a san Sebastián, que había sufrido el martirio aquí. Cerca se construyó otra dedicada a san Luis rey de Francia. Pero en el año 1591, un rico señor llamado Gesualdo la hizo reestructurar renovando completamente el diseño. Es una de las primeras iglesias de Roma. Su cúpula mide 64 palmos de diámetro y, por lo tanto, después de San Pedro en el Vaticano, es la cúpula más amplia de todas las demás de la ciudad.
La primera capilla al entrar a la izquierda tiene una reja de hierro que indica el punto de la cloaca en el que se cree que fue arrojado el cuerpo del mártir san Sebastián. Casi frente a esta iglesia se encuentra el palacio Stoppani, que sirvió de vivienda al emperador Carlos V cuando vino a Roma, como aparece en una inscripción en la pared al pie de la escalera.

San Gregorio Magno
Una hora y media después del mediodía, con el señor Francesco De Maistre, nuestro guía, partimos para visitar la iglesia de San Gregorio Magno. Esta está edificada sobre una parte del monte Celio, llamado antiguamente clivus Scauri, es decir, la bajada de Scauro, y era la casa habitada por san Gregorio y los suyos. Fue él quien la convirtió en monasterio, donde luego residió hasta el año 590, al principio como simple monje, luego como Abad. Cuando fue elegido pontífice (en 590) dedicó ese edificio al apóstol san Andrés, transformando una parte de los locales en uso de iglesia. Tras su muerte, fue dedicada a él mismo.
Es sin duda una de las iglesias más bellas de Roma. La primera capilla al entrar a la izquierda está dedicada a santa Silvia, madre de san Gregorio. La última a la derecha es la del Sacramento, en cuyo altar celebraba el mismo san Gregorio. […]. Este altar, venerable por el título y el patrocinio del santo Papa, fue hecho célebre en todo el mundo por los privilegios concedidos por muchos pontífices. Sucedió que un monje del monasterio, habiendo por mandato del santo ofrecido la misa durante treinta días continuos en sufragio del alma de un hermano fallecido, otro monje lo vio liberado de las penas del purgatorio.
Junto a esta capilla hay otra más pequeña, donde san Gregorio se retiraba para descansar. Se muestra aún con precisión el lugar donde estaba su cama. Allí al lado está la silla de mármol sobre la que se sentaba tanto cuando escribía como cuando anunciaba la palabra de Dios al pueblo. Pasado el altar mayor se encuentra la capilla que custodia una imagen de la Madonna muy antigua y prodigiosa. Se cree que es la que el Santo tenía en casa y cada vez que pasaba frente a ella la saludaba diciendo “Ave, María”. Un día, sin embargo, el buen Pontífice, por la prisa que tenía debido a algunos asuntos urgentes, al salir no dirigió a la Virgen el saludo habitual. Y Ella le hizo este dulce reproche: “Ave, Gregori”, con las cuales palabras lo invitaba a no olvidar ese saludo que a ella le resultaba tan grato.
En otra capilla se alza la estatua de san Gregorio, un trabajo diseñado y dirigido por Michelangelo Buonarroti. El Santo está sentado en el trono con una paloma cerca de la oreja, que recuerda lo que afirma Pedro Diácono, familiar del Santo, es decir, que cada vez que Gregorio predicaba o escribía, siempre una paloma le hablaba al oído. En el centro de la capilla hay una gran mesa de mármol sobre la cual el Pontífice cada día ofrecía de comer a doce pobres, sirviéndolos con su propia mano. Un día se sentó a la mesa con los demás un ángel en forma de joven, que luego de repente desapareció. Desde entonces, el Santo aumentó a trece el número de pobres a los que alimentaba. Así nació la costumbre de poner trece peregrinos en la mesa que el Jueves Santo el Papa sirve cada año con su propia mano. Sobre la mesa está grabado el siguiente dístico: “Aquí Gregorio alimentaba a doce pobres; un ángel se sentó a la mesa y completó el número de trece”.

Santos Juan y Pablo
Al salir de esta iglesia y girando a la derecha se encuentra la de los Santos Juan y Pablo. El emperador Joviano permitió al monje san Pammacchio construirla en el 400 en honor a estos dos hermanos mártires. Fue edificada sobre su vivienda justo donde sufrieron el martirio. Luego fue restaurada por san Símaco Papa hacia el 444 […] Al entrar se presenta a la vista un majestuoso edificio. En el medio una reja de hierro delimita el lugar donde los santos fueron asesinados. Sus cuerpos, cerrados en una urna preciosa, descansan bajo el altar mayor. En la capilla contigua, bajo el altar, se custodia el cuerpo del beato Pablo de la Cruz, fundador de los pasionistas, a quienes se confió la iglesia. Este siervo de Dios es un piemontés, nacido en Castellazzo en la diócesis de Alessandría. Murió en 1775 a la edad de 82 años. Los muchos milagros que en Roma y en otros lugares ocurren por su intercesión, han hecho crecer la congregación de los pasionistas, así llamados por el cuarto voto que hacen, es decir, promover la veneración hacia la pasión del Señor.
Uno de esos religiosos, un genovés, fray Andrea, después de acompañarnos a ver las cosas más importantes de la iglesia, nos llevó al convento, un bello edificio que alberga a unos ochenta padres en su mayoría piemonteses.
– Esta, nos dijo fray Andrés, es la habitación en la que murió nuestro santo Fundador. Entramos y en devoto recogimiento admiramos el lugar desde donde partió su alma para volar al cielo.
– Allí está la silla, los hábitos, los libros y otros objetos que sirvieron al Beato. Cada cosa está bajo sello y se distribuyen como reliquias a los fieles cristianos. Esa habitación hoy es una capilla donde se celebra la misa.

Arcos de Constantino y Tito
Tras saludar al cortés fray Andrea, nos dirigimos hacia San Lorenzo en Lucina. Pero tras un poco de camino nos encontramos bajo el Arco de Constantino. Este se ha conservado casi intacto. Una inscripción del senado y del pueblo romano indica que fue dedicado al emperador Constantino con ocasión de la victoria sobre el tirano Majencio. Este emperador, convertido al cristianismo, hizo colocar sobre el arco una estatua con una cruz en la mano en memoria de la cruz que le apareció frente al ejército, para recordar a todo el mundo que profesaba la religión de Jesús crucificado.
Tras otro trecho de camino, he aquí otro arco, el Arco de Tito. Existen tres arcos en Roma y el de Tito es el más antiguo y elegante. Está adornado con relieves que conmemoran las diversas victorias logradas por ese valiente guerrero: entre ellos está esculpido el candelabro del templo de Jerusalén en memoria de la caída de esa ciudad y de su templo. Bajo este arco pasaba la célebre Vía Sacra, una de las más antiguas de Roma, así llamada porque a través de esta se llevaban cada mes las cosas sagradas a la Roca, y era recorrida por los augures para ir a buscar sus respuestas.
Al llegar a San Lorenzo en Lucina no pudimos entrar debido a los trabajos que allí se estaban realizando […] Esta iglesia es una de las parroquias más vastas de Roma, y fue erigida por Sixto III con el consentimiento del emperador Valentiniano en honor a san Lorenzo mártir. Para distinguirla de las otras iglesias levantadas a este levita, fue denominada en Lucina o por la santa mártir de tal nombre, o quizás por el lugar que así se llamaba. Anexo a esta iglesia hacia el corso está el palacio Ottobuoni, construido hacia el año 1300 sobre las ruinas de un gran edificio antiguo llamado Palacio de Domiciano. Estando ya cansados y acercándose la hora del almuerzo, regresamos a casa […].

Santa María de los Ángeles
[…] El 13 de marzo la estación cuaresmal estaba en Santa María de los Ángeles, y nosotros fuimos allí tanto para ganar la indulgencia plenaria, como también para orar a Dios a favor de nuestra casa. Esta iglesia se distingue de otra del mismo nombre con la adición a las Termas de Diocleciano, porque está construida en el lugar donde antiguamente se levantaban las famosas termas, es decir, los baños del emperador Diocleciano. El sumo pontífice Pío IV encargó a Michelangelo Buonarroti que con su vasto ingenio supo transformar en iglesia una parte de esos soberbios edificios. En un salón de las termas ya existía una iglesita dedicada a san Cirilo mártir. Esta fue encerrada en la nueva iglesia, que el Pontífice dedicó a santa María de los Ángeles, para complacer al duque y rey de Sicilia, devotísimo de los Ángeles, que cooperó mucho a su edificación.
En el día de la estación cuaresmal, la iglesia está adornada con especial elegancia, y se exponen a la veneración pública las reliquias más insignes. En una capilla junto al altar mayor estaba colocado el relicario con muchísimas reliquias entre las cuales hemos notado los cuerpos de san Próspero, san Fortunato, san Cirilo, además de la cabeza de san Justino y de san Máximo mártires y de muchísimos otros. Satisfecha así nuestra devoción, llegamos a casa hacia las seis, bastante cansados y con buen apetito.

Santa María de la Encina
El domingo 14 de marzo celebramos en casa, luego fuimos a visitar un oratorio, según las indicaciones recibidas del marqués Patrizi. La iglesia donde se reúnen los jóvenes se llama Santa María de la Encina. He aquí su origen, que se remonta a los tiempos de Julio II. Una imagen de María había sido pintada en una teja por un tal Battista Calvaro, que la colocó sobre una encina dentro de su viña en Viterbo. Esta imagen permaneció oculta sesenta años, hasta que en 1467 comenzó a manifestarse con tantas gracias y milagros que los fieles que iban a visitarla, con sus ofrendas levantaron una iglesia y un monasterio. El Papa Julio II deseó que también en Roma hubiera un templo dedicado a María de la Encina, que es el del que hablamos. Entrados en la iglesia, y llegados a la espaciosa sacristía, nos alegró la vista de una cuarentena de jovencitos. Por la vivacidad de su comportamiento se parecen mucho a los traviesos de nuestro oratorio. Sus funciones sagradas se realizan todas por la mañana. Misa, confesión, catecismo y una breve instrucción es lo que se hace por ellos […]
Después del mediodía, los jóvenes van a San Juan de los Florentinos, otro oratorio donde solo hay recreo sin funciones de iglesia. Fuimos allí y vimos a unos cien jóvenes que se divertían a más no poder. Sus juegos eran la lotería y la campana, conocidas también por nosotros. Practican también el juego del agujero que consiste en cinco agujeros bastante grandes en los que se ponen dos castañas u otra cosa. Desde una distancia de seis pasos se hace rodar una bola. Quien logra hacerla entrar en uno de los agujeros gana lo que hay dentro. Nos dio mucha pena que no tuvieran más que la recreación. Si hubiera algún sacerdote entre ellos, este podría hacer el bien a sus almas, porque hay una gran necesidad. Tanto más nos apenó en cuanto encontramos en ellos buenas disposiciones. Varios mostraban gusto por dialogar con nosotros, besando varias veces la mano tanto a mí como a Rua, quien a su pesar se veía obligado a consentir […]
Al regresar a casa recibimos la visita de monseñor Merode, maestro de cámara de Su Santidad. Tras algunos saludos, este me anunció que el Santo Padre me invitaba a predicar los ejercicios espirituales a las detenidas en las cárceles de Santa María de los Ángeles en las termas de Diocleciano. Cada deseo del Papa es para mí un mandato y por lo tanto acepté con verdadero placer […]

En la cárcel de mujeres
A las dos de la tarde me dirigí a la superiora de la cárcel para acordar el día y la hora en que comenzar la predicación. Ella me dijo:
– Si le parece bien, puede comenzar de inmediato, ya que las mujeres están en la iglesia y no hay nadie que predique. Así que comencé de inmediato y la semana fue casi enteramente dedicada a este ministerio. La casa correccional se llama En las Termas de Diocleciano porque está situada en el mismo lugar donde estaban las termas de ese famoso emperador. Allí estaban alojadas 260 detenidas culpables de graves delitos y condenadas a prisión […]. Los ejercicios fueron satisfactorios. La predicación simple y popular que usamos entre nosotros resultó fructífera en esta cárcel. El sábado, después de la última predica, la madre superiora me anunció con gran placer que ninguna de las condenadas había omitido acercarse a los Sacramentos.

Dos episodios
Un episodio agradable ocurrió al Santo Padre esta semana. El conde Spada fue a visitarlo y se entabló esta conversación:
– Santidad, me gustaría pedirle un recuerdo de esta visita.
– Pidan lo que quieran y trataré de complacerles.
– Quisiera algo extraordinario.
– Bien, pregunten.
– Santidad, desearía como recuerdo su tabaquera.
– Pero está llena de un tabaco de calidad ínfima.
– No importa; la guardaré con mucho cariño.
– Tómela, se la regalo con gusto.
 El conde Spada se fue más contento con esa tabaquera que con un gran tesoro. Es simple, de cuerno de búfalo, unida con dos anillos de bronce y no vale cuatro monedas, pero es muy valiosa por su procedencia. El buen conde la muestra a sus amigos como un objeto digno de veneración […]
Otra anécdota me fue contada de este venerable Pontífice. El año pasado, mientras el Santo Padre viajaba por sus estados, se encontró cerca de Viterbo. Una niña con un manojo de leña, al ver que la carroza pontificia se había detenido, pensó que esos señores querían comprar su manojo. Corrió hacia ellos:
– Señor, dijo al Santo Padre, cómprelo, la leña está muy seca.
– No lo necesitamos, respondió el Papa.
– Cómpralo, se lo doy por tres baiocchis.
– Toma los tres baiocchis y quédate con tu manojo
. El Santo Padre le dio tres escudos, luego se preparó para volver a la carroza. Pero la niña quería que el Santo Padre tomara su manojo.
– Tómelo, estarán contentos; en su carroza hay mucho espacio. Mientras el Papa y su corte reían de tal asunto, la madre de la niña, que trabajaba en un campo cercano, corrió gritando:
– Santo Padre, Santo Padre, perdone; esta pobre niña es mi hija. Ella no lo conoce. Tenga piedad de nosotros que estamos en gran miseria. El Papa añadió otros seis escudos y continuó su camino […]

San Pablo fuera de las Murallas
El día 22 de marzo, domingo, Don Bosco fue a ver al cardenal vicario, el eminentísimo Costantino Patrizi […] Al salir del Vicariato, peregrinó hasta San Pablo fuera de las Murallas para venerar el sepulcro del gran Apóstol de las Naciones y admirar las maravillas de ese templo inmenso. Después de un milla de camino, llegó al célebre lugar denominado Ad Aquas Salvias, donde san Pablo derramó su sangre por Jesucristo. Justo en este punto, donde hay tres fuentes milagrosas de agua, surgidas en las tierras donde hizo tres saltos la cabeza decapitada del santo Apóstol, se ha construido una iglesia. Don Bosco también rezó en la iglesia cercana de Sancta Maria Scala Coeli, de forma octagonal, edificada sobre el cementerio de san Zenón, un tribuno que sufrió el martirio bajo Diocleciano, junto a 10.203 de sus compañeros de armas […]

El Coliseo
El 23 de marzo su mirada asombrada contempló las gigantescas ruinas del anfiteatro Flavio o Coliseo, de forma ovalada con 527 metros de circunferencia externa, y aún alto en algunos tramos cincuenta metros. En los tiempos de su esplendor estaba cubierto de mármoles, adornado con columnas, cientos de estatuas, obeliscos, y cuadrigas de bronce; y en su interior sostenía todo alrededor inmensas gradas, que podían contener alrededor de 200.000 personas, para asistir a los combates de bestias feroces y gladiadores, y a las masacres de miles y miles de mártires. Don Bosco entró en la arena de los espectáculos que mide 241 metros de circunferencia […]

San Clemente
El 24 Don Bosco se dirigió a la basílica de San Clemente para venerar las reliquias del cuarto papa después de san Pedro, y las de san Ignacio mártir, obispo de Antioquía; así como para admirar la arquitectura de la antiquísima iglesia de tres naves. En la del medio, frente al altar de la Confesión, un recinto de mármol blanco delimita el coro para el clero menor. Está dotado de dos púlpitos, uno para el canto del evangelio, junto al cual se alza la columnita del cirio pascual, y el otro para la lectura de la epístola. Al lado de este último estaba el atril para los cantores y lectores de las profecías y de los otros libros de las escrituras; alrededor del ábside las sillas de los sacerdotes, y, al fondo del centro sobre tres escalones, la cátedra episcopal […].
De aquí Don Bosco procedió hacia la iglesia de los Cuatro Coronados, para visitar los sepulcros de los mártires Severo, Severino, Carpóforo y Victorino, asesinados bajo Diocleciano. Luego pasó a San Juan frente a la Puerta Latina, cerca de la cual se levanta una capilla en el lugar donde san Juan Evangelista fue sumergido en la caldera de aceite hirviendo; de allí se adentró hasta la iglesita del Quo Vadis, así llamada porque en ese punto el Señor se apareció a san Pedro que salía de Roma para escapar de la persecución:
– Señor, ¿a dónde vas? gritó el Apóstol asombrado. Y Jesús le respondió:
– Vengo a ser crucificado otra vez. San Pedro comprendió y regresó a Roma donde lo esperaba el martirio. Desde este templo Don Bosco regresó por el camino, después de haber echado un vistazo a la vía Apia, a lo largo de la cual se cuentan muchísimos mausoleos de los tiempos del paganismo, que recuerdan el final de toda grandeza humana.

Don Bosco… ¡salesiano!
Una escena graciosa ocurrió la mañana del 25 de marzo. Don Bosco, habiendo cruzado el Tíber, vio en una pequeña plaza a una treintena de chicos que se divertían. Sin dudarlo se acercó a ellos, que, interrumpiendo sus juegos, lo miraban maravillados. Entonces levantó la mano sosteniendo entre los dedos una medalla, y exclamó:
– Son demasiados y me apena no tener tantas medallas para regalar una a cada uno de ustedes. Ellos, tomando valor, extendiendo las manos gritaban a gran voz:
– No importa, no importa… ¡a mí, a mí! Don Bosco añadió:
– Bueno, no teniendo para todos, esta medalla quiero regalarla al más bueno. ¿Quién de ustedes es el más bueno?
– ¡Soy yo, soy yo! gritaron todos juntos.
 Él continuó:
– ¿Cómo puedo hacer yo, si todos son igualmente buenos? Entonces se la daré al más travieso. ¿Quién de ustedes es el más travieso?
– ¡Soy yo, soy yo! respondieron con gritos ensordecedores.
El marqués Patrizi y sus amigos, a cierta distancia, sonreían conmovidos y sorprendidos al ver a Don Bosco tratar tan familiarmente con esos chicos, que por primera vez había encontrado; y exclamaban:
– ¡Aquí hay otro san Felipe Neri, amigo de la juventud! Don Bosco, de hecho, como si fuera un amigo ya conocido por esos niños, continuó preguntándoles si ya habían escuchado la Misa, a qué iglesia solían ir, si asistían a los oratorios que había en esas partes […] El diálogo era animado. Don Bosco, después de haberles exhortado a ser siempre buenos cristianos, prometió que pasaría otra vez por esa plaza y regalaría una medalla a cada uno; luego, despidiéndose afectuosamente, regresó con sus acompañantes mostrando la medalla. No había dado nada a los chicos, y aun así los había dejado contentos.

San Esteban Rotondo
El 26 de marzo Don Bosco regresó al Celio en la espaciosa iglesia de San Esteban Rotondo, llamada así por su forma. La cornisa circular está sostenido por 56 columnas. Todo alrededor de las paredes están pintadas las escenas de los atroces suplicios con los cuales fueron destrozados los mártires. Está adornada con mosaicos del siglo VII, que representan a Jesús crucificado, con algunos santos, y conserva los cuerpos de dos confesores de la fe: san Primo y san Feliciano. De allí, Don Bosco pasó a Santa María en Dominica, o de la Navicella, por una barca de mármol que está en la plaza frente a ella. Tiene tres naves divididas por 18 columnas y contiene mosaicos del siglo IX. Entre estos, la Virgen está en el lugar de honor entre muchos ángeles y a sus pies está arrodillado el papa Pascual […]
Mientras tanto, el Santo Padre había expresado el deseo de que Don Bosco asistiera en el Vaticano al devoto y magnífico espectáculo de las funciones de la Semana Santa. Entonces había encargado al monseñor Borromeo que lo invitara en su nombre, y que le procurara un lugar desde el cual pudiera asistir cómodamente a los sagrados ritos. El monseñor lo buscó todo el día sin éxito. Finalmente, a una hora muy tardía, el mensajero lo encontró en casa De Maistre donde había regresado después de un día de visitas. Diciendo que venía por orden del Papa, fue introducido y presentó a Don Bosco la carta de invitación, con la cual se le admitía a recibir la palma bendecida de las manos del mismo Papa. Don Bosco la leyó de inmediato y exclamó que iría con gran placer.
Pascua Romana de don Bosco. El Domingo de Ramos
El domingo 28 de marzo, con el clérigo Rua, entró en la basílica de San Pedro mucho antes de que comenzaran las funciones. El conde Carlo De Maistre lo acompañó a su lugar, en la tribuna de los diplomáticos. Él estaba muy atento ya que conocía la importancia de las ceremonias de la Iglesia. A su lado estaba un milord inglés protestante, maravillado de tanta solemnidad. En un momento dado, un cantor de la capilla Sixtina ejecutó un solo tan bien que Don Bosco se conmovió hasta las lágrimas y ese milord, volviéndose hacia él, exclamó en latín, porque en otro idioma no sabía cómo hacerse entender:
– Post hoc paradisus! Ese señor, después de un tiempo, no solo se convirtió al catolicismo, sino que se hizo sacerdote y obispo. Bendijo las palmas, a su turno el cuerpo diplomático desfiló ante el Pontífice, y cada embajador y ministro recibió la palma de sus manos. También Don Bosco y el clérigo Rua se arrodillaron a los pies del Papa y recibieron la palma. Así lo quiso Pío IX: ¿no era acaso Don Bosco embajador de Dios? El clérigo Rua, regresando con los Rosminianos, regaló la suya al padre Pagani, quien la apreció mucho […]

Don Bosco caudatario
El cardenal Marini, uno de los dos asistentes al trono, para que Don Bosco pudiera asistir a todas las funciones de la semana santa, lo tomó como caudatario. Así él, vestido de violeta, estuvo casi al lado del Papa todo el tiempo, y pudo disfrutar de los cantos gregorianos y las músicas de Allegri y Palestrina.
El Jueves Santo, pontificó el cardenal Mario Mattei, siendo el más anciano de los obispos suburbicarios, en lugar del cardenal decano que estaba impedido. Don Bosco siguió al Pontífice que procesionalmente llevaba el Santísimo Sacramento a la capilla Paulina para colocarlo dentro de la urna especialmente preparada; lo acompañó hasta el balcón vaticano desde el cual el Papa bendice a Roma y al mundo; asistió a la lavanda de los pies hecha por el Pontífice a trece sacerdotes, y participó en su cena conmemorativa, servida por el mismo Vicario de Jesucristo.

La bendición Urbi et Orbi
[…] El 4 de abril, las salvas de artillería de Castel S. Angelo anunciaban el día de Pascua. Pío IX descendió a la basílica hacia las diez para la misa pontifical. Inmediatamente después, precedido por el cortejo de obispos y cardenales, se dirigió a la Loggia para la bendición Urbi et Orbi. Don Bosco, junto al cardenal Marini y un obispo, permaneció por un instante cerca del alféizar cubierto por un magnífico paño, sobre el cual habían sido depositadas tres tiaras de oro. El cardenal le dijo a Don Bosco:
– ¡Observa qué espectáculo! Don Bosco miraba a su alrededor con los ojos atónitos. Una multitud de 200,000 personas estaba apiñada con la cara vuelta hacia la Loggia. Los techos, las ventanas, las terrazas de todas las casas estaban ocupadas. El ejército francés llenaba una parte del espacio comprendido entre el obelisco y la escalinata de San Pedro. Los batallones de la infantería pontificia estaban alineados a la derecha y a la izquierda. Detrás, la caballería y la artillería. Miles de carruajes estaban detenidos en los dos lados de la plaza, cerca de los pórticos de Bernini, y al fondo, cerca de las casas. Especialmente en aquellos de alquiler, había grupos de personas de pie que parecían dominar la plaza. Era un clamoroso bullicio, un pisoteo de caballos, una confusión increíble. Nadie puede hacerse una idea de tal espectáculo.

Atrapado
Don Bosco, que había dejado al Papa en la basílica mientras veneraba las insignes reliquias, creía que tardaría en aparecer. Absorbido en contemplar a tanta gente de todas las naciones, no se dio cuenta de la llegada de la silla gestatoria en la que se sentaba el Papa. Se encontró en una posición difícil; apretado entre la silla y la barandilla, apenas podía moverse; todo alrededor estaban apiñados cardenales, obispos, ceremonieros y portadores de la silla, de modo que no veía ningún espacio para salir. Volver el rostro al Papa era una inconveniencia; darle la espalda, una incivilidad; permanecer en el centro del balcón, una ridiculidad. No pudiendo hacer otra cosa, se giró de lado; entonces la punta de un pie del Papa llegó a posarse sobre su hombro.
En ese momento, un silencio solemne reinaba sobre la gran plaza, tanto que se podría haber oído el zumbido de una mosca. Los mismos caballos estaban inmóviles. Don Bosco, sin estar perturbado, atento a cada mínimo detalle, observó que solo un relincho, y el sonido de un reloj que marcaba las horas, se hizo oír mientras el Papa recitaba las oraciones de rito. Él, mientras tanto, visto que el suelo de la Loggia estaba cubierto de hojas y flores, se inclinó, y recogiendo algunas flores las puso entre las páginas del libro que tenía en la mano. Finalmente, Pío IX se levantó para bendecir: abrió los brazos, levantó las manos al cielo, las extendió sobre la multitud que inclinó la frente, y su voz al cantar la fórmula de la bendición, sonora, potente, solemne, se oía más allá de la plaza Rusticucci y desde el ático del palacio de los escritores de la Civiltà Cattolica.
La multitud respondió con una inmensa ovación. Entonces el cardenal Ugolini leyó en latín el Breve de la indulgencia plenaria y poco después el cardenal Marini lo repitió en lengua italiana. Don Bosco se había arrodillado, y cuando se levantó, el cortejo papal ya había desaparecido. Todas las campanas sonaban a fiesta, retumbaba el cañón de Castel Sant’Angelo, las músicas militares hacían resonar sus trompetas. El cardenal Marini, acompañado por el caudatario, descendió y se dirigió hacia su carruaje. Apenas este se movió, Don Bosco sintió un malestar producido por ese movimiento que le revolvía el estómago; no pudiendo resistir más, manifestó al cardenal su incomodidad. Por su consejo, subió a la caja con el cochero, pero el malestar no disminuyó, entonces bajó para caminar a pie. Siendo de vestimenta violácea, habría sido objeto de asombro o burla si hubiera atravesado Roma así; por lo tanto, el secretario amablemente descendió del carruaje y lo acompañó al palacio […].

El recuerdo del Papa
Don Bosco el 6 de abril regresó a una audiencia particular de Pío IX con el clérigo Rua y el teólogo Murialdo, admitido en el Vaticano por intercesión del mismo Don Bosco. Entraron en la antecámara a las nueve de la noche, y enseguida Don Bosco fue introducido. El Papa, apenas lo tuvo delante, le dijo con rostro serio:
– Abate Bosco, ¿dónde se ha metido el día de Pascua durante la bendición papal? Allí, delante del Papa, y teniendo el hombro bajo su pie como si el Pontífice necesitara ser sostenido por Don Bosco.
– Santo Padre
, respondió tranquilo y humilde, me sorprendió y pido perdón si de alguna manera le he ofendido.
– ¿Y además añaden la afrenta de preguntarme si le han ofendido?
 Don Bosco miró al Papa y le pareció que fingía: una sonrisa comenzaba a asomarse a sus labios. Pero ¿qué se le ocurrió recoger flores en ese momento? Hizo falta toda la seriedad de Pío IX para no estallar en risas. […]
– Ahora, Beatísimo Padre, suplicó Don Bosco, tenga la bondad de sugerirme una máxima que pueda repetir a mis jóvenes, como recuerdo del Vicario de Cristo.
– ¡La presencia de Dios! respondió el Papa. Diga a sus jóvenes que siempre se regulen con este pensamiento… ¿Y usted no tiene nada que preguntarme? Ciertamente desea algo también.
– Santo Padre, Su Santidad se ha dignado concederme lo que he pedido, ahora solo me queda agradecerle desde lo más íntimo de mi corazón.
– Y sin embargo, y sin embargo, usted desea aún algo.
 A lo que Don Bosco estaba allí como suspendido sin pronunciar palabra. El Pontífice añadió:
– Pero ¿cómo? ¿No desea hacer que sus jóvenes estén alegres cuando haya regresado entre ellos?
– Santidad, eso sí.
– Entonces espere. Pocos instantes antes habían entrado en esa habitación el teólogo Murialdo, el clérigo Rua y don Cerutti de Varazze, canciller en la Curia Arzobispal de Génova. Ellos quedaron asombrados de la familiaridad con la que el Papa trataba a Don Bosco y de lo que vieron en ese momento. El Papa había abierto el cofre, había sacado un puñado de monedas de oro y sin contarlas se las había entregado a Don Bosco diciendo:
– Toma y luego da una buena merienda a tus chicos. Todos pueden imaginar la impresión que causó en Don Bosco este acto de bondad de Pío IX, quien con gran amabilidad se dirigía también a los eclesiásticos que llegaban, bendecía las coronas, los crucifijos y otros objetos de devoción que le presentaban, y daba a todos una medalla recuerdo.

El desafío educativo de Don Bosco
Entre los cardenales que pasaron a rendirle homenaje estuvo el Eminentísimo Tosti, por invitación del cual había hablado a los jóvenes del Hospicio San Miguel. Este, satisfecho con la cortesía de Don Bosco, siendo la hora de su paseo, quiso tenerlo como compañero, así que ambos subieron al carruaje. Se comenzó a hablar del sistema más adecuado para la educación de los jóvenes. Don Bosco se había ido convenciendo de que los alumnos de ese hospicio no tenían familiaridad con los superiores, de hecho, los temían: cosa poco agradable, ya que los educadores eran sacerdotes. Por lo tanto, decía:
– Vea, Eminencia, es imposible educar bien a los jóvenes si estos no tienen confianza en los superiores.
– Pero ¿cómo, replicaba el cardenal, se puede ganar esta confianza?
– Haciendo que se acerquen a nosotros, eliminando toda causa que los aleje.
– ¿Y cómo se puede hacer para acercarlos a nosotros?
– Acercándonos nosotros a ellos, tratando de adaptarnos a sus gustos, haciéndonos similares a ellos. ¿Quiere que hagamos una prueba? Dígame: ¿en qué punto de Roma se puede encontrar un buen número de chicos?
– En Piazza Termini y en Piazza del Popolo, respondió el cardenal.
– Bien, vamos a Piazza del Popolo.
El cardenal dio la orden al cochero. Apenas llegaron, Don Bosco bajó del carruaje, y el prelado se quedó observándolo. Al ver un grupo de jovencitos que jugaban, se acercó, pero los traviesos huyeron. Entonces los llamó con buenas maneras y ellos, tras alguna vacilación, se acercaron. Don Bosco regaló algunas cositas, preguntó por sus familias, preguntó qué juego estaban haciendo y los invitó a continuar, deteniéndose primero a mirarlos, luego comenzando a participar. Entonces también otros que estaban observando desde lejos acudieron en gran número desde los cuatro rincones de la plaza alrededor del sacerdote, que todos acogía amorosamente y tenía para todos una buena palabra y un regalito. Preguntaba si eran buenos, si decían las oraciones, si iban a confesarse. Cuando quiso alejarse, lo siguieron un buen trecho, dejándolo solo cuando él volvió a subir al carruaje. El cardenal estaba maravillado.
– ¿Ha visto?
– ¡Tenías razón! exclamó el cardenal […]

Las últimas visitas
Las últimas visitas de Don Bosco fueron reservadas a la Confesión de San Pedro y a las Catacumbas. Después de haber rezado en la basílica de San Sebastián, visto dos de las flechas que hirieron al santo tribuno y la columna a la que fue atado, descendió a las galerías subterráneas que custodiaron los huesos de miles y miles de mártires, y donde san Felipe Neri tantas noches vigiló en oración. Luego pasó a las cercanas Catacumbas de san Calixto. Allí lo esperaba el caballero G. B. De Rossi, que las había descubierto, a quien lo había presentado monseñor de San Marzano.
Quien entra en esos lugares siente una tal conmoción, que le queda para toda la vida. Don Bosco estaba absorto en santos pensamientos al recorrer esos subterráneos, donde los primeros cristianos, a través de la misa, las oraciones en común, el canto de los salmos y las profecías, la comunión eucarística, la escucha de los obispos y los papas, habían encontrado la fuerza necesaria para enfrentar el martirio. Es imposible contemplar con ojos secos esos loculi que habían encerrado los cuerpos ensangrentados o quemados de tantos héroes de la fe, las tumbas de catorce papas que habían dado la vida para testimoniar lo que enseñaban, y la cripta de santa Cecilia.
Don Bosco observaba los antiquísimos frescos que retrataban a Jesucristo y la Eucaristía; y las imágenes que representaban el matrimonio de María Santísima con san José, la Asunción de María al cielo, la Madre de Dios con el niño en brazos o sobre las rodillas. Estaba encantado por el sentimiento de modestia que brillaba en estas imágenes, en las cuales el arte cristiano primitivo había sabido reproducir la belleza incomparable del alma y el ideal altísimo de la perfección moral que se debe atribuir a la Virgen. No faltaban otras figuras de santos y mártires. Don Bosco salió de las catacumbas a las 6 de la tarde. Había entrado a las 8 de la mañana […]

Hacia casa
Don Bosco el 14 de abril partió de Roma con el clérigo Rua, contento de que se hubieran sentado las bases de la Sociedad de San Francisco de Sales […] Entonces tomó un carruaje de alquiler, hizo una breve parada en el pueblo de Palo donde encontró al posadero perfectamente libre de fiebres: su curación había sido instantánea. Este no olvidará nunca lo ocurrido, y hacia 1875 o 76, llegado a Génova por razones de comercio, quiso continuar su viaje hasta Turín. Preguntado y sabido por telégrafo que Don Bosco estaba en el Oratorio, fue allí; pero él ese día estaba almorzando en casa del señor Occelletti Carlo. Entonces se dirigió allí a encontrarlo, haciéndole fiestas sin fin. El señor Occelletti siempre recordó con gran placer el relato que escuchó de esa curación. Llegado a Civitavecchia y hecha una visita al delegado pontificio, Don Bosco fue al puerto para embarcarse.
Las olas esta vez fueron calmadas y el tiempo hermoso, de modo que pudo desembarcar en Livorno, entretenerse con algún amigo y visitar algunas iglesias. Reanudando el mar al caer la tarde, don Rua recuerda cómo el barco llegó al puerto de Génova al surgir una espléndida aurora que iluminaba el magnífico panorama de la soberbia ciudad. Don Bosco, apenas puso pie en tierra, se dirigió al colegio de los Artigianelli, donde lo esperaba don Montebruno y el señor Giuseppe Canale. Después del mediodía subió al tren. Al atravesar la ciudad había sentido una grata sorpresa: cuando las campanas sonaron el Angelus, muchas personas por las calles y las plazas se descubrieron la cabeza, y los mismos porteadores se habían levantado de sus bancos para recitar la oración. Varias veces contó esto para edificación de sus alumnos. Llegó a Turín el 16 de abril, recibido por los jóvenes con tanta fiesta y afecto, que ningún padre podría desear más de sus propios hijos.




Beatificación de Camille Costa de Beauregard. ¿Y después…?

La diócesis de Saboya y la ciudad de Chambéry vivieron tres jornadas históricas, el 16, 17 y 18 de mayo de 2025. Un relato de los hechos y las perspectivas futuras.

Las reliquias de Camille Costa de Beauregard fueron trasladadas desde Bocage a la iglesia de Notre-Dame (lugar del bautismo de Camille), el viernes 16 de mayo. Un magnífico cortejo recorrió las calles de la ciudad a partir de las ocho de la noche. Después de los cuernos de los Alpes, las gaitas tomaron el relevo para abrir la marcha, seguidas por una carroza florida que transportaba un retrato gigante del «padre de los huérfanos». Luego seguían las reliquias, sobre una camilla llevada por jóvenes estudiantes del liceo de Bocage, vestidos con magníficas sudaderas rojas en las que se podía leer esta frase de Camille: «Cuanto más alta es la montaña, mejor vemos lejos«. Varias centenas de personas de todas las edades desfilaban en un ambiente «bon enfant». A lo largo del recorrido, los curiosos, respetuosos, se detenían, asombrados, para ver pasar este inusual cortejo.

Al llegar a la iglesia de Notre-Dame, un sacerdote estaba allí para animar una vigilia de oración acompañada por los cantos de un hermoso coro de jóvenes. La ceremonia se desarrolló en un clima relajado pero recogido. Todos desfilaban, al final de la vigilia, para venerar las reliquias y confiar a Camille una intención personal. ¡Un momento muy hermoso!

Sábado 17 de mayo. ¡Gran día! Desde Pauline Marie Jaricot (beatificada en mayo de 2022), Francia no había conocido un nuevo «Beato». Así que toda la Región Apostólica estaba representada por sus obispos: Lyon, Annecy, Saint-Étienne, Valence, etc. A ellos se sumaron dos ex arzobispos de Chambéry: monseñor Laurent Ulrich, actualmente arzobispo de París, y monseñor Philippe Ballot, obispo de Metz. Dos obispos de Burkina Faso hicieron el viaje para participar en esta fiesta. Numerosos sacerdotes diocesanos vinieron a concelebrar, así como varios religiosos, entre ellos siete salesianos de Don Bosco. El nuncio apostólico en Francia, monseñor Celestino Migliore, tenía la misión de representar al cardenal Semeraro (Prefecto del Dicasterio para las causas de los santos), retenido en Roma para la entronización del papa León XIV. No hace falta decir que la catedral estaba llena, al igual que los capiteles, el atrio y Bocage: más de tres mil personas en total.

¡Qué emoción cuando, después de la lectura del decreto pontificio (firmado solo el día anterior por el papa León XIV) leído por don Pierluigi Cameroni, postulador de la causa, se reveló el retrato de Camille en la catedral! ¡Qué fervor en este gran navío! ¡Qué solemnidad acompañada por los cantos de un magnífico coro interdiocesano y por el gran órgano maravillosamente tocado por el maestro Thibaut Duré! En resumen, una ceremonia grandiosa para este humilde sacerdote que entregó toda su vida al servicio de los más pequeños.

Un reportaje fue asegurado por RCF Savoie (una emisora regional francesa que forma parte de la red RCF, Radios Cristianas Francófonas) con entrevistas a diversas personalidades involucradas en la defensa de la causa de Camille, y por otro lado, por el canal KTO (el canal televisivo católico de lengua francesa) que transmitió en directo esta magnífica celebración.

Una tercera jornada, el domingo 18 de mayo, coronó esta fiesta. Se celebró en Bocage, bajo una gran carpa; fue una misa de acción de gracias presidida por monseñor Thibault Verny, arzobispo de Chambéry, rodeado por los dos obispos africanos, el provincial de los salesianos y algunos sacerdotes, entre ellos el padre Jean François Chiron (presidente, desde hace trece años, del Comité Camille creado por monseñor Philippe Ballot), quien pronunció una homilía notable. Una multitud considerable acudió a participar y a rezar. Al final de la misa, una rosa «Camille Costa de Beauregard fundador de Bocage» fue bendecida por el padre Daniel Féderspiel, inspector de los salesianos de Francia (esta rosa, elegida por los exalumnos, ofrecida a las personalidades presentes, está a la venta en los invernaderos de Bocage).

Después de la ceremonia, los cuernos de los Alpes ofrecieron un concierto hasta el momento en que el papa León, durante su discurso, en el momento del Regina Coeli, declaró estar muy alegre por la primera beatificación de su pontificado, el sacerdote de Chambéry Camille Costa de Beauregard. ¡Trueno de aplausos bajo la carpa!

Por la tarde, varios grupos de jóvenes de Bocage, liceo y casa de los niños, o scouts, se sucedieron en el podio para animar un momento recreativo. ¡Sí! ¡Qué fiesta!

¿Y ahora? ¿Todo ha terminado? ¿O hay un después, una continuación?

La beatificación de Camille es solo una etapa en el proceso de canonización. El trabajo continúa y están llamados a contribuir. ¿Qué queda por hacer? Dar a conocer cada vez mejor la figura del nuevo beato a nuestro alrededor, con múltiples medios, porque es necesario que muchos recen para que su intercesión nos obtenga una nueva curación inexplicable para la ciencia, lo que permitiría considerar un nuevo proceso y una rápida canonización. La santidad de Camille sería entonces presentada al mundo entero. ¡Es posible, hay que creerlo! ¡No nos detengamos a mitad de camino!

Disponemos de varios medios, como:
– el libro Camille Costa de Beauregard. La noblesse du coeur, de Françoise Bouchard, Ediciones Salvator;
– el libro Prier 15 jours avec Camille Costa de Beauregard, del padre Paul Ripaud, Ediciones Nouvelle Cité;
– un cómic: Bienheureux Camille Costa de Beauregard, de Gaëtan Evrard, Ediciones Triomphe;
– los videos para descubrir en el sitio de «Amis de Costa», y el de la beatificación;
– las visitas a los lugares de memoria, en Bocage en Chambéry; son posibles contactando tanto con la recepción de Bocage como directamente con el señor Gabriel Tardy, director de la Maison des Enfants.

A todos, gracias por apoyar la causa del beato Camille, ¡se lo merece!

don Paul Ripaud, sdb